Issu d’une famille de marchands protestants, il reçut une éducation solide et brilla particulièrement dans la pratique des langues étrangères.
Longtemps protégé par le duc de Retz Henri de Gondi , il fréquenta les salons de l’hôtel de Rambouillet [1], puis l’hôtel de Liancourt, après sa conversion au catholicisme.
Attaché au comte d’Harcourt Henri de Lorraine-Harcourt , il parcourut l’Europe en soldat et voyageur, résida quelque temps à la cour de Pologne comme gentilhomme de la chambre de la reine.
Il fut un des premiers membres de l’Académie française [2] et rédigea les mots burlesques de son Dictionnaire. Ses oeuvres furent publiées avec succès de 1627 à 1656.
Il participa à de nombreuses expéditions militaires en Italie, en Angleterre et en Espagne. En 1619, il publia sa première œuvre, “l’Ode à la solitude”. Ses pièces les plus connues parurent dans les œuvres.
Certains poèmes sont inspirés des nombreux voyages qu’il entreprit très jeune, telle “la Rome ridicule” en 1643.
Reçu en 1634 à l’Académie française, il travailla à la partie “comique” du dictionnaire. Au nom du plaisir et de la diversité, il refusa de se plier aux règles et aux limites que fixait à la même époque Malherbe.
Son intérêt pour la peinture le rendit en outre particulièrement attentif à la description. Après 1650, où le goût classique triompha, il tomba vite dans l’oubli.