Selon la légende dorée de Jacques de Voragine, il s’agirait d’une princesse bretonne des Cornouailles [1] qui aurait accompli un pèlerinage en Europe de 3 ans.
Elle aurait été capturée par les Huns [2] à Cologne [3], et aurait refusé d’épouser leur chef Uldin ou son petit-fils Attila, et donc d’abjurer sa foi et perdre sa virginité. Elle fut massacrée, criblée de flèches par les Huns qui assiégeaient Cologne, ainsi que ses suivantes.
Plusieurs variantes ont été proposées à l’origine de la légende de sainte Ursule. 3 de ces récits situent sa vie et son martyre respectivement au 3 et 4ème siècle. Une source de la légende peut être trouvée dans l’Historia regum Britanniae [4] deGeoffroy de Monmouth ou dans un texte d’Usuard, repris dans Le grand dictionnaire historique [5], ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée de Louis Moreri ,
Au début du 5ème siècle une basilique funéraire est reconstruite à Cologne sur les tombes de martyres massacrées par une armée de Huns en 383. On y ajouta un nom lu sur une inscription funéraire voisine, Ursula. En 1106, des fouilles dans le cimetière qui entourait l’église mirent au jour de nombreux restes humains, aussitôt qualifiés de reliques, qui justifièrent le nombre de ces 11 vierges. Sur ces bases se développa la légende.