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L’histoire pour le plaisir

Jean Hamon

vendredi 23 novembre 2012, par lucien jallamion

Jean Hamon (1618-1687)

Médecin

Jean Hamon Médecin

Né dans la paroisse Sainte Trinité de Cherbourg, Jean Hamon est le fils de maître René Hamon, sieur des Fontaines, avocat et bourgeois de la ville.

Il est envoyé très jeune au collège de Valognes. Il poursuit ses études au collège d’Harcourt, où il s’attache à deux cotentinois, le proviseur Pierre Padet et le professeur de philosophie Jacques du Chevreuil qui le conduisirent à Paris où il s’inscrivit à la Faculté de Médecine.

Entré à l’Université de Paris, il devient précepteur du petit-fils d’Achille de Harlay. Reçu docteur en médecine à la Faculté de médecine le 10 décembre 1646, suivant ainsi son oncle, Pierre Hommest, étudiant à la Faculté de médecine entre 1625 et 1631. Il commence à exercer dans la paroisse Saint Meri et acquiert par son habilité ainsi que son éloquence, une grande réputation. Il y fréquente les jansénistes Antoine Singlin et Antoine Arnauld.

Il attira très vite l’attention par ses qualités d’humanistes. Après 4 années d’exercice à Paris, le jeune médecin abandonna tout pour aller, en 1650, vivre avec les Solitaires de Port-Royal. Habitant une pièce sans feu hiver comme été, il couchait sur une planche, prenait ses repas debout, souvent du pain et de l’eau. Il y fait office de jardinier puis de secrétaire d’Arnauld, avant de succéder comme médecin de l’abbaye à Victor Pallu, qui avait été condisciple de son oncle à la Faculté de médecine. Le jour, il visitait les religieuses ou Solitaires malades, donne des cours aux Petites écoles et soignait les pauvres de la région, circulant toujours à pied, vêtu de simple bure* (grosse étoffe de laine de coloration brune, vêtement fait de cette étoffe) comme un paysan. Cet homme se révéla par sa charité active et jamais en repos, par sa simplicité, sa piété et son immense culture. En 1664, alors que la plupart des solitaires doivent quitter Port-Royal, il est autorisé à rester, et y exerce. Jusqu’en 1669 il apportera le secours de son ministère médical, mais surtout simple laïc, devint le véritable directeur spirituel de Port-Royal. Il n’a pris aucune part aux fameuses querelles sur la grâce, le libre arbitre. Il refuse trop les sectaires et les dogmatiques. Il est tolérant. Il aime l’ordre et ne se révolte pas contre l’Église. Aux Petites Écoles, sa haute culture, ses dons littéraires, son éloquence, durent faire merveille auprès de son jeune élève Jean Racine. L’attachement de l’élève pour son maître fut indéfectible. Il a écrit de nombreux livres médicaux et religieux.