Cordelier [1] de la province de Normandie, docteur de la Faculté de théologie de Paris. Il joua un rôle dans les affaires du schisme que traversèrent à cette époque l’Eglise et figura avec éclat dans l’ambassade envoyée en Italie en 1407 pour la pacification de l’Église partagée entre Grégoire XII et Benoît XIII.
Chargé par Jean sans Peur duc de Bourgogne de présenter sa justification pour le meurtre du duc d’Orléans, il le fit le 8 mars 1408 à l’hôtel St Paul, en présence du Dauphin, des princes du sang, comtes, barons, docteurs, clercs, etc... Son sermon fut une longue apologie du tyrannicide, il soutint que le duc d’Orléans avait été un tyran, criminel de lèse-majesté et traître au roi, et conclut que celui qui l’avait tué devait être récompensé. Gérard de Montaigu, évêque de Paris, condamna cette doctrine comme hérétique, en 1414. Le concile de Constance l’anathèmisa en 1415. Enfin, le roi fit prononcer par le Parlement un arrêt contre le pernicieux libelle et l’Université le censura.