Notes
[1] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).
[2] Le comté de Boulogne est issu d’un pagus franc. Dès le 9ème siècle, ce comté se trouve sous la suzeraineté du marquisat de Flandre. Philippe Auguste le confisquera en 1212 pour le donner en apanage à son fils. Le comté suivra ensuite les destinées de l’Artois et sera finalement annexé au domaine royal au xve siècle
[3] Thérouanne (en picard Therwane , en néerlandais Terwaan ou Terenburg, en flamand Therenburch) est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais Ce fut le siège d’un diocèse important, érigé par saint Achaire. Le plus célèbre de ses évêques est saint Omer. Saint Erkembode, moine bénédictin irlandais, devint évêque de Thérouanne au 8ème siècle. Au Moyen Âge, Thérouanne a fait partie du comté de Flandre, puis du comté d’Artois lorsqu’il s’en est détaché. La cité fut pillée par les Normands en 880 et 882. Les étudiants de son diocèse faisaient partie de la Nation Picarde aux universités de Paris, Orléans et Bologne.
[4] L’abbaye Saint-Bertin est une ancienne abbaye bénédictine qui était située à Saint-Omer (Pas-de-Calais). Elle fut fondée, au 7ème siècle, par l’évêque de Thérouanne sous le nom d’abbaye de Sithiu. Les vestiges de cette abbaye en ruine se trouvent aux portes du marais à Saint-Omer, en Morinie, et près de l’Aa.
[5] Les Vikings sont des explorateurs, commerçants, pillards mais aussi pirates scandinaves au cours d’une période s’étendant du 8ème au 11ème siècle, communément nommée « âge des Vikings ». Par extension, on emploie le terme en français pour désigner la civilisation scandinave de l’âge du fer tardif, c’est-à-dire à partir de la fin du 2ème siècle à l’âge du fer romain. Ils sont souvent appelés Normands, c’est-à-dire étymologiquement « hommes du Nord », dans la bibliographie ancienne.
[6] Fauquembergues est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais. Avant de devenir un comté, Fauquembergues était une seigneurie dépendant de la châtellenie de Saint-Omer. Le seigneur de Fauquemberques est un des pairs de la châtellenie
[7] Le comté de Guînes comprenait les châtellenies de Guînes et Tournehem, la seigneurie d’Ardres, les terres de Bredenarde, Audruicq, Sangatte, Tournehem, Wissant. Il s’agrandit de la châtellenie de Bourbourg, en Flandre, y compris le pays de l’Angle (sur la rive gauche de l’Aa), par le mariage du comte Arnould II avec Béatrix de Bourbourg vers 1194. Les comtes de Guînes possédaient également de grands domaines en Angleterre. Plusieurs des vassaux du comté de Guînes portaient le titre de barons ou de pairs (Andres, Arques, Balinghem, Fiennes, Licques, Alembon, etc.), selon les auteurs et les époques, on dénombrait 12 à 13 barons, et une douzaine de pairies. Au 12ème siècle, le territoire et la ville de Guînes eurent terriblement à souffrir des guerres qui opposèrent le roi de France Philippe Auguste et le comte de Flandre. Ils furent plusieurs fois envahis par les troupes royales ainsi que celles de Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. En dépit de ces catastrophes, Arnould II de Guînes eut pourtant en 1214 la consolation de participer à la bataille de Bouvines aux côtés de Philippe Auguste, dont il était devenu le vassal.