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Lucius Arruntius Camillus Scribonianus dit Scribonien

dimanche 25 mai 2025, par lucien jallamion

Lucius Arruntius Camillus Scribonianus dit Scribonien

Usurpateur romain du 1er siècle

 L'empire romain au début de notre èreNé dans de la haute noblesse romaine sous le nom de Marcus Furius Camillus Scribonius, il est le fils de Marcus Furius Camillus , et le frère de Livia Medullina , la seconde fiancée de Claude.

Il est adopté par Lucius Arruntius , consul en l’an 8 et change son nom en Lucius Arruntius Camillus Scribonianus. Il devient consul en 32 avec pour collègue Gnaeus Domitius Ahenobarbus.

En 42, peu après l’accession de Claude à la dignité impériale, la mort de Caius Appius Iunius Silanus porte à son comble le climat de suspicion qui règne à Rome.

Scribonianus entre alors dans la conspiration de Lucius Annius Vinicianus , le neveu de l’époux de Julia Livilla. Il est à cette époque légat [1] en Dalmatie [2], et fort des légions qu’il commande, il pense le moment propice pour se déclarer. Il envoie alors en 42 une missive insolente à Claude le menaçant et le pressant d’abdiquer. Mais il perd 5 jours plus tard le soutien de ses soldats, et doit fuir dans l’île d’Issa [3] où il se suicide.

Son fils, Furius, est épargné par Claude. Il prend la place de son père dans ses biens et au collège des Frères Arvales [4], et devient questeur [5] en 49. Il est jugé avec sa mère 9 ans plus tard, pour une consultation d’astrologue sur la longévité de Claude.

Ce dernier est clément, il lui évite la mort en ordonnant son exil. Il meurt peu après.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Pierre Renucci, Claude, l’empereur inattendu, Paris, Perrin, 2012, 384 p. (ISBN 978-2-262-03779-6 et 2-262-03779-5)

Notes

[1] Titre porté par les représentants officiels de la Rome antique. Les ambassadeurs étaient des légats du Sénat romain. Sous la République romaine, les consuls, proconsuls, préteurs en campagne pouvaient charger temporairement des légats du commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion entière et de plusieurs légions. Sous l’Empire romain, à partir d’Auguste, la fonction de ces légats militaires devint permanente. Désignés par l’empereur, ils le représentaient dans les provinces et les légions. On distingua alors les légats consulaires et les légats prétoriens, qui gouvernaient les provinces « impériales » et exerçaient le pouvoir militaire, et les légats de légion, officiers expérimentés, de rang sénatorial, qui étaient chef d’une légion. Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique

[2] La Dalmatie est une région littorale de la Croatie, le long de la mer Adriatique, qui va de l’île de Pag, au nord-ouest, à Dubrovnik et la baie de Kotor au Monténégro au sud-est.

[3] Vis est une île croate de l’Adriatique, au large de Split, rattachée au comitat de Split-Dalmatie, située au nord-ouest de la grande île de Korčula. Vis était connue des Grecs sous le nom d’Isa, et possédait une ville du même nom située en bordure de l’actuel village de Vis, mais Pline l’Ancien la nommait Lisa. Bloquée par les navires de Teuta, reine d’Illyrie, l’île se mit sous protection romaine, ce qui entraîna la première guerre d’Illyrie en 229 av. jc. Pendant presque 4 siècles, jusqu’en 1797, l’île appartînt à la République de Venise et fit partie de l’orbite culturelle italienne. De nombreuses traces de cette période sont encore visibles dans l’architecture.

[4] Les Frères arvales formaient un corps de prêtres de la Rome antique qui pratiquaient des sacrifices annuels en faveur de la déesse Dea Dia, divinité mal connue, pour garantir de bonnes récoltes. Leur culte est connu par les inscriptions qui sont des comptes-rendus de leurs rituels.

[5] Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, chargés des finances de l’armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome.