Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Hernando De Soto

samedi 7 octobre 2017 (Date de rédaction antérieure : 3 novembre 2012).

Hernando De Soto (1496-1542)

Explorateur

Hernando De Soto Explorateur

Né à Villanueva de la Serena [1], à Badajoz [2], en Espagne. Il fut nommé capitaine d’une troupe de cavaliers en 1516 par Pedrarias Dávila et il pris une part active dans la conquête de l’Amérique centrale.

En 1523 il accompagna Francisco Fernández de Córdoba qui, par ordre de Pedrarias arriva au Panama avec une expédition pour exploré le Nicaragua et le Honduras. En 1532 il rejoint l’expédition de Francisco Pizarro->3015 à partir du Panama pour la conquête du Pérou.

En 1533 il fut envoyé à la tête d’une petite armée pour explorer les montagnes du Pérou ou il découvre la grande route nationale menant à la capitale. Peut après il fut choisi par Pizzaro comme ambassadeur auprès de l’Inca Atahualpa, seigneur du Pérou, il fut le premier Espagnol a parlé avec ce chef. Après l’emprisonnement d’Atahualpa, ils devinrent très amis et De Soto lui rendit souvent visite dans sa prison. Il joua un rôle important dans la conquête du Pérou, y compris à la bataille qui a eu comme conséquence la capture de Cuzco [3], la capitale.

A son retour d’une expédition, il apprit que Pizzaro avait été déloyal envers Atahualpa. Ce dernier fut malgré tout condamné à mort malgré la grosse rançon versée. De Soto fut beaucoup contrarié par ce crime et dégoûté, il rentra en Espagne en 1536, rapportant avec lui environ 18.000 onces d’or qui représentait sa part du butin pris aux Incas.

Il s’établit à Séville, et avec l’or qu’il avait rapporté, il peut installer un établissement raffiné avec des huissiers, des pages, des écuyers, un chambellan, et d’autres domestiques. En 1537 il épousa Inès de Bobadilla la fille de son ancien patron, Pedrarias Dávila.

Lorsque Cabeza de Vaca exagéra les richesses de la vaste région de la Floride, il décida d’entreprendre la conquête de cette terre. Il a donc vendu toute sa propriété, et consacra le montant à équiper une expédition. Il obtint aisément de Charles Quint, à qui il avait prêté une certaine somme d’argent, les titres d’Adelantado [4] de la Floride et de gouverneur de Cuba et le titre de marquis d’une certaine partie du territoire qu’il pourrait conquérir.

L’expédition était composée de 950 hommes de combat, de 8 prêtres séculaires, 2 Dominicains, d’un franciscain, tous transportés dans 10 bateaux. À cette armada fut ajouté 20 bateaux qui était sur son chemin à Vera Cruz*.

Le 21 avril, 1538 ils arrivèrent à Gomera [5], une des îles des Canaries, où ils s’arrêtèrent pour une semaine. Près du Cuba, les 20 navires destinés au Mexique se séparèrent des autres et continuèrent leur chemin. Les 10 bateaux restant arrivèrent peu de temps après dans le port de Santiago De Cuba [6] où les membres de l’expédition furent bien reçus par les Cubains. Le nouveau gouverneur visita les villes à proximité de Santiago et fit en sorte d’améliorer leur état.

Dans le même temps, la ville de La Havane [7] fut mis à sac et brûlé par des Français, et de Soto expédia le capitaine Aceituno avec quelques hommes pour réparer les ruines.

Comme il souhaitait partir pour la Floride, il appela Gonzalo de Guzmán comme lieutenant gouverneur pour administrer la justice à Santiago, et pour les affaires d’Etat et donnait les pleins pouvoirs à son épouse. Dans la dernière partie d’août 1538, les bateaux naviguèrent en direction de la Havane, alors que de Soto commençait son expédition par voie terrestre avec 350 chevaux.

Ils arrivèrent à La Havane à quelques jours d’intervalle, et de Soto immédiatement fit des plans pour la reconstruction de la ville. Il confia également au capitaine Aceituno la construction du bâtiment d’une forteresse pour la protection du port de la ville contre n’importe quelle future attaque possible. En même temps il commanda à Juan de Añasco, un marin habile et expérimenté, de se mettre à explorer les côtes et les ports de la Floride de sorte que lorsque l’expédition principale serait amener sur ces côtes, celle-ci soit facilitée.

L’expédition fut finalement prête le 18 mai 1539, et la flotte fut composée de 9 navires. Il emmena avec lui 1000 hommes exclusivement des marins. Ils naviguèrent en haute mer jusqu’au 25 mai, lorsque la terre fut en vue.

Ils mouillèrent l’ancre dans un endroit auquel ils donnèrent le nom d’Espiritu Santo [8]. L’armée débarqua le vendredi 30 mai, à proximité d’un village indien. De ce point, ils commencèrent leurs explorations du pays inconnu au nord et à l’ouest. Celle-ci dura pendant presque 3 années.

Au printemps de 1542, De Soto atteint le Mississippi. Le 20 juin, 1542 il fut frappé par une fièvre et pris ses dispositions en vue de sa mort. Il appela Luis de Moscoso De Alvarado comme successeur pour commander l’expédition.

Après le cinquième jour de Soto succomba sans avoir atteint la nouvelle Espagne [9].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Hernando de Soto - Explorateur et Conquistador de l’Amerique Latine/.americas-fr.com/histoire/soto

Notes

[1] Villanueva de la Serena est une ville espagnole située en Estrémadure dans la province de Badajoz. Située dans la Serena, petite région d’Estrémadure, la ville est à 5 km à l’ouest de Don Benito, dans la vallée du Guadiana, près de sa confluence avec le Zújar.

[2] Badajoz est une ville de la Communauté autonome espagnole d’Estrémadure (Espagne), capitale de la province de Badajoz. Son nom provient de l’arabe Batalyaws ("place forte"). La ville est fondée en 875 par ’Abd al Rahmân Ibn Marwan, un descendant d’une famille de muwallad, en révolte contre l’émir de Cordoue Muhammad 1er. La région tout entière devient le fief d’Ibn Marwân, qui fonde également Marvão (Portugal). La ville devient l’une des plus importantes de la péninsule. La chute du califat en 1031 permet à Badajoz de constituer un royaume indépendant (taïfa), qui s’étend sur une bonne partie du Portugal et de l’Extrémadure actuels, mais finit par être conquis par les Almoravides en 1094. Le roi de Léon Alphonse IX conquiert la ville le 19 mars 1230, qui devient plus tard un évêché mais tombe en décadence. En 1336, Badajoz subit un siège de la part de Portugais, qui finissent par être battus à la bataille de Villanueva de Barcarotta.

[3] Cuzco ou Cusco est une ville du sud-est du Pérou au milieu de la cordillère des Andes. C’est la capitale de la Province de Cuzco et de la Région de Cuzco. Avant l’arrivée des conquistadors, la ville était partagée en quatre quartiers, occupés par les Incas et des ressortissants des tribus de leur empire. Après avoir détruit une bonne partie de la ville en 1534, les Espagnols y érigèrent une cathédrale au 16ème siècle. Elle est le théâtre des luttes indépendantistes. Ainsi, en 1572, Túpac Amaru, qui avait mené une campagne de rébellion contre les Espagnols, fut exécuté le 24 septembre 1572, avec sa femme, ses enfants et ses principaux partisans. En 1780, Túpac Amaru II réclame la liberté pour toute l’Amérique dans un mouvement révolutionnaire qu’inspira les luttes indépendantistes ultérieures et qui le convertit en figure mythique pour la reconnaissance des droits des indigènes. Il fut écartelé et décapité en 1781 sur la place principale.

[4] Un Adelantado était un fonctionnaire de la Couronne de Castille qui, au bas Moyen Âge avait un mandat judiciaire et gouvernemental sur une circonscription. L’office d’Adelantado a été réactivé et transformé lors de la découverte et de la conquête des Amériques. Le roi d’Espagne accordait (de manière viagère ou en propriété) à une personne le titre d’Adelantado des terres qu’il découvrirait, conquerrait et peuplerait aux Indes. On peut dire que, comme les autres conquistadors, les aspirants au titre d’Adelantado entreprenaient des expéditions sur leurs fonds privés dans l’espoir d’une récompense économique, politique et sociale de la Couronne. Comme ce fut le cas en Castille, l’office d´Adelantado est tombé en désuétude au profit d’autres institutions créées par la Couronne espagnole pour contrôler le territoire des Amériques : Vice-roi, Audiencia, Capitanía General, etc..

[5] La Gomera est l’une des sept îles principales des Canaries (Espagne). Elle est située dans l’océan Atlantique à l’ouest de l’archipel et appartient à la province de Santa Cruz de Tenerife. La commune de San Sebastián de la Gomera est le siège du cabildo insulaire. La conquête de La Gomera commença au début du 15ème avec Jean de Béthencourt, et se fit pratiquement sans lutte, car la population aborigène conserva pendant longtemps ses particularismes. En 1494, l’île fut incorporée à la couronne de Castille sous la domination des Peraza. Ceux-ci instaurèrent un système autoritaire qui perdura jusqu’au premier tiers du 19ème siècle.

[6] Santiago de Cuba est une ville portuaire et une municipalité de Cuba, capitale de la province de Santiago de Cuba. Elle est située au sud-est de l’île, à 762 km de La Havane. Santiago de Cuba fut fondée en 1514 par Diego Velázquez de Cuéllar. Même si Baracoa fut la toute première ville construite par les Conquistadores, Santiago eut toujours la primauté depuis le peuplement européen de l’Île. Elle se situa très vite au premier rang des villes des Caraïbes, ceci surtout grâce à sa situation géographique et à son port abrité. Oubliée par la couronne espagnole pendant le 17ème siècle, elle survécut grâce au commerce de contrebande entretenu avec d’autres îles voisines telles la Jamaïque et Saint-Domingue. Ses habitants eurent beau s’enrichir par le biais de l’échange d’or, d’argent, du rhum et de la viande boucanée, ils se sentirent toujours menacés par la présence des pirates et corsaires qui maraudaient les enclaves espagnoles dans le bassin caribéen et pillaient les villes.

[7] La Havane est la capitale et le centre économique de Cuba. Cette ville portuaire est aussi l’une des quinze provinces cubaines. Le roi Philippe II d’Espagne accorde à La Havane le statut de ville en 1592, et un décret royal de 1634 reconnaît son importance en la désignant officiellement comme « Clé du Nouveau Monde et Rempart des Caraïbes ». Les Espagnols commencent à édifier des fortifications, et en 1553 ils transfèrent la résidence du gouverneur depuis Santiago de Cuba, à l’extrémité est de l’île, jusqu’à La Havane, lui accordant de facto le rang de capitale. En 1607, La Havane est désignée capitale de l’île par un ordre royal qui divisa également le pays en deux gouvernements : un à La Havane et l’autre à Santiago, le second étant subordonné au premier.

[8] L’actuel Bradenton (Floride) dans la baie de Tampa aux États-Unis

[9] La Nouvelle-Espagne (de l’espagnol « Nueva España ») était une division administrative de l’ancien empire espagnol ; il s’agissait, plus précisément, d’une vice-royauté de la monarchie catholique espagnole. Instaurée en 1525, elle n’a disparu qu’à l’indépendance du Mexique en 1821. De ce fait, on l’a également appelée, rétrospectivement, le « Vieux Mexique ». Le territoire de cette vice-royauté s’est étendu à la totalité de l’actuel Mexique, à presque toute l’Amérique centrale (du Mexique à la frontière méridionale du Costa Rica), à plusieurs États des États-Unis (Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, Texas) et aux Philippines. L’Espagne revendiquait aussi d’autres régions plus au nord (dont l’Oregon Country), mais sans les délimiter avec précision. C’est Hernán Cortés qui proposa, dans sa seconde lettre à Charles Quint, de baptiser « Nueva España » (« Nouvelle-Espagne ») les territoires explorés et soumis au nom de la couronne espagnole pendant sa conquête de l’Empire aztèque. La Nouvelle-Espagne était gouvernée, depuis sa capitale, Mexico, par un vice-roi nommé par le roi d’Espagne. Le territoire était subdivisé à l’origine en quatre audiencias (Mexico, Guadalajara, Guatemala et Saint-Domingue), auxquelles s’est ensuite rajoutée celle de Manille en 1583. Chaque audiencia était administrée par un gouverneur et comportait une cour de justice. Le gouverneur possédait des pouvoirs militaires, quelquefois avec le titre de capitán general, et disposait de troupes, parmi lesquelles étaient engagés des Amérindiens et des puissances étrangères. Enfin, l’Église catholique jouait un rôle décisif dans l’encadrement des populations.