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L’histoire pour le plaisir

Casimir II le Juste

samedi 24 mars 2012, par lucien jallamion

Casimir II le Juste (vers 1138-1194)

Duc de Wislica de 1166 à 1173-Duc de Cracovie et duc de Sandomierz à partir de 1177-Duc de Mazovie et de Cujavie à partir de 1186

Casimir II le Juste Duc de Wislica de 1166 à 1173-Duc de Cracovie et duc de Sandomierz à partir de 1177-Duc de Mazovie et de Cujavie à partir de 1186

Fils cadet de Boleslas III le Bouche-Torse et de Salomé, la fille du comte Henri de Berg.

Lorsque que Boleslas III le Bouche-Torse meurt le 28 octobre 1138. Son testament, rédigé quelques années auparavant et inspiré des coutumes de Kiev, marque le début du démembrement territorial de la Pologne. Il a partagé son État entre ses quatre fils aînés, chacun recevant un duché héréditaire. Ladislas II le Banni reçoit la Silésie avec Wrocław comme capitale, Boleslas IV le Frisé reçoit la Mazovie et la Cujavie avec Plock comme capitale, Mieszko III le Vieux reçoit la Grande Pologne avec Poznan comme capitale, Henri reçoit le duché de Sandomierz avec Sandomierz comme capitale.

Ladislas II le Banni, devient le princeps et à ce titre, gouverne également sur la Petite Pologne avec Cracovie comme capitale, la Grande Pologne orientale avec Gniezno et Kalisz, la Poméranie occidentale, la Poméranie orientale ainsi que la région de Lęczyca et de Sieradz qui doit lui revenir après la mort de Salomé, la seconde épouse de son père. C’est lui qui décide en dernier ressort sur les questions de politique étrangère, conclut les traités, déclare les guerres, a le droit d’investiture, est le chef et le juge suprême.

Casimir II le Juste, qui n’était pas né lors de la rédaction du testament, ne reçoit rien.

Dès 1139, soutenus par leur mère Salomé, Boleslas IV et Mieszko s’opposent à Ladislas II le Banni qui veut rétablir l’union de la Pologne. Ils réussissent à le chasser du pays en 1146 et Boleslas IV le Frisé lui succède.

En 1166, Henri de Sandomierz est tué dans une croisade contre les Prussiens. N’ayant pas d’enfants, il avait désigné son petit frère Casimir comme héritier. Cet héritage est contesté par Boleslas et Mieszko qui décide de partager ce duché en trois, une partie pour chaque frère. Casimir ne reçoit que le petit duché de Wislica.

En 1172, les magnats organisent une diète et tentent de convaincre Casimir de renverser le souverain mais celui-ci refuse.

Boleslas IV le Frisé meurt le 5 janvier 1173. Mieszko III le Vieux de Grande Pologne lui succède en tant que princeps. Casimir obtient finalement tout le duché de Sandomierz et devient le tuteur de Lech, le fils unique de Boleslas IV le Frisé. En 1177, Mieszko III doit s’enfuir de Cracovie suite au soulèvement des habitants soutenus par Boleslas 1er le Long, auxquels s’est joint Odon, son fils aîné. Casimir II le Juste monte sur le trône de Cracovie à la demande de la noblesse de Petite Pologne.

Pour faire cesser les conflits internes, il distribue les terres. Il garde Cracovie, Odon reçoit Poznan, Lech reçoit la Cujavie, Boleslas 1er le Long reçoit la Silésie, Mieszko IV Jambes Mêlées reçoit les régions de Bytom, Racibórz, Oswiecim et Siewierz, Conrad reçoit Glogow. Mieszko III le Vieux doit abandonner son trône de Grande Pologne au profit de son fils Odon. Casimir nomme Sambor palatin de Poméranie orientale. Boguslaw 1er de Poméranie occidentale ne recevant pas suffisamment d’aide d’une Pologne divisée devient vassal d’Henri le Lion. En 1181, il reconnaîtra la suzeraineté de l’empereur Frédéric Barberousse et la Pologne perdra le contrôle de cette région.

En 1180, lors de l’assemblée des nobles polonais à Leczyca, il accorde des privilèges aux nobles et octroie ses premiers privilèges à l’Église pour faire abolir les droits des autres Piasts sur Cracovie et y établir son pouvoir héréditaire.

Mieszko III le Vieux, ne parvenant pas à gagner le Saint Empire à sa cause, attaque la Grande Pologne avec les Poméraniens. Il regagne une grande partie de la Grande Pologne avec Gniezno qui est sa province légitime, sans opposition de Casimir II le Juste. Mieszko, qui n’est pas rassasié, continue à vouloir conspirer et à mener une politique diplomatique contre Casimir. Il s’allie avec Boleslas 1er le Long et avec la cour allemande.

En 1182, suite au décès de Vasilko de Drohiczyn et malgré l’opposition de sa cour, il aide le fils aîné de Mstislav II à monter sur le trône de Brzesc. Mais celui-ci est empoisonné et Casimir aide Roman, le jeune frère du prince assassiné, à monter sur le trône. Roman reconnaît la suzeraineté de la Pologne pour remercier Casimir II Le Juste de l’avoir aidé

En 1184, l’empereur donne l’ordre à son fils Henri de mettre sur pied une campagne militaire contre la Pologne afin de soutenir Mieszko. Casimir II Le Juste retient l’empire en réaffirmant sa vassalité et en faisant sans doute d’autres concessions.

En 1186, après le décès de Lech, Casimir annexe la Mazovie et devient duc de Mazovie et de Cujavie.

En 1187, dans la principauté de Halicz, une guerre de succession fait suite au décès d’Iaroslav Osmiomysl. Casimir soutient Oleg contre son frère Vladimir. Vladimir gagne la couronne et, pour se venger, lance des raids contre la Pologne. Casimir renverse Vladimir et place Roman de Volhynie sur le trône, espérant une promesse de vassalité. Les Hongrois, inquiets par l’expansion polonaise, et convoitant également la principauté de Halicz remettent Vladimir sur le trône et ensuite, le remplace par Andras, le fils de Béla III. En 1188, Vladimir s’échappe de sa prison hongroise et en appelle à l’empereur Frédéric Barberousse. Celui-ci, occupé par les croisades, charge son vassal Casimir II Le Juste de remettre Vladimir sur le trône. En 1189, Casimir envoie une armée pour accomplir cette mission et permet à Halicz de s’affranchir de l’assujettissement hongrois. Mais il perd également la suzeraineté sur cette principauté.

En 1190, profitant d’un long voyage de Casimir à Kiev où il a de nombreux amis, le gouverneur de Cracovie s’empare de la ville et place Mieszko sur le trône.

L’année suivante, Casimir revient en Pologne et reprend facilement Cracovie. En 1192, un pacte est signé avec la Hongrie, promettant une coopération quand les intérêts sont communs, par exemple la principauté de Halicz. Ce pacte avec la Hongrie apaise les opposants à la politique étrangère menée par Casimir.

En 1193, il mène une campagne contre des tribus baltes païennes et contre leur allié, le prince de Drohiczyn, qui répond par des attaques contre la Mazovie. Le prince de Drohiczyn est destitué, les tribus païennes sont vaincues, leur territoire est pillé et elles sont forcées de promettre le versement d’un tribut à Cracovie.

Il meurt le 4 mai 1194, pendant un banquet. Il laisse de très jeunes héritiers. Son fils aîné Lech le Blanc lui succède à Cracovie.