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Séthi 1er

dimanche 12 octobre 2025, par lucien jallamion

Séthi 1er

Pharaon d’Égypte de la XIXème dynastie de 1294 à 1279 av. jc

Fils du pharaon Ramsès 1er , il est le père du pharaon Ramsès II.

Il épouse Mouttouya , fille de Raia, un officier supérieur de l’armée, lieutenant général de la charrerie, et de Rouia.

Séthi 1er commence sa carrière probablement sous Horemheb. Il porte les titres prestigieux de prince régent, vizir [1] et maire [2] de Thèbes [3], scribe [4] royal, officier de la charrerie, gouverneur de la forteresse de Tjarou.

Il est enterré dans la vallée des Rois [5]. Sa momie fut retrouvée en compagnie de celle de son fils et de nombreux autres pharaons ; bien conservée, elle lui donne l’allure d’un grand homme endormi.

Séthi 1er devait être âgé d’environ 30 ans lorsqu’il accède au trône laissé vacant par son père, Ramsès 1er, le fondateur de la XIXème dynastie [6]. Élevé dans une tradition militaire, le vaillant pharaon qui déjà sous Horemheb entama sa carrière, doit combattre sur les frontières Est de l’Empire contre la menace sérieuse des Hittites [7] que les derniers rois de la XVIIIème dynastie [8] laissèrent trop grandir.

À son avènement une véritable révolte des pays vassaux de l’Égypte, qui tentaient de s’affranchir de la tutelle pharaonique en jouant la carte du Hatti [9], oblige Séthi à prendre les armes et à organiser une tournée militaire jusqu’en Amourrou [10], qui se solda par une victoire totale de Pharaon. Ces combats sont relatés sur le mur sud de la salle hypostyle de Karnak [11] qu’il fait bâtir, dont la fameuse illustration du siège de la citadelle de Dapour [12].

Bien que ses conquêtes apportent un calme relatif à l’Égypte, elles sont rapidement remises en cause par les Hittites, qui usent de leur influence et de leur or afin que les roitelets locaux passent de leur côté.

Ainsi le prince de Qadech [13], à peine Séthi de retour en Égypte, pousse à la révolte ses voisins et cherche alliance avec le Grand du Hatti, Mouwatalli II . C’est cette situation que retrouvera à son tour, son fils et successeur Ramsès II.

Séthi se distingue aussi par ses constructions à Abydos [14] où il édifie un temple cénotaphe [15], comprenant l’Osiréion [16], et à Gournah [17] où il fait construire son temple funéraire.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Séthi Ier/ Portail de l’Égypte antique/ Catégories : Pharaon/ XIXe dynastie égyptienne

Notes

[1] Le vizir, tjaty en égyptien, désigne, par analogie anachronique avec le vizir conseiller ou ministre auprès des dirigeants musulmans, le premier magistrat après le pharaon, dans l’Égypte antique. Ce poste, dont l’appellation a probablement été créée à l’époque du pharaon Snéfrou pour son fils Néfermaât, se définissait comme celui qui est la volonté du maître, les oreilles et les yeux du roi. À l’Ancien Empire, à la VIème dynastie, le titre du vizir était tayty-sab-tjaty.

[2] Le maire de Thèbes était un titre officiel depuis le Nouvel Empire. Le titulaire de ce titre était durant la XVIIIème dynastie un cadre supérieur de la ville de Thèbes. Il est responsable de la fourniture des temples de Thèbes. À partir de la XIXème dynastie il a gouverne seulement la moitié orientale de la ville, tout en étant subordonné au maire de l’Est. Ses fonctions comprenaient, entre autres, d’être juge avec les tribunaux formés par les prêtres locaux. Il accompagne le vizir sur des tournées d’inspection dans la nécropole de la rive ouest. Il supervise le commandant de district des parties nord et sud de la ville, en plus des tâches de police.

[3] Thèbes (aujourd’hui Louxor) est le nom grec de la ville d’Égypte antique Ouaset (« Le sceptre » ou « La Puissante »), appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. D’abord obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la XIème dynastie. Elle est en effet la ville d’origine des dynastes de la famille des Antef, qui fondent la XIème dynastie avec Montouhotep 1er et Montouhotep II, liquidateurs de la Première Période Intermédiaire et rassembleurs des Deux Terres, c’est-à-dire de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.

[4] Le scribe désigne dans l’Égypte antique un fonctionnaire lettré, éduqué dans l’art de l’écriture et de l’arithmétique. Omniprésent comme administrateur, comptable, littérateur ou écrivain public, il fait fonctionner l’État de Pharaon au sein de sa bureaucratie, de son armée ou de ses temples. Le scribe royal domine l’administration centrale. Les scribes supérieurs font partie de la cour de pharaon, ils ne paient pas d’impôts et n’ont pas d’obligations militaires.

[5] La vallée des Rois est une région d’Égypte située sur la rive occidentale du Nil à hauteur de Thèbes (aujourd’hui Louxor). La vallée est formée d’une faille dans la chaîne Libyque qui débouche sur la vallée du Nil. La vallée des Rois est connue pour abriter les hypogées de nombreux pharaons du Nouvel Empire, mais elle abrite également les tombeaux de certaines épouses et enfants de pharaons, ainsi que celles de nobles dont les pharaons ont voulu récompenser la valeur. C’est à partir de la période du règne de Ramsès 1er que la vallée des Reines est usitée, même si quelques épouses seront encore inhumées avec leurs maris par la suite.

[6] La XIXe dynastie pharaonique, aux 13 et 12ème siècles avant notre ère, dans la seconde moitié du Nouvel Empire, est une dynastie dont la plus grande partie de l’histoire est brillante, marquée par le règne de Ramsès II, mais dont les deux dernières décennies sont marquées par la guerre civile, ce qui mènera à sa chute et à l’avènement d’une nouvelle dynastie.

[7] Les Hittites sont un peuple ayant vécu en Anatolie au 2ème millénaire av. jc. Ils doivent leur nom à la région dans laquelle ils ont établi leur royaume principal, le Hatti, situé en Anatolie centrale autour de leur capitale, Hattusan. À partir de la seconde moitié du 17ème siècle avant notre ère, les rois du Hatti construisent un des plus puissants royaumes du Moyen-Orient, dominant l’Anatolie jusqu’aux alentours de 1200 av. jc. À partir du 14ème siècle avant notre ère, ils réussissent à faire passer la majeure partie de la Syrie sous leur coupe, ce qui les met en rivalité avec d’autres puissants royaumes du Moyen-Orient : l’Égypte, le Mitanni et l’Assyrie.

[8] La XVIIIeème dynastie (1550-1292 av.notre ère) est souvent assimilée à l’apogée de la civilisation égyptienne antique. Elle clôt la longue Deuxième Période intermédiaire et ouvre le Nouvel Empire avec l’expulsion des Hyksôs, peuplade asiatique qui occupe le pays jusqu’à Abydos et dont la capitale est Avaris.

[9] Hatti est un terme géographique et ethnique concernant l’Anatolie antique, et qui peut avoir plusieurs sens : Au IIème millénaire av. jc, c’est avant tout une région de l’Anatolie centrale, autour de la ville de Hattusha. Ce terme désigne également le peuple non-indo-européen qui est le premier connu à peupler cette région dans les premiers siècles du IIème millénaire av. jc, les Hattis, et leur langue, le hatti. À partir du 17ème siècle av. jc, la région Hatti devient le centre du royaume dominé par l’ethnie hittite, qui la peuplent alors en majorité et prennent son nom. Ils sont désignés par les peuples voisins, tels les Égyptiens, les Babyloniens ou les Assyriens, comme étant les gens du pays Hatti, et leur royaume est le royaume du pays Hatti, d’où vient le terme contemporain de Hittite. Après la chute du royaume hittite au 12ème siècle av. jc, le terme Hatti subsiste et désigne la région du sud-est anatolien dans lesquels se constituent plusieurs royaumes dit « Néo-hittites », comme Karkemish, Karatepe, Tabal, etc. Ce terme se retrouve beaucoup dans les textes des rois assyriens de cette époque, qui conquièrent peu à peu chacun de ces royaumes du 9ème siècle à la fin du 7ème siècle av. jc. Le terme subsiste encore sous les Empires assyrien et babylonien pour désigner cette partie de l’Anatolie du sud-est ainsi que le nord de la Syrie.

[10] Les Amorrites sont un peuple sémite de la Syrie ancienne vers le milieu du 3ème millénaire av. jc. Ils ont ensuite occupé de larges partis du sud de la Mesopotamie du 21ème jusqu’à la fin du 17ème siècle. Ils y ont installé plusieurs cités États, notamment Babylone.

[11] Le complexe religieux de Karnak abusivement appelé temple de Karnak ou tout simplement Karnak comprend un vaste ensemble de ruines de temples, chapelles, pylônes, et d’autres bâtiments situés au nord de Thèbes, aujourd’hui la ville de Louxor, en Égypte, sur la rive droite du Nil. Le complexe de Karnak, reconstruit et développé pendant plus de 2 000 ans par les pharaons successifs, de Sésostris 1er au Moyen Empire à l’époque ptolémaïque, s’étend sur plus de deux km², et est composé de trois enceintes. Il est le plus grand complexe religieux de toute l’Antiquité. Temple le plus important de la XVIIIème dynastie, il était consacré à la triade thébaine avec à sa tête le dieu Amon-Rê. Le complexe était relié au temple de Louxor par une allée de sphinx de près de trois kilomètres de long.

[12] Le siège de Dapour est un évènement de la campagne militaire de Ramsès II en Galilée vers 1271 av. jc (an 8 de son règne). Des représentations de cette nouvelle bataille ont été gravées en relief sur les murs des temples de Ramsès II en Égypte dont notamment celui de Louxor et celui du Ramesséum. Dapour est conquise et Ramsès y fait ériger une statue à son effigie, y installant également une garnison à demeure. Cette prise représente pour Ramsès une revanche sur la semi-défaite de Qadesh. En tenant cette position plus septentrionale il démontrait sa capacité à prendre aux hittites un point stratégique d’importance séparant l’Amourrou de leur emprise.

[13] Qadesh ou Kadesh est une ville de la Syrie antique. Elle correspond au site actuel de Tell Nebi Mend, situé à 24 km au sud-ouest d’Homs, en amont du lac Qattina ou lac de Homs, sur la rive ouest de l’Oronte à proximité de la frontière libanaise. Elle fut le lieu de batailles dont la plus célèbre, qui eut lieu au début du 13ème siècle avant notre ère, opposa deux grandes puissances de l’époque : les armées de l’empire hittite menées par Muwatalli II et de l’Égypte menées par Ramsès II.

[14] Abydos est une ancienne ville sainte d’Égypte vouée au culte du dieu Osiris, et située à 70 km au nord-ouest de Thèbes. Aujourd’hui sur le territoire de l’antique Abydos s’élève l’actuelle ville de Madfounek. Les prêtres d’Abydos prétendaient posséder une relique de toute première importance : la tête du dieu Osiris. On y a découvert les tables d’Abydos qui mentionnent deux séries de noms de pharaons allant jusqu’à la XVIIIème dynastie.

[15] Un cénotaphe est un monument funéraire élevé à la mémoire d’une personne ou d’un groupe de personnes et dont la forme ou l’ornementation rappelle un tombeau, mais qui ne contient pas de corps (contrairement au mausolée). Le monument aux morts est ainsi le plus souvent un cénotaphe. Il peut s’agir également d’une tombe réelle, mais où le corps du défunt ne repose plus pour telle ou telle raison.

[16] L’Osiréion est un monument de l’Égypte antique faisant partie intégrante du temple funéraire de Séthi 1er situé en Abydos, ville sainte du dieu Osiris.

[17] Cheikh Abd el-Gournah est une nécropole de l’Égypte antique sur la rive ouest du Nil, face à Louxor. Elle est nommée ainsi car elle se trouve à proximité du village portant ce nom ; ce village fait partie de la commune de Gournah qui regroupe aussi l’ancien village de Gournah (le « Vieux-Gournah »), aujourd’hui abandonné et situé près de plusieurs temples funéraires, dont celui de Séthi 1er (XIXème dynastie), et le nouveau village de Gournah (le « Nouveau-Gournah »), construit entre 1946 et 1952 et situé les colosses de Memnon et el-Gezira.