Richard Neville (16ème comte de Warwick) (1428-1471)
6ème comte de Salisbury
Il est principalement actif durant la guerre des Deux-Roses [1], et le pouvoir qu’il accumule en passant d’un camp à l’autre durant le conflit, tout comme ses qualités de stratège hors pair, lui valent le surnom de “Warwick le faiseur de rois”.
Grâce à des mariages et des héritages chanceux, Warwick s’impose comme l’un des principaux barons anglais des années 1450. Il soutient d’abord le roi Henri VI, de la maison de Lancastre [2], mais rallie l’opposition, menée par le duc Richard d’York. Lorsque la guerre ouverte éclate, Warwick se distingue lors de la première bataille de St Albans [3] et joue un rôle crucial dans le renversement d’Henri au profit d’Édouard IV, le fils de Richard d’York, en 1461.
Les relations entre le nouveau roi et le plus puissant de ses sujets, d’abord excellentes, tournent à l’aigre au bout de quelques années, et Warwick finit par rallier le camp lancastrien et rétablit Henri VI sur le trône en 1470. Son triomphe est de courte durée : il est vaincu et tué par Édouard à la bataille de Barnet [4] quelques mois plus tard.
Issue de la région de Durham [5], la famille Neville se distingue dans les guerres contre les Écossais au 14ème siècle : Ralph Neville est titré comte de Westmorland [6] en 1397. Son fils Richard Neville 5ème comte de Salisbury , le père de Warwick, est issu d’un second mariage, et ne doit pas hériter du titre comtal. Cependant, son mariage avec Alice Montagu , seule héritière de Thomas Montaigu et d’ Éléonore Holland , lui permet de devenir comte de Salisbury [7] de jure uxoris le 7 mai 1429.
Le premier fils de Richard et d’Alice, également nommé Richard, naît le 22 novembre 1428. On sait peu de choses de son enfance. À l’âge de 6 ans, il est fiancé à Anne de Beauchamp , la fille du comte de Warwick Richard de Beauchamp et de son épouse Isabelle le Despenser . Il se retrouve ainsi héritier présomptif d’une bonne partie des biens des familles Neville, Montaigu, Beauchamp du Worcestershire [8] et Despenser.
Le fils de Beauchamp, Henry de Beauchamp , meurt en 1446, et sa fille unique Anne le suit dans la tombe 3 ans plus tard, permettant à Richard de devenir comte de Warwick de jure uxoris. La transmission ne se fait pas sans heurt, en particulier avec le duc de Somerset [9] Edmond Beaufort, marié à une demi-sœur d’Henri de Beauchamp, et favori de la reine Marguerite d’Anjou.
Richard est fait chevalier vers 1445, probablement au moment du couronnement de la reine Marguerite, le 30 mai 1445. Une charte de 1449 le mentionne comme ayant servi pour le roi Henri VI ; il est possible qu’il ait participé à la guerre anglo-écossaise de 1448-1449. Lors de la rébellion manquée du duc d’York Richard Plantagenêt en 1452, Warwick et son père restent fidèles au roi.
En juin 1453, le duc de Somerset se voit confier la garde de la seigneurie de Glamorgan [10], une partie de l’héritage de Despenser jusqu’alors détenue par Warwick. Le conflit entre eux éclate alors au grand jour.
Somerset, favori du roi Henri, profite du choc mental qui saisit le roi durant l’été pour s’emparer des rênes du gouvernement. Warwick, en position de faiblesse, se rapproche alors du duc d’York. Cependant, les défaites anglaises en France durant la dernière phase de la guerre de Cent Ans portent préjudice à l’autorité de Somerset, et le 27 mars 1454, les conseillers du roi nomment Richard d’York Lord Protecteur [11] Il reçoit le soutien de Warwick, mais également celui de son père, le comte de Salisbury, dont les relations avec la famille Percy [12] ne cessent de s’envenimer.
Henri VI est suffisamment rétabli pour reprendre les rênes du pouvoir au début de l’année 1455, et il ne tarde pas à rétablir Somerset dans ses anciennes prérogatives. Warwick, Salisbury et York retournent dans leurs domaines respectifs et commencent à y lever des troupes. En route vers Londres, ils se heurtent aux hommes du roi à St Albans [13]. La bataille qui s’ensuit, relativement brève et bénigne, constitue néanmoins le premier engagement armé entre les maisons d’York et de Lancastre dans le conflit qui prend par la suite le nom de guerre des Deux-Roses. Somerset y trouve la mort, et le roi tombe aux mains du duc d’York.
Le second protectorat de Richard d’York est encore plus bref que le premier : à la réunion du Parlement de février 1456, le roi reprend personnellement en main le gouvernement du pays, désormais sous l’influence de sa femme, la reine Marguerite d’Anjou. Warwick a dès lors pris le relais de son père comme principal allié d’York : il se rend en personne à ce Parlement pour s’opposer à un éventuel châtiment décidé contre lui. Sa nomination au poste de capitaine de Calais [14] durant le protectorat d’York lui offre une base solide pour les années qui suivent : outre son importance stratégique, la ville de Calais abrite l’armée la plus importante du royaume.
La reine Marguerite considère toujours Warwick comme une menace et lui coupe les vivres. Cependant, un raid français sur le port de Sandwich [15] en août 1457 fait naître des craintes d’invasion qui profitent à Warwick : ce dernier retrouve des fonds pour assurer la défense de Calais, mais aussi de la côte anglaise.
Warwick retourne en Angleterre en septembre 1459 et se rend à Ludlow [16] pour y retrouver son père, tout juste revenu de sa victoire contre les Lancastriens à Blore Heath [17], et le duc d’York. L’armée royale vainc leurs troupes à Ludford Bridge [18], en partie à cause de la défection du contingent calaisien de Warwick, dirigé par Andrew Trollope . York s’enfuit à Dublin avec son fils cadet Edmond, comte de Rutland [19], tandis que Warwick retourne à Calais avec son père et le fils aîné d’York, Édouard, comte de March [20]. Le duc de Somerset Henri Beaufort est nommé capitaine de Calais, mais la garnison de la ville reste fidèle à Warwick et aux Yorkistes.
Warwick se rend en Irlande en mars 1460 pour conférer avec le duc d’York, puis rentre à Calais pour préparer ses prochains mouvements. Il débarque à Sandwich le 26 juin, accompagné de son père et du comte de March, et prend le chemin de Londres. Le comte de Salisbury reste pour occuper la Tour de Londres [21], tandis que Warwick et March poursuivent leur route vers le nord, à la poursuite du roi en fuite. Le roi est fait prisonnier le 10 juillet, au terme de la bataille de Northampton [22], durant laquelle le duc de Buckingham Humphrey Stafford trouve la mort.
Le duc d’York revient d’exil en septembre et annonce clairement son intention de monter sur le trône, un geste qui choque le Parlement. Warwick avait-il connaissance des projets du duc ? Il est possible qu’ils se soient mis d’accord à ce sujet lors de la visite de Warwick en Irlande en mars. Cependant, l’usurpation du duc ne saurait être acceptée par les barons de la Chambre des lords [23], et un compromis est trouvé : par l’Acte d’Accord du 31 octobre [24], Henri VI doit régner jusqu’à sa mort, après quoi le duc d’York lui succédera au détriment de son fils, le prince de Galles Édouard de Westminster.
Cependant, le compromis ne satisfait aucun des 2 camps, et la guerre ne tarde pas à reprendre. Le duc d’York est tué le 30 décembre à Wakefield [25], tout comme son deuxième fils Edmond et Thomas Neville , frère cadet de Warwick. Son père, le comte de Salisbury, est exécuté le lendemain de la bataille. Warwick est à son tour vaincu à la seconde bataille de St Albans [26], en présence de la reine Marguerite d’Anjou. En déroute, il rallie le désormais duc Édouard d’York, qui vient de remporter une précieuse victoire à Mortimer’s Cross [27].
Warwick et Édouard profitent des hésitations de la reine Marguerite pour se précipiter à Londres. Terrifiés par les récits des atrocités commises par les troupes des Lancastre, les Londoniens leur font bon accueil. Le 4 mars, le prince est proclamé roi sous le nom d’Édouard IV par une assemblée populaire.
Le nouveau roi se dirige vers le nord pour assurer son titre et croise le fer avec les partisans d’Henri à Towton [28], dans le Yorkshire [29]. Blessé à la jambe la veille, à Ferrybridge [30], Warwick ne semble avoir joué qu’un rôle mineur dans la bataille de Towton.
Particulièrement sanglante pour l’époque, cette bataille se solde par une victoire sans appel des Yorkistes. Plusieurs Lancastriens d’importance restent sur le champ de bataille, notamment le comte de Northumberland et Andrew Trollope. La reine Marguerite s’enfuit en Écosse avec son mari et leur fils. Édouard IV rentre alors à Londres pour son couronnement, tandis que Warwick reste dans le nord pour pacifier la région.
Warwick est au sommet de sa gloire après l’avènement d’Édouard IV. Ayant déjà hérité des possessions de son père, il devient également comte de Salisbury à la mort de sa mère en 1462, et reçoit les terres qui vont avec. Il est l’homme le plus riche d’Angleterre après le roi. Édouard confirme Warwick à la capitainerie de Calais et lui confère également d’autres postes, parmi lesquels ceux d’intendant du duché de Lancastre. Ses frères profitent eux aussi de la situation : John Neville est nommé gardien de la Marche orientale en 1463, puis créé comte de Northumberland l’année suivante, tandis que George Neville , déjà évêque d’Exeter [31], est confirmé à son poste de chancelier ; leur oncle William Neville est fait amiral d’Angleterre [32].
La situation dans le nord du royaume est apaisée à la fin de l’année 1461, et Warwick parvient à négocier une trêve avec l’Écosse durant l’été 1462. En octobre, Marguerite d’Anjou envahit le royaume à l’aide de troupes françaises et s’empare des châteaux d’Alnwick [33] et de Bamburgh [34]. Warwick parvient à les reprendre, mais les leaders de la rébellion lancastrienne restent à la tête de leurs châteaux respectifs. Il juge toutefois la situation suffisamment bonne pour se rendre dans le sud : il supervise l’inhumation des restes de son père et de son frère au prieuré de Bisham [35] en février 1463, et assiste à une session parlementaire en mars à Westminster.
Cependant, le nord se révolte à nouveau, et Ralph Percy vient assiéger le château de Norham [36] à l’été 1463. Warwick parvient à dégager Norham, mais le Northumberland reste aux mains des partisans des Lancastre. Le gouvernement royal conclut alors des trêves avec la France et l’Écosse, afin d’isoler les insurgés, et Warwick peut ainsi reprendre les châteaux tenus par les rebelles en Northumbrie au printemps 1464. La clémence n’est plus à l’ordre du jour : une trentaine de chefs rebelles sont exécuté
Lors des négociations avec les Français, Warwick a laissé entendre qu’un mariage entre le roi Édouard et une princesse française serait envisageable, par exemple avec Bonne de Savoie , la belle-sœur de Louis XI. Ce projet n’est cependant jamais concrétisé : en septembre 1464, Édouard révèle au grand jour qu’il s’est marié en secret, quelques mois plus tôt, avec Élisabeth Woodville , une jeune veuve de la petite noblesse anglaise, dont la famille et le défunt mari étaient lancastriens.
Pour Warwick, c’est une nouvelle accablante : ses projets de mariage français sont réduits à néant, alors qu’il avait assuré les Français de l’intérêt du roi. En outre, l’idée qu’Édouard a ainsi pu lui cacher une information aussi importante n’a rien pour lui plaire.
Dès lors, Warwick fréquente de moins en moins souvent la cour, bien que la rupture ne soit pas encore consommée entre les deux hommes : preuve en est l’élévation de George Neville au rang d’archevêque d’York [37] en 1465. La même année, c’est Warwick qui escorte l’ancien roi Henri VI, récemment capturé, jusqu’à sa cellule à la Tour de Londres ; il accueille également dans sa famille le plus jeune frère d’Édouard, Richard, pour parfaire son éducation.
Warwick retourne en mission diplomatique auprès des Français et des Bourguignons au printemps 1466, pour trouver un mari à la sœur d’Édouard, Marguerite. Il penche de plus en plus du côté des Français, mais le nouveau beau-père d’Édouard, Richard Woodville ou Lord Rivers , devenu Lord grand trésorier [38] après le mariage de sa fille, favorise davantage une alliance bourguignonne. Édouard finit par conclure un traité secret avec la Bourgogne en octobre, rendant les négociations de Warwick avec les Français entièrement vaines.
Lorsque le roi renvoie George Neville de la chancellerie et qu’il refuse d’envisager un mariage entre son frère Georges, duc de Clarence, et la fille aînée de Warwick, Isabelle, celui-ci comprend que Rivers l’a supplanté comme force dominante au sein du gouvernement.
La rumeur court à l’automne 1467 du ralliement de Warwick à la cause lancastrienne. S’il refuse de venir se justifier devant la cour, le roi accepte néanmoins son démenti écrit. Quelques mois plus tard, en juin 1468, on découvre l’implication du lieutenant de Warwick à Calais, John Wenlock , dans un complot lancastrien. Un autre de ces complots, impliquant le comte d’Oxford John de Vere est dévoilé en janvier 1469. Édouard semble de plus en plus impopulaire, ce dont Warwick va tenter de profiter
Warwick organise alors une révolte dans le Yorkshire [39], sans être présent sur place. Il projette de rallier à sa cause le frère cadet du roi, le duc de Clarence Georges Plantagenêt , peut-être afin de le placer sur le trône à son tour.
Clarence, qui n’a alors que 19 ans, présente déjà plusieurs des qualités de son frère aîné, mais il fait également preuve de jalousie et d’ambition. De plus, bien qu’Édouard ait déjà des enfants, il n’a pas encore de fils. En juillet 1469, Warwick et Clarence se rendent à Calais, où ce dernier épouse Isabelle Neville .
De retour en Angleterre, ils lèvent des hommes dans le Kent [40] pour soutenir les révoltés du Nord. À Edgecote Moor [41], le 26 juillet, ils triomphent des troupes du roi menées par le comte de Pembroke William Herbert 1er comte de Pembroke , qui laisse la vie sur le champ de bataille, et le comte de Devon, qui ne parvient à s’enfuir que pour être rattrapé et exécuté le lendemain. Quelques semaines plus tard, Lord Rivers et son fils John sont eux aussi capturés et exécutés.
Après la défaite de son armée, le roi est arrêté sur ordre de l’archevêque Neville. Il est emprisonné au château de Warwick [42], puis au château de Middleham [43]. Afin de déposer Édouard, les révoltés font courir le bruit que celui-ci n’est pas le fils légitime de Richard d’York ; mais les Lords ne les soutiennent pas, et l’ancien pupille de Warwick Richard, duc de Gloucester, lève une armée pour contraindre les conjurés à céder. Gouverner sans appuis s’avère impossible, et Warwick finit par libérer Édouard en septembre 1469.
Pendant quelques mois, un modus vivendi s’établit entre Warwick et le roi, mais le rétablissement de Henry Percy en son comté de Northumberland, au détriment du frère de Warwick John, empêche toute véritable réconciliation entre les deux hommes.
Un complot contre le roi, organisé par Warwick, est déjoué en mars 1470 après la défaite de Robert Welles à Losecoat Field [44] et ses aveux. Warwick quitte à nouveau l’Angleterre avec Clarence et ses filles Isabelle et Anne, mais se voit refuser l’entrée à Calais et se réfugie auprès du roi de France. Ce dernier patronne en juillet la réconciliation forcée de Warwick avec Marguerite d’Anjou, scellée par le mariage prévu entre le fils de Marguerite, Édouard de Westminster, et Anne Neville. L’objectif final de cette alliance improbable entre les deux anciens ennemis mortels est de rendre le trône à Henri VI.
Warwick organise une nouvelle rébellion dans le Nord, ce qui lui permet de détourner les forces du roi et de débarquer ses troupes à Darmouth [45] et à Plymouth [46] le 13 septembre 1470. Il est rallié par son frère, John Neville (1er marquis Montagu), déçu qu’Édouard n’ait pas récompensé sa loyauté lors de la précédente révolte. Le roi est pris à revers par cette défection : encerclé, il est contraint de fuir vers les Pays-Bas bourguignons [47] le 2 octobre. Henri est rétabli sur le trône, mais c’est Warwick, nommé lieutenant du royaume, qui exerce le pouvoir, tandis que Marguerite reste de l’autre côté de la Manche. En novembre, le Parlement dépouille Édouard de ses terres et de ses titres, et le duché d’York est attribué à Clarence
Les affaires internationales entrent en jeu au début de l’année 1471. Louis XI déclare la guerre à la Bourgogne, et le duc Charles le Téméraire, beau-frère d’Édouard, réagit en lui accordant une force expéditionnaire pour lui permettre de reprendre le trône. Il débarque à Ravenspurn [48], dans le Yorkshire, le 14 mars, avec l’accord du comte de Northumberland. Son frère Clarence, comprenant que le retour des Lancastre ne fait finalement pas ses affaires, se réconcilie avec son frère, une défection grave pour les affaires de Warwick, qui attend toujours l’arrivée de Marguerite, coincée en France par le mauvais temps. Il rencontre l’armée d’Édouard à Barnet le 14 avril. Le brouillard sème la confusion dans les rangs des Lancastriens, qui finissent par s’attaquer les uns les autres. Warwick tente de s’enfuir, mais il est jeté à bas de son cheval et tué.
Les corps de Warwick et de son frère Montagu, lui aussi tué à Barnet, sont exposés à la cathédrale Saint-Paul de Londres [49] afin de mettre un terme aux rumeurs voulant qu’ils aient survécu, avant d’être confiés à l’archevêque Neville, qui les fait inhumer dans la nécropole familiale du prieuré de Bisham.
Le 4 mai, Édouard IV triomphe des derniers Lancastriens de la reine Marguerite à la bataille de Tewkesbury [50], durant laquelle le prince Édouard est tué. La mort du roi Henri VI à la Tour de Londres est rendue publique peu après. L’extinction de la lignée directe des Lancastre permet à Édouard de régner sans nouvelle interruption jusqu’à sa mort, en 1483.
Notes
[1] La guerre des Deux-Roses désigne un ensemble d’affrontements, constituant globalement une guerre civile discontinue, qui eut lieu en Angleterre entre la maison royale de Lancastre et la maison royale d’York. Elle est appelée ainsi en référence aux emblèmes des deux maisons, la rose rouge de Lancastre et la rose blanche d’York ; cette référence ne se fait pour autant qu’a posteriori, la rose de Lancastre n’ayant été utilisée comme emblème pour cette maison qu’à partir de 1485, à la dernière bataille du conflit. Cette guerre des roses est liée aux droits de succession de la couronne d’Angleterre. Elle débute en 1455 et prend fin en 1485, quand le dernier des rois de la maison d’York, Richard III, meurt sur le champ de bataille et que Henri Tudor devient roi sous le nom d’Henri VII, fondant la dynastie des Tudor. Il réunit ainsi les deux maisons royales issues de la même branche en se mariant à Élisabeth d’York, et permet la fin de la guerre entre les maisons de Lancastre et d’York ; il choisit également pour emblème la rose Tudor, qui fusionne les deux autres.
[2] La maison de Lancastre est une branche cadette de la dynastie Plantagenêt qui a combattu la maison d’York lors de la guerre des Deux Roses. Son emblème est la rose rouge.
[3] La première bataille de St Albans se déroule le 22 mai 1455. C’est le premier affrontement de la guerre des Deux-Roses, et elle se solde par une victoire du parti yorkiste.
[4] La bataille de Barnet, qui a lieu le 14 avril 1471, est un engagement décisif de la guerre des Deux-Roses. Elle se déroule près de la ville de Barnet, à 19 km au nord de Londres en Angleterre. La victoire d’Édouard IV d’Angleterre sur l’armée des Lancastres commandée par Richard Neville, suivie par une nouvelle victoire d’Édouard IV à Tewkesbury, assure à celui-ci le trône d’Angleterre ainsi que la prédominance de la maison d’York pendant quatorze ans.
[5] Durham est une ville du nord-est de l’Angleterre. C’est la capitale du comté de Durham et le chef-lieu du Diocèse de Durham. La ville est connue pour sa cathédrale, son château, ainsi que son université qui est la cinquième du pays. Elle a le statut de Cité.
[6] Le titre de comte de Westmorland, qui est associé au comté de Westmorland au nord-ouest de l’Angleterre, a été créé deux fois dans la pairie d’Angleterre.
[7] Le titre de comte de Salisbury, associé à la ville de Salisbury, est un titre de la pairie d’Angleterre à l’histoire complexe. Le titre fut créé pour Patrick de Salisbury par Mathilde l’Emperesse lors de la guerre civile dite l’Anarchie. Le titre fut cependant reconnu par son adversaire, le roi Étienne d’Angleterre, puis par son successeur Henri II à son accession en 1154.
[8] Le Worcestershire est un comté de type « non-metropolitan », établi dans l’Antiquité, situé dans la région des Midlands de l’Ouest
[9] Les titres de comte et duc de Somerset ont été créés plusieurs fois dans la pairie d’Angleterre. Ils sont relatifs au comté de Somerset, et ont été liés à deux familles, les Beaufort et les Seymour. Le seul titre subsidiaire du duc est baron Seymour, qui est utilisé comme titre de courtoisie par son fils aîné.
[10] Le comté de Glamorgan est issu du royaume puis comté du même nom au sud du pays de Galles, divisé lui-même en plusieurs comtés depuis la réforme administrative de 1974, dont la capitale était Cardiff. Il a donné les nouveaux comtés du Mid Glamorgan, du South Glamorgan et du West Glamorgan.
[11] En Angleterre, Lord Protecteur est un titre qui désignait le « chef du gouvernement ». De fait, le titre a connu deux significations différentes à deux moments différents. Il désigna d’abord la personne chargée de la régence au moyen age. Au 17ème siècle, il fut équivalent à celui de roi et a été utilisé durant la brève période de la république (ou « Commonwealth ») en Grande-Bretagne. Oliver Cromwell, puis son fils Richard Cromwell furent les lords protecteurs d’Angleterre, Écosse et Irlande de 1653 à 1659.
[12] La querelle Percy-Neville est une série d’escarmouches, de raids et de vandalisme entre 2 grandes familles de la noblesse anglaise, la famille Percy et la famille Neville. Ces deux familles se disputent la maîtrise du Nord de l’Angleterre, où elles ont toutes 2 des domaines et des fonctions importants. Elles luttent également pour capter le soutien et la faveur royale. Cette querelle fait écho au conflit qui se développe au sommet de l’État entre le duc d’York et le duc de Somerset et est entre autres une des causes de la guerre des Deux-Roses. La période de conflit entre les 2 familles a principalement lieu pendant les années 1450. Si les 2 familles changent d’allégeance chacune plusieurs fois au cours de la guerre, les Neville finissent par perdre toute leur influence à la cour à la mort de la reine Anne Neville, influence déjà considérablement amoindrie à la mort de Richard Neville, comte de Warwick, le faiseur de rois. La famille Percy reste seule maîtresse du Nord.
[13] La première bataille de St Albans se déroule le 22 mai 1455. C’est le premier affrontement de la guerre des Deux-Roses, et elle se solde par une victoire du parti yorkiste.
[14] Calais est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais. Sa proximité avec l’Angleterre fait de Calais une place militaire stratégique. L’histoire de la ville est marquée par plusieurs sièges
[15] Sandwich est une ville du district de Dover, dans le Kent, en Angleterre. Au Moyen Âge, c’est un port important qui fait partie des Cinq-Ports. Au fil des siècles, les dépôts marins de sable éloignent le rivage à quelques kilomètres du village. En vieil anglais, Sandwicæ signifie port sur le sable. En rentrant de la troisième croisade, Richard Cœur de Lion est fait prisonnier par l’empereur Henri VI. L’empereur le libère en février 1194 et Richard retrouve l’Angleterre en débarquant au port de Sandwich le 20 mars 1194. La ville joue un rôle important dans la mobilisation navale anglaise pendant la guerre de Cent Ans. En 1339, la ville est prise et pillée par une attaque de la marine française. En 1457, le port est saccagé par les troupes du comte d’Évreux, Pierre de Brézé. En 1660, le comté de Sandwich est ajouté à la pairie d’Angleterre afin de récompenser Édouard Montagu qui en devient plus tard le 1er comte.
[16] Le château de Ludlow est un château fort en ruines du comté anglais de Shropshire. Cette forteresse, qui surplombe la vallée de la Teme à Ludlow, était au Moyen Âge une place forte stratégique pour le contrôle des Marches galloises, et elle fut par intermittence le siège du gouverneur anglais du Pays de Galles.
[17] La bataille de Blore Heath est le premier affrontement majeur de la guerre des Deux-Roses. Elle se déroule de 23 septembre 1459 en Angleterre, à Blore Heath, dans le Staffordshire, à 2 miles (3,2 kilomètres) de la ville de Market Drayton dans le Shropshire.
[18] La déroute de Ludford Bridge est une confrontation sans effusion de sang livrée au début de la guerre des Deux-Roses. Elle s’est déroulée les 12 et 13 octobre 1459 et a conduit à un revers sérieux de la Maison d’York. Bien que cette confrontation semble alors être un triomphe pour la Maison de Lancastre, la conduite irréfléchie des vainqueurs fait à nouveau basculer l’avantage en faveur des Yorkistes au bout de six mois.
[19] Comte de Rutland et Duc de Rutland sont des titres de la pairie d’Angleterre dérivant du comté traditionnel de Rutland. Le comte de Rutland est élevé au statut de duc en 1703 et les titres sont fusionnés.
[20] Le titre de comte de March a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Angleterre et dans la pairie d’Écosse. Le titre tient son nom des territoires de marches entre les royaumes d’Angleterre et Royaume d’Écosse ou le pays de Galles. C’est pour cela que le titre a d’abord été porté par des familles puissantes de ces régions. Plus tard, ce titre devient seulement honorifique et le lien géographique avec les marches disparait.
[21] La tour de Londres est une forteresse historique située sur la rive nord de la Tamise à Londres en Angleterre à côté de Tower bridge. La tour se trouve dans le district londonien de Tower Hamlets situé à l’est de la Cité de Londres dans un espace appelé Tower Hill. Sa construction commença vers la fin de l’année 1066 dans le cadre de la conquête normande de l’Angleterre. La tour Blanche qui donna son nom à l’ensemble du château, fut construite sur l’ordre de Guillaume le Conquérant en 1078 et fut considérée comme un symbole de l’oppression infligée à Londres par la classe dirigeante. Le château fut utilisé comme prison dès 1100. Il servait également de grand palais et de résidence royale.
[22] La bataille de Northampton se déroule le 10 juillet 1460, en Angleterre, à Northampton, dans le Northamptonshire, durant la guerre des Deux-Roses. Elle voit la capture du roi Henri VI d’Angleterre.
[23] La Chambre des Lords est la chambre haute du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre basse, la Chambre des communes du Royaume-Uni. La Chambre des Lords se compose de membres nommés à vie par la reine sur proposition du Premier ministre, de 92 lords héréditaires élus parmi les membres des différentes pairies du Royaume-Uni et de 26 lords clercs de l’Église d’Angleterre, membres de droit.
[24] L’Acte d’Accord est une transaction rédigée par le Parlement d’Angleterre le 25 octobre 1460, par laquelle le roi Henri VI d’Angleterre, capturé par Richard d’York à la bataille de Northampton, reconnaît son adversaire, et ses fils après lui, comme ses successeurs sur le trône d’Angleterre. Loin de mettre fin à la guerre des Deux-Roses, cet arrangement est considéré comme inacceptable par la reine et consort d’Henri Marguerite d’Anjou car il déshérite leur fils Édouard de Westminster, ainsi que par la majorité des partisans de la Maison de Lancastre. La guerre se poursuit et Richard d’York est tué 2 mois plus tard à la bataille de Wakefield, son fils Édouard prenant la tête de la Maison d’York.
[25] La bataille de Wakefield est une bataille de la Guerre des Deux-Roses. Cette ville du Yorkshire vit s’affronter les armées de Richard, duc d’York et de la reine Marguerite d’Anjou le 30 décembre 1460. Le duc d’York y fut tué, ainsi que son deuxième fils, Edmond Plantagenêt, comte de Rutland.
[26] La seconde bataille de St Albans eut lieu le 17 février 1461, pendant la guerre des Deux-Roses, près de St Albans, dans l’Hertfordshire. Une armée de la faction yorkiste commandée par Richard Neville tenta de barrer la route de Londres à l’armée des Lancastre mais fut vaincue. Cette victoire permit aux Lancastre de libérer le roi Henri VI de sa captivité, mais ils échouèrent à en tirer un plein avantage.
[27] La bataille de Mortimer’s Cross eut lieu le 2 février 1461, pendant la guerre des Deux-Roses, près de Wigmore, dans l’Herefordshire près de la frontière galloise. Les forces en présence étaient composées d’un côté d’une armée dirigée par Jasper Tudor et son père Owen Tudor, de nobles loyaux au roi Henri VI de la Maison de Lancastre, la reine Marguerite d’Anjou et de leur fils de 7 ans Édouard de Westminster, et de l’autre côté par l’armée du futur roi Édouard IV d’Angleterre. Ce fut une victoire décisive de la Maison d’York sur celle de Lancastre.
[28] La bataille de Towton a lieu au cours de la guerre des Deux-Roses le 29 mars 1461 au sud-ouest d’York, entre les villages de Towton et Saxton. C’est la plus grande et la plus sanglante bataille à avoir jamais été livrée sur le sol anglais ainsi que la journée la plus meurtrière de toute l’histoire de l’Angleterre. Selon les chroniques médiévales, plus de 50 000 soldats des maisons d’York et de Lancastre se sont combattus ce dimanche des Rameaux pendant plusieurs heures et dans des conditions météorologiques déplorables, et une proclamation diffusée une semaine après la bataille rapporte que 28 000 hommes ont péri sur le champ de bataille. Cet engagement provoque un changement monarchique en Angleterre, Édouard IV remplaçant Henri VI sur le trône et forçant les principaux partisans des Lancastre à partir.
[29] Le Yorkshire est un comté traditionnel d’Angleterre. Ce comté, le plus vaste du Royaume-Uni, est administrativement divisé entre quatre comtés cérémoniaux : le Yorkshire du Nord, le Yorkshire de l’Ouest, le Yorkshire du Sud et le Yorkshire de l’Est. Malgré cela, le Yorkshire est toujours considéré comme une entité culturelle et géographique unique.
[30] La bataille de Ferrybridge a opposé la Maison d’York à la Maison de Lancastre les 27 et 28 mars 1461. Cet affrontement de la guerre des Deux-Roses est un prélude à la bataille de Towton, qui a lieu le lendemain
[31] Vers 910, le diocèse de Sherborne est divisé en trois sièges correspondant chacun à un comté : Crediton pour le Devon, Sherborne pour le Dorset et Wells pour le Somerset. En 1050, l’évêque de Crediton Leofric, également évêque de Cornouailles, fusionne ses deux diocèses et s’installe à Exete
[32] Le lord-grand-amiral est l’un des grands officiers d’État du Royaume-Uni. Dans l’ordre de préséance, il est après le comte-maréchal. Sa fonction est aujourd’hui purement honorifique, puisqu’il ne prend part à aucun conseil de décision de la Royal Navy ou de la Défense.
[33] Le château d’Alnwick est un château et une demeure seigneuriale situé à Alnwick, dans le comté de Northumberland en Angleterre. Ce château, où réside actuellement Ralph Percy, 12ème duc de Northumberland, a été construit après la conquête de l’Angleterre par les Normands, et a fait ensuite l’objet de nombreuses restaurations et modifications.
[34] Le château de Bamburgh est situé dans le comté de Northumberland, en Angleterre, sur la côte de la mer du Nord, près du village de Bamburgh.
[35] La commanderie de Bisham (Bistlesham) est une ancienne commanderie de l’ordre du Temple (templiers), devenue un prieuré de Chanoines réguliers au 14ème siècle et l’une des résidences secondaires des comtes de Salisbury. Ce n’est qu’au 16ème siècle que le lieu est érigé en abbaye (Ordre de Saint-Benoît). La commanderie se trouve à Bisham dans le comté de Berkshire, à 1 kilomètre au sud de Marlow.
[36] Le château de Norham est un château en ruines anglais situé dans le comté de Northumberland, sur la rive sud de la Tweed qui marque la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. Le château fut témoin de nombreuses actions pendant les guerres opposant l’Angleterre à l’Écosse.
[37] L’archevêque d’York est le troisième personnage de l’Église d’Angleterre, après le gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre (c’est-à-dire le monarque) et l’archevêque de Cantorbéry (le primus inter pares de tous les primats anglicans). En tant qu’évêque d’un des « cinq grands évêchés » (avec Canterbury, Londres, Durham et Winchester), il est ex officio l’un des « Lords spirituels » (et donc membre) de la Chambre des lords. Il porte également le titre de « primat d’Angleterre », tandis que l’archevêque de Cantorbéry est « primat de toute l’Angleterre » (ce qui donne à ce dernier une certaine préséance). Il est, en outre, le métropolite de la province d’York, qui recouvre le tiers septentrional de l’Angleterre.
[38] Le lord-grand-trésorier ou lord-trésorier est un des grands-officiers d’État du gouvernement britannique. Le lord-grand-trésorier est traditionnellement à la tête du Trésor de Sa Majesté mais, depuis le 17ème siècle, cette fonction est de plus en plus souvent détenue par une commission de plusieurs individus, titrés lords du Trésor.
[39] Le Yorkshire est un comté traditionnel d’Angleterre. Ce comté, le plus vaste du Royaume-Uni, est administrativement divisé entre quatre comtés cérémoniaux : le Yorkshire du Nord, le Yorkshire de l’Ouest, le Yorkshire du Sud et le Yorkshire de l’Est. Malgré cela, le Yorkshire est toujours considéré comme une entité culturelle et géographique unique.
[40] Le Kent est un comté d’Angleterre situé au sud-est de Londres, entre la Manche et l’estuaire de la Tamise. Son chef-lieu est Maidstone mais son ancienne capitale est Canterbury qui reste le siège primat de l’Église d’Angleterre.
[41] La bataille d’Edgecote Moor (appelée aussi bataille de Danes Moor ou bataille de Banbury) eut lieu à environ 10 kilomètres au nord-est de Banbury (Oxfordshire) le 26 juillet 1469 pendant la guerre des Deux-Roses. Elle opposa les forces de Richard Neville à celles du roi Édouard IV, commandées par le comte de Pembroke, et se termina par la victoire des premières.
[42] Le château de Warwick est un château situé à Warwick, sur une falaise dominant un méandre de la rivière Avon, dans le Warwickshire au Royaume-Uni. Le château de Warwick a été construit par Guillaume le Conquérant en 1068.
[43] Le château de Middleham dans la vallée de Wensleydale, dans le comté du Yorkshire du Nord, a été construit vers 1190 par Robert Fitzrandolph, troisième Lord de Middleham et de Spennithorne. Il a été bâti près du site d’une ancienne motte castrale. En 1270, le château passe entre les mains de la famille Neville, dont la figure la plus importante est Richard Neville, le « faiseur de roi ».
[44] La bataille de Losecoat Field (appelée aussi bataille d’Empingham) fut livrée le 12 mars 1470 pendant la guerre des Deux-Roses. Elle opposa les forces du baron Robert Welles, soutenant la rébellion de Richard Neville, à celles du roi Édouard IV, et se termina par la victoire de l’armée royale.
[45] Dartmouth est une ville dans l’Angleterre du Sud-Ouest, sur les bords de l’estuaire du fleuve côtier Dart. Elle fait partie du comté de Devon. La ville a été un port important pour la Royal Navy au temps de la marine à voile ; elle est maintenant une destination touristique prisée. Néanmoins, la Royal Navy y est toujours présente par son centre de formation de ses officiers, situé sur une colline surplombant la ville : le Britannia Royal Naval College.
[46] Plymouth est une ville située dans le comté de Devon (sud-ouest de l’Angleterre), à 350 km au sud-ouest de Londres, à l’embouchure de deux fleuves le Plym et le Tamar, qui se rejoignent pour former un port naturel, Plymouth Sound. À partir du 16ème siècle, Plymouth est le port de départ de grandes expéditions maritimes avec notamment Sir Francis Drake, les « Pilgrim Fathers » (l’un des premiers groupes à émigrer vers les États-Unis), le Capitaine Cook. Plymouth, très étendu, est un abri sûr pour la marine marchande qui en fait son port de prédilection (15ème et 16ème siècles), en attendant qu’il devienne aussi celui de la Royal Navy. Sous le règne d’Élisabeth 1ère, elle est la quatrième plus grande ville d’Angleterre après Londres, Bristol et York. Son arsenal (fin 17ème siècle) commence alors à abriter des installations immenses pour construire des vaisseaux de guerre : forges, chantier, magasins, mais aussi pour les armer, notamment Stonehouse (quartier de Plymouth), le Royal Victualling house, en granit de pierre de taille, véritable « magasin de vivre » et provisions de la marine
[47] Les Pays-Bas bourguignons sont les provinces des Pays-Bas historiques acquises par les ducs de Bourgogne de la maison de Valois-Bourgogne puis par les Habsbourg, entre les 14 et 16ème siècles. Leur territoire couvrait la majeure partie des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et des Hauts-de-France actuels. Au sein de l’État bourguignon, ils sont plus fréquemment qualifiés de « pays de par-deçà », pour les distinguer des « pays de par-delà », les possessions plus méridionales de Bourgogne et Franche-Comté, avant que ne se développent les appellations « Dix-Sept Provinces », « pays bas » et « Belgica ». Ces territoires sont officiellement unis par la Pragmatique Sanction que leur confère Charles Quint en 1549. En 1555, ils sont légués à Philippe, roi des Espagnes à partir de 1556, et forment les Pays-Bas espagnols.
[48] Ravenspurn est une ancienne ville du Yorkshire, en Angleterre, disparue à la suite de l’érosion de la côte. Elle fait partie des 30 villes de la côte d’Holderness à avoir disparu dans la Mer du Nord depuis 1800. La ville était située près de l’extrémité d’une péninsule proche de Ravenspur Odd, qui a également disparu. La péninsule existe toujours, et est connue sous le nom de Spurn Head. La mer du Nord borde l’est de la péninsule, et la rivière Humber l’ouest. La plus proche ville majeure est Kingston-upon-Hull. Henri Bolingbroke débarqua à Ravenspurn le 4 juillet 1399 pour détrôner Richard II. Édouard IV y débarqua également le 14 mars 1471 pour reprendre la couronne d’Angleterre à Henri VI.
[49] La cathédrale Saint-Paul de Londres a été construite après la destruction de l’ancien édifice lors du grand incendie de 1666. Elle couronne Ludgate Hill et se trouve dans la City, le cœur historique de la ville, devenue aujourd’hui le principal quartier d’affaires londonien. Elle est considérée comme étant le chef œuvre du célèbre architecte anglais, Christopher Wren.
[50] La bataille de Tewkesbury a lieu le 4 mai 1471 au confluent de l’Avon et de la Severn, dans le Gloucestershire. Elle marque la fin d’une phase de la guerre des Deux-Roses et oppose une armée royale légitime, comprenant 6 000 hommes de guerre, commandée par Marguerite d’Anjou, épouse d’Henri VI, à celle, inférieure en nombre, de l’ancien roi Édouard IV d’Angleterre, chef de la maison d’York à la rose blanche, récemment déposé par la maison de Lancastre à la rose rouge.