Notes
[1] Le comte palatin était à l’origine un titre de haut fonctionnaire à la cour de l’Empire carolingien assumant des tâches administratives et juridictionnelles. Le palatinat correspond aux palais impériaux et aux domaines associés qui leur ont été assignés. Au cours du développement des duchés ethniques dans la Francie orientale, les comtes palatins en Bavière, Lotharingie, Saxe et Souabe se virent accorder des droits étendus en ce qui concerne la cohésion de la royauté et le contrôle de la soif de domination des ducs. Plus tard, à l’ère du Saint-Empire romain, les possessions des comtes palatins furent intégrées dans les duchés ; le plus puissant d’entre eux, le comte palatin du Rhin, fut élevé au rang de prince du Saint-Empire et de facto assimilé aux ducs.
[2] La Lotharingie désigne le royaume de Lothaire II du latin Lotharii Regnum, arrière-petit-fils de Charlemagne. Il fut constitué en 855. Après sa mort, elle fut l’enjeu de luttes entre les royaumes de Francie occidentale et de Francie orientale, avant d’être rattachée au Saint Empire romain germanique en 880. Il devint un duché au début du 10ème siècle. Dans la deuxième moitié du 10ème siècle, le duché fut scindé en un duché de Basse Lotharingie et un duché de Haute Lotharingie, qui deviendra la Lorraine.
[3] La maison de Lorraine est une maison autrefois souveraine remontant au moins au 11ème siècle. Elle prit le nom de Lorraine avec Gérard d’Alsace (mort en 1070), fait duc de Lorraine par l’empereur germanique Henri III, après son frère Adalbert.
[4] En 870, le traité de Meerssen fait entrer le comté de Metz dans le domaine de Louis le Germanique. Il y a eu à Metz deux sortes de comtes : - les comtes royaux ainsi nommés parce qu’ils étaient investis par le roi des Francs, puis le roi de Germanie. - les comtes palatins nommés par les évêques de Metz pour gérer leurs affaires ; ils exercent en même temps que les comtes royaux. Au 11ème siècle, l’influence de l’empereur germanique, héritier des rois de Germanie, s’éloigne, les comtes royaux deviennent ducs de Lorraine alors que les évêques, résidant sur place, concentrent de plus en plus en leurs mains le pouvoir temporel dont ils délèguent l’exercice à leurs comtes palatins ; ceux-ci deviennent des comtes épiscopaux.
[5] Le Royaume de Germanie n’a pas réellement existé sous ce nom-là. Avec la fin des Carolingiens, les Ottoniens s’imposent et fondent une dynastie qui règne sur la Francie orientale. Pour marquer la différence avec le Royaume de France, on l’appelle Royaume teutonique. Ce ne sont que les historiens allemands modernes qui lui donnent le nom de Royaume de Germanie. Ce Royaume correspondait au départ aux territoires de la Franconie, de la Saxe et de la Bavière. Mais avec les nombreuses modifications territoriales, le titre deviendra honorifique, et s’est même pratiquement confondu avec celui de Roi des Romains.
[6] Le comté de Bidgau (pagus Bedensis) primitif était l’un des plus vastes de Lotharingie. Il était bordé au nord par l’Eifel, à l’ouest par l’Ardenne, la Woëvre et le Saargau ; au sud par le Bliesgau et à l’est par le Meinvelt et le Nahegau qui n’était pas Lotharingien. Il s’étendait sur les deux rives de la Moselle et comprenait la cité épiscopale de Trèves, les abbayes de Saint-Maximin, de Prüm et d’Echternach. L’ancien pays des Caerèses, entre la Prüm et la Kyll, et le pagus Surensis (rive droite de la Sûre) y étaient rattachés. Le Bidgau fut démembré continuellement, surtout au profit de la maison de Luxembourg et de l’archevêché de Trèves.
[7] Le Methingau (également pagus Methinse, Methingouwe, pays de Matois) était un Gau franconien dans la région de l’actuel triangle frontalier de la Belgique, de la France et du Luxembourg, le Pays haut entre Longwy et Briey. Il comprend les villages d’Answeiler, Aumetz, Baslieux, Beuvillers, Contern, Labry, Luxembourg-Ville, Mamer, Monnerich, Rédange, Syren, Vernéville et Villers-la-Montagne.
[8] Le comté de Verdun était un comté médiéval souverain dans le duché de Basse-Lotharingie. Les souverains du comté de Verdun se qualifiaient de comtes par la grâce de Dieu. Le pays était situé près de la Basse Lotharingie au sein du Saint-Empire romain germanique. L’évêché de Verdun le bordait à l’est. La forêt d’Argonne formait la frontière occidentale du comté, mais il comprenait également les forteresses de Montfaucon-d’Argonne et de Vienne-le-Château. Selon un diplôme impérial émis en 1156, l’évêque Haymon de Verdun a reçu le droit de nommer les comtes, mais les comtes de la dynastie des Ardennes-Bouillon ont rendu la fonction héréditaire à la fin du 10ème siècle.
[9] Le comté de Hainaut ou Hainau est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait en bordure du royaume de France. Le traité de Meerssen en 870 attribue le comté de Hainaut à Charles le Chauve, qui en fait en 877 un fief héréditaire de la couronne de France. Il en confia probablement le gouvernement à un certain Enguerrand, probablement originaire de Flandre. La prise de possession de la Lotharingie par Louis le Jeune en 880 dut mettre fin à cet interim.
[10] Le duché de Basse Lotharingie est la partie nord de la Lotharingie. Avec le temps, il sera appelé duché de Lothier. Ce duché est créé en 959, en même temps que la Haute Lotharingie, de la division du duché de Lotharingie. C’est Brunon de Cologne qui procède au partage et donne la Basse Lotharingie au vice duc Godefroy. La Basse Lotharingie telle qu’elle a été instaurée à cette époque n’empiétait pas au sud sur les territoires du diocèse de Trèves. L’ancienne Frise y était encore comprise. La Basse Lotharingie s’étendait donc de l’Escaut à l’Ems et de la mer du Nord jusqu’à l’extrémité méridionale de la province de Cologne.
[11] Le duché de Haute-Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1047. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain suite au mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec la future impératrice d’Autriche Marie-Thérèse.
[12] Juliers est une ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), située dans l’arrondissement de Düren, dans le district de Cologne (à 42 km à l’Ouest du centre-ville de Cologne), dans le Landschaftsverband de Rhénanie. Juliers était la capitale du duché de Juliers.