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Marc Antoine Girard sieur de Saint Amant

mercredi 16 mai 2018 (Date de rédaction antérieure : 4 novembre 2012).

Marc Antoine Girard sieur de Saint Amant (1594-1661)

Poète-Membre de l’Académie française

Issu d’une famille de marchands protestants, il reçut une éducation solide et brilla particulièrement dans la pratique des langues étrangères.

Longtemps protégé par le duc de Retz Henri de Gondi , il fréquenta les salons de l’hôtel de Rambouillet [1], puis l’hôtel de Liancourt, après sa conversion au catholicisme.

Attaché au comte d’Harcourt Henri de Lorraine-Harcourt , il parcourut l’Europe en soldat et voyageur, résida quelque temps à la cour de Pologne comme gentilhomme de la chambre de la reine.

Il fut un des premiers membres de l’Académie française [2] et rédigea les mots burlesques de son Dictionnaire. Ses oeuvres furent publiées avec succès de 1627 à 1656.

Il participa à de nombreuses expéditions militaires en Italie, en Angleterre et en Espagne. En 1619, il publia sa première œuvre, “l’Ode à la solitude”. Ses pièces les plus connues parurent dans les œuvres.

Certains poèmes sont inspirés des nombreux voyages qu’il entreprit très jeune, telle “la Rome ridicule” en 1643.

Reçu en 1634 à l’Académie française, il travailla à la partie “comique” du dictionnaire. Au nom du plaisir et de la diversité, il refusa de se plier aux règles et aux limites que fixait à la même époque Malherbe.

Son intérêt pour la peinture le rendit en outre particulièrement attentif à la description. Après 1650, où le goût classique triompha, il tomba vite dans l’oubli.

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P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Jacques Bailbé, Saint-Amant et la Normandie littéraire, Paris, Champion, 1995.

Notes

[1] L’hôtel de Rambouillet est un hôtel parisien connu pour le salon littéraire que Catherine de Vivonne, épouse d’Angennes, marquise de Rambouillet tient de 1608 jusqu’à sa mort en 1665. Il était situé rue Saint-Thomas-du-Louvre (rue perpendiculaire à la rue Saint-Honoré, au sud de celle-ci), approximativement à l’emplacement de l’actuel pavillon Turgot du Louvre.

[2] L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies. La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous, donc d’uniformiser cette dernière. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l’Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. L’Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.