Notes
[1] Le terme calife, est une romanisation de l’arabe khalîfa, littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les ibadites ne reconnaissent plus aucun calife depuis 657. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d’Ali. Les critères de choix sont différents entre les chiites et les sunnites mais le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.
[2] Le royaume du Bosphore est un royaume grec antique établi sur les rives du Bosphore cimmérien, nom antique de l’actuel détroit de Kertch, qui reliait le Pont-Euxin (l’actuelle mer Noire) au lac Méotide (l’actuelle mer d’Azov), et sur la Tauride. Il est fondé au 5ème siècle av. jc par les Archéanactides.
[3] Trabzon ou Trébizonde (d’après son nom antique), est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom, située au bord de la mer Noire, dans la région de la mer Noire. Capitale culturelle et historique de la région de la mer noire (karadeniz). Depuis sa fondation par des colons grecs autour du 7ème siècle av. jc, Trébizonde, capitale de la région du Pont a souvent constitué un des centres commerciaux et politiques majeurs de la côte sud de la mer Noire. Trabzon a longtemps été un lieu de passage obligé pour les voyageurs s’aventurant en Asie, comme Xénophon, Evliya Çelebi, Marco Polo, Nicolas Bouvier. C’était un lieu essentiel pour le commerce international, ce qui justifia l’ouverture éphémère de consulats français et anglais dans la ville. Au Moyen Âge, elle fut une étape de la Route de la Soie ; Marco Polo y passa à son retour de Chine, alors que la ville était capitale de l’Empire de Trébizonde, qui se trouva coupé de l’Empire byzantin par la quatrième croisade de 1204 et lui survécut jusqu’en 1461 lorsque le sultan ottoman Mehmed II s’en empara.
[4] Les janissaires formaient un ordre militaire très puissant composé d’esclaves d’origine européenne et de confession chrétienne, ils constituaient l’élite de l’infanterie de l’armée ottomane, à l’apogée de l’Empire ottoman. Les janissaires appartenaient à la classe des « esclaves de la Sublime Porte », qui occupait les postes les plus influents dans l’administration et l’armée. Ils ont commencé en tant que corps d’élite d’esclaves, composé de jeunes garçons chrétiens kidnappés qui ont été forcés de se convertir à islam, et sont devenus célèbres pour leur cohésion interne et leur discipline. Contrairement aux esclaves typiques, ils étaient régulièrement payés. Interdit de se marier ou de s’engager dans le commerce, on s’attendait à leur dévouement total au Sultan. Au 17ème siècle, en raison d’une augmentation spectaculaire de la taille de l’armée permanente ottomane, la politique de recrutement initialement stricte du corps a été assouplie. Le corps a été aboli par le sultan Mahmoud II en 1826 lors du Vaka-i Hayriye dans lequel 7 000 janissaires ont été massacrés à Constantinople, 120 000 dans tout le pays sur 140 000 janissaires.
[5] Pays sur la côte est de la mer Noire dans le Caucase, situé à la fois en Europe de l’Est et en Asie. Elle est considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement parlant partie de l’Europe. Sa capitale est Tbilissi.
[6] La province de Kars est une des 81 provinces de la Turquie. Sa préfecture se trouve dans la ville éponyme de Kars. Sa superficie est de 9 587 km2.
[7] La province d’Erzurum est une des 81 provinces de la Turquie. Sa préfecture se trouve dans la ville éponyme d’Erzurum. Sa superficie est de 25 066 km2.
[8] La province d’Artvin est une des 81 provinces de la Turquie. Sa préfecture se trouve dans la ville éponyme d’Artvin. Sa superficie est de 7 436 km2.
[9] La dynastie des Séfévides ou Safavides régna sur la Perse de 1501 à 1736. Succédant aux Timourides, ils sont la première dynastie totalement indépendante à régner sur l’Iran depuis près de 500 ans. Les Safavides sont issus d’un ordre religieux sunnite soufi militant fondé au 14ème siècle. Bien que turcophones, leur origine ethnique n’est pas assurée, car les Safavides l’ont délibérément falsifiée pour des raisons idéologiques ; ils pourraient être kurdes. Convertis au chiisme duodécimain au cours du 15ème siècle, peut-être sous Khwajeh Ali ou sous Jonayd, ils proclament cette branche de l’islam religion d’État lorsque leur dirigeant, Ismaïl, prend le pouvoir en 1501. Soutenu par les nomades turcs Qizilbash, à partir de 1508, Ismaïl règne sur l’ensemble des territoires auparavant dominés par les Aq Qoyunlu, également des turcophones. À partir de 1510, les Séfévides, dont la montée en puissance va de pair avec la création d’une théocratie dirigée par le shah, s’opposent à l’est aux Ouzbeks également turcophones et dirigés par Mohammad Shaybânî, et à l’ouest aux Ottomans, défenseurs du sunnisme.
[10] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.
[11] Le chiisme constitue l’une des trois principales branches de l’islam avec le sunnisme et le kharidjisme. Il regroupe environ 10 à 15 % des musulmans, dont 90 % de la population iranienne.
[12] Sinop (anciennement Sinope) est une ville de Turquie, préfecture de la province de Sinop, située au bord de la mer Noire. On peut trouver dans quelques endroits de la ville des ruines du château de Sinop. La ville possède la prison la plus ancienne de Turquie, qui date de l’Empire ottoman. La situation exceptionnelle de Sinop tient au fait qu’elle se situait à mi-chemin du Bosphore et de la Colchide, et en face de la Crimée. La côte est pourvue de récifs abrupts, et côté terre, des remparts assuraient sa protection. La rade du port se situait à l’est, sur une presqu’île, Boz Tepe, longue de 5 km. La ville comportait une agora, des péristyles et un gymnase.
[13] Tchaldoran est une ville située dans le nord de la province d’Azerbaïdjan occidental en Iran. Sa population est en majorité azérie. C’est près de cette ville que se trouve le monastère arménien Saint-Thaddée. C’est le lieu de la bataille de Tchaldiran (ou Chaldoran ou Çaldıran), dans la première des guerres ottomano-persanes, le 23 août 1514.
[14] Erzincan est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom bâtie sur le fleuve Euphrate.
[15] Bayburt est une ville du Nord-Est de la Turquie, préfecture de la province du même nom. Bayburt fut une importante étape sur la route de la soie et sera visitée par Marco Polo aux 13/14ème siècles et par le voyageur turc Evliya Çelebi au 17ème siècle.
[16] près d’Erzincan
[17] Tabriz, est la capitale de la province de l’Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest de l’Iran (Azerbaïdjan iranien). Elle se trouve sur le cours de la rivière Talkheh (aussi appelée Aji-Chāi), près du lac d’Ourmia, à proximité des frontières de la république d’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Tabriz et le territoire de l’Azerbaïdjan ne sont pas loin des zones frontalières entre l’Iran, l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan.
[18] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie
[19] Le Karabagh ou Karabakh est une région géographique et historique de la Transcaucasie couvrant l’ouest de l’Azerbaïdjan et le sud de l’Arménie, des hauteurs du Petit Caucase jusqu’aux basses terres situées entre la Koura et l’Araxe. Il se subdivise en trois sous-régions : le Haut-Karabagh, le Bas-Karabagh et la Siounie. Il occupe la frange nord-est du haut-plateau arménien. Selon le point de vue azéri, le Karabagh se limite au Haut-Karabagh, et constitue la Région économique du Karabagh.
[20] Amasya est la ville capitale de la province turque de même nom. Amasya est la ville natale du grand historien et géographe grec Strabon. Sous le nom d’Amasée ou Amasia elle était la capitale de la province de Diospontus ou Hélénopont, créée par Dioclétien et rattachée au diocèse du Pont.
[21] La dynastie beylicale turkmène d’Anatolie des Dulkadir, Dulkadirides ou Dhû l-Qâdirides a régné, à partir de 1337, sur le sud-est de l’Anatolie après le déclin des Seldjoukides de Roum, pour voir finalement son territoire incorporé à l’empire ottoman en 1522. Leur capitale était Maraş (Actuellement Kahramanmaraş) ou Elbistan. Le centre de leur territoire était la province turque actuelle de Kahramanmaraş aussi nommée Zulkadriyye dans les textes ottomans. Ce territoire s’est parfois étendu vers l’est jusqu’à Mossoul (Irak) et jusqu’à Kırşehir en Cappadoce vers l’ouest. Ce territoire joue le rôle d’un État tampon entre la puissance déclinante des Mamelouks d’Égypte et la puissance montante des Ottomans.
[22] Bey est un titre turc désignant à l’origine un chef de clan. Historiquement, de nombreux chefs ottomans (turcs, perses, albanais ou nord-africains) furent appelés bey, beg ou bek. « Beylicat » désigne à la fois le pouvoir et le territoire (beylik) sur lequel s’exerce le pouvoir du bey. Il s’agit du même mot désignant un chef qui apparaît aussi dans les titres militaires de beylerbey (gouverneur de province) et de sandjakbey (chef de régiment).
[23] Turnadağ dans la province de Kahramanmaraş
[24] Le pachalik ou eyalet de Dulkadir dit aussi eyalet de Marash est une ancienne province de l’Empire ottoman qui a existé de 1522 à 1864. Sa capitale était Maraş (Kahramanmaraş).
[25] les mamelouks sont les membres d’une milice formée d’esclaves affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises. Les premiers mamelouks forment, au 9ème siècle, la garde des califes abbassides à Bagdad. Ils sont d’abord recrutés parmi les captifs non musulmans en provenance du Turkestan actuel, du Caucase (Circassiens, Géorgiens, etc.), d’Europe orientale (Slaves orientaux) ou de Russie méridionale (plaines du Kipchak). Au départ, la position n’est pas héréditaire. Certains mamelouks parviennent à des positions importantes de commandement militaire. Ils sont ensuite au service de la dynastie ayyoubide.
[26] aujourd’hui Gaziantep en Turquie
[27] dans la province d’Adıyaman
[28] La bataille de Marj Dabiq, appelée aussi bataille de Mercidabik par les Turcs, est une bataille entre les Mamelouks et les Ottomans qui s’est déroulée à 44 km au nord d’Alep (Syrie) le 24 août 1516 et qui a marqué la suprématie des Ottomans.
[29] Alep est une ville de Syrie, chef-lieu du gouvernorat d’Alep, le gouvernorat de Syrie le plus peuplé, situé dans le nord-ouest du pays. Pendant des siècles, Alep a été la ville la plus grande de la région syrienne et la troisième plus grande ville de l’Empire ottoman (après Constantinople et Le Caire). Située à l’emplacement de l’antique Bérée, Alep est une ancienne métropole, l’une des plus vieilles villes du monde à avoir été constamment habitée, étant habitée depuis le 6ème millénaire av. jc. Son importance historique est attribuée à son emplacement stratégique en tant que centre de commerce à mi-chemin entre la mer Méditerranée et la Mésopotamie (l’Irak moderne), puis à sa situation sur la route de la soie.
[30] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.
[31] La bataille de Tchaldiran (ou Tchaldoran ou Çaldıran), dans la première des guerres ottomano-persanes, eut lieu le 23 août 1514 à Tchaldoran (province d’Azerbaïdjan occidental, Iran) et se termina par une victoire décisive de l’Empire ottoman sur les Séfévides. En conséquence, les Ottomans s’emparèrent de la moitié orientale de l’Anatolie. Le sultan ottoman Sélim 1er, commandant son armée en personne, alignait des forces nettement plus nombreuses et mieux équipées, fortes de 100 000 soldats, tandis que les Iraniens étaient entre 50 000 et 80 000. Le Shah Ismail fut blessé et manqua d’être capturé dans le combat. Alors que les Séfévides dépendaient essentiellement d’une cavalerie d’archers (les Qizilbash), s’appuyant sur des méthodes turco-mongoles de combat ainsi que sur une politique de la terre brûlée, la bataille de Tchaldiran marque la victoire de la technologie ottomane, ceux-ci disposant, outre la cavalerie et la solide infanterie des janissaires, d’une artillerie. À la suite de leur victoire, les Ottomans prirent Tabriz, et les Séfévides ne constituèrent plus une menace pour eux pendant près d’un siècle. Elle mit également fin aux soulèvements des Alévis en Anatolie.
[32] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.
[33] L’émirat du Mont-Liban est le nom attribué à une séquence de l’histoire du mont Liban et de ses périphéries, constitués en une entité politique relativement autonome de l’Empire ottoman et aux frontières changeantes. L’émirat n’a jamais formé une province ottomane au sens propre du terme, puisqu’il est partagé entre les pachaliks de Damas, de Tripoli puis également de Saïda. Il se caractérise cependant par une administration ottomane indirecte qui s’y exerce via le pouvoir de familles locales ainsi que par une symbiose des deux principales communautés du Mont-Liban, les druzes et les maronites. Formé à partir du 16ème siècle, gouverné par la dynastie des Maan, puis des Chehab, l’émirat disparaît vers la fin du 19ème siècle peu après la fin du règne de l’émir Bachir Chehab II.
[34] Le Sinaï est une péninsule égyptienne d’environ 60 000 km², à la forme triangulaire et située entre la mer Méditerranée (au nord) et la mer Rouge (au sud). Elle est géographiquement située en Asie du Sud-Ouest. Sa frontière terrestre longe le canal de Suez à l’ouest et la frontière entre l’Égypte et Israël et la bande de Gaza au nord-est.
[35] Le Caire est la capitale et la plus grande ville d’Égypte. C’est la plus grande ville du Moyen-Orient et la seconde d’Afrique derrière Lagos. Les Fatimides et leur troupes composées de Berbères kotamas d’Algérie fondent le noyau urbain actuel, alors nommé Al-Mansûriyyah, pour en faire leur nouvelle capitale. Située sur la route des épices entre l’Europe et l’Asie, la ville connaît une longue période de prospérité : vers 1340, la population du Caire atteint un demi-million d’habitants, ce qui en faisait déjà l’une des plus grandes villes du monde arabe.
[36] La bataille de Ridaniya fut livrée le 22 janvier 1517 en Égypte, près du Caire. L’armée ottomane du sultan Sélim 1er y battit de façon décisive celle des Mamelouks, commandée par le sultan Al-Achraf Tuman Bay. À la suite de cette victoire, les Ottomans s’emparèrent du Caire, Al-Achraf fut pendu, et l’Égypte passa sous le contrôle de l’Empire ottoman, contrôle qu’ils exercèrent pendant près de 3 siècles, jusqu’à la campagne d’Égypte de Napoléon Bonaparte, puis l’arrivée au pouvoir de Méhémet Ali qui, bien que théoriquement vassal des Ottomans, établit sa propre dynastie.
[37] La Mecque est une ville de l’ouest de l’Arabie saoudite, non loin de la charnière séparant le Hedjaz de l’Asir, à 80 km de la mer Rouge, et capitale de la province de la Mecque. Lieu de naissance, selon la tradition islamique, du prophète de l’islam Mahomet à la fin du 6ème siècle, elle abrite la Kaaba au cœur de la mosquée Masjid Al-Haram (« La Mosquée sacrée ») et la tradition musulmane a lié sa fondation à Ibrahim (Abraham), ce qui en fait la ville sainte la plus sacrée de l’islam. L’accès est interdit aux personnes qui ne sont pas de confession musulmane ainsi qu’aux femmes seules, même musulmanes
[38] Médine est une ville d’Arabie saoudite, capitale de la province de Médine, située dans le Hedjaz. C’est là que vint s’installer en 622 à l’hégire le prophète de l’islam, Mahomet, après qu’il eut, selon le Coran, reçu l’ordre de Dieu de quitter La Mecque, ville distante de plus de 430 km. C’est aussi là qu’il mourut et fut enterré en 632. La ville abrite son tombeau dans la Masjid An Nabawi (mosquée du Prophète) ainsi que les premiers califes Abou Bakr et Omar, les autres personnes importantes de l’islam restant au cimetière Al-Baqi.
[39] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.
[40] Le mot pacha était, dans l’Empire ottoman et au Maroc un titre de noblesse de haut rang accordé notamment aux gouverneurs de provinces ottomanes. Dans les États chrétiens tributaires du Sultan ottoman, l’équivalent d’un pacha est hospodar (« souverain » ou « seigneur »). Seuls le sultan ottoman et le khédive d’Égypte ont eu le droit de pourvoir les offices et d’accorder les titres de pacha. À l’origine, le titre était destiné exclusivement au chef suprême de l’armée et aux gouverneurs de provinces, et il existait une hiérarchie de pachas à « une, deux, ou trois queues », dont la dignité était matérialisée par des queues de cheval flottant au bout d’une lance ; ainsi, les beylerbeys étaient des pachas à « deux tough ou queue de cheval ». Le rang de pacha est supérieur à celui de bey et d’agha, mais inférieur à celui de khédive et de vizir.
[41] Beylerbey (anciennement beglerbeg, littéralement « émir des émirs » est une haute distinction des pays musulmans du Proche-Orient (et leurs dépendances) utilisée durant le Moyen Âge et l’époque moderne. Désignant initialement un commandant en chef, le terme qualifia de plus en plus au fil du temps le gouverneur d’une ou plusieurs provinces
[42] Rhodes est une île grecque, la plus grande île du Dodécanèse. Elle est située au sud-est de la mer Égée, à 17,7 km de la Turquie, entre la Grèce et l’île de Chypre. Le colosse de Rhodes, l’une des sept merveilles du monde, était une statue gigantesque, traditionnellement située à l’entrée du port de la ville de Rhodes.
[43] Livre de Sélim
[44] Istanbul ou Istamboul, appelé officiellement ainsi à partir de 1930 et auparavant Byzance et Constantinople, est la plus grande ville et métropole de Turquie et la préfecture de la province homonyme, dont elle représente environ 50 % de la superficie mais plus de 97 % de la population