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La Méditerranée, au cœur de l’empire romain

jeudi 27 février 2025, par lucien jallamion

Mare Nostrum : La Méditerranée, au cœur de l’empire romain

À Athènes [1], vers 400 av. jc, Platon disait déjà que les Grecs sont comme des grenouilles autour d’une mare. Il ne pouvait pas mieux décrire le monde romain qui allait lui succéder 4 siècles plus tard. C’est Pompée le Grand qui en jette les bases en 67 av. jc lorsqu’il met un terme à la piraterie en Méditerranée .

Une fois la Méditerranée pacifiée et tous ses rivages soumis à l’autorité de Rome, les Romains eux-mêmes l’appellent avec fierté Mare Nostrum [2]. Sillonnée par des milliers de bateaux marchands, elle fait la force et l’unité de l’empire romain, au moins autant que les légions, sinon plus.

Les échanges commerciaux sont surtout centrés sur l’approvisionnement de Rome dont il s’agit surtout de nourrir la plèbe [3] grâce aux importations de blé d’Égypte et d’Afrique [4]. Ils s’étendent aussi aux produits de luxe et engendrent des fortunes immenses.


Les navires antiques étaient habituellement rattachés à une cité.

Il est difficile de donner des chiffres précis, mais on estime qu’entre 1000 et 2000 navires de commerce approvisionnaient Rome en denrées diverses. Le nombre total de navires d’une certaine taille qui sillonnaient la mer Méditerranée, la mer Rouge [5] et l’Océan Indien [6] a donc dû être de plusieurs milliers.

Entre 300 av. jc et 300, la taille des navires a augmenté d’environ 20-40 tonnes à 600-1200 tonnes.

Le plus grand navire de transport connu dans l’Antiquité le “Syracusia” fut construit par Hiéron de Syracuse avec l’assistance d’Archimède et avoisinait sans doute les 2000 tonnes de charge, mais on pense qu’il était surdimensionné et qu’il n’a fait qu’un seul voyage de Syracuse [7] à Alexandrie [8] pour y être offert à Ptolémée III vers 250 av jc.

Les plus petits navires de commerce, comme l’épave retrouvée dans les années 1960 près de Kyrénia [9], ne mesuraient pas plus de 14 mètres de longueur et 4,5 mètres de largeur, ce qui est comparable à un voilier de plaisance moderne.

L’épave dite de La Madrague de Giens [10], retrouvée dans les années 1960 près de Giens, mesuraient 40 x 9 mètres avec un tirant d’eau estimé à 3,5 mètres. On estime sa taille à environ 375 tonnes de charge, ce qui pourrait correspondre à un chargement d’environ 8000 amphores. Ce navire fait déjà partie des gros navires de l’Antiquité. “L’Hermapollon” est le navire de commerce qui est mentionné sur le papyrus dit de Muziris [11], retrouvé en 1985. Il est l’un des rares contrats de transport maritime qui nous soit parvenus.

Ce papyrus contient une liste de marchandises transportées en provenance de l’Inde : 544 tonnes de poivre, 76 tonnes de malabathron [12], 3 tonnes de défenses d’éléphant et 500 kg de fragments d’ivoire, 2 tonnes de carapaces de tortues et 80 boites d’huile de nard du Gange [13], soit un total autour de 625 tonnes.

La valeur de ce chargement est de 9,2 millions de sesterces romains, soit autour de 100 millions d’euros actuels. Pas à la portée de n’importe quel marchand. Mais, pour refroidir un peu les ardeurs, on prête souvent à Platon ou à Aristote la phrase suivante : Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer.


Tacite nous informe qu’au 1er siècle, le salaire annuel d’un ouvrier ou d’un légionnaire plutôt mal payé, est de 1000 sesterces par an.

Pline l’Ancien nous dit vers 77 : Il n’y a pas d’année où l’Inde n’enlève à l’empire romain moins de 50 millions de sesterces ; elle nous expédie en retour des marchandises qui se vendent chez nous au centuple.

Pline l’Ancien rapporte également que « la mer de l’Arabie [14] est encore plus heureuse ; c’est elle, en effet, qui fournit les perles ; 100 millions de sesterces, au calcul le plus bas, sont annuellement enlevés à notre empire par l’Inde, la Sérique [15], et la presqu’île Arabique.

La plus grande partie du prix de vente à Rome va donc dans la poche du marchand et des intermédiaires. Le commerce maritime international était certes risqué à cause des pirates, des tempêtes, etc. Mais les bénéfices potentiels étaient à la hauteur.


Pour comprendre les routes de navigation antiques, il faut s’intéresser aux vents en supposant que ces derniers n’ont pas notablement changé depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. La direction du vent dominant est de nord-ouest presque partout en Méditerranée.

De plus, un vent de direction constante est requis pour naviguer sur de longues distances. Ceci est le cas typiquement entre la Sicile [16] et Alexandrie en été, mais d’autres directions de vents dominants peuvent exister localement : vent du nord en Mer Égée [17] (le Meltem), vents du nord et du nord-est en Mer Noire [18], vent d’est en Algérie.

Pour faire le voyage d’Alexandrie à Rome, il faut utiliser les brises thermiques qui soufflent l’après-midi du large vers la terre. Ces vents se ressentent à quelques milles nautiques de la côte et soufflent plus ou moins perpendiculairement à la côte, mais ils peuvent souffler à 45°, voire parallèlement à la côte.

Il faut donc procéder à une navigation côtière le long du Levant et du sud de la Turquie, puis passer à Rhodes [19] et faire la traversée de la Mer Égée avant de contourner le Péloponnèse [20] pour rejoindre le détroit de Messine [21].

Pour le retour de Rome vers Alexandrie, on pouvait se permettre une navigation hauturière en ligne directe à partir de la Sicile en se laissant porter simplement par le vent dominant.

Le voyage vers Rome est donc beaucoup plus long que le retour vers Alexandrie, puisque non seulement le trajet est plus long, mais il nécessite aussi des attentes de vents favorables dans les ports : le premier prenait 1 à 2 mois, alors que le second ne prenait qu’une à 2 semaines.

La bonne saison pour la navigation en Méditerranée démarrait début avril et se terminait fin octobre. Les navires qui avaient hiverné à Alexandrie avaient donc intérêt à partir dès que possible en Avril avec leur cargaison de blé tout juste moissonné, en longeant les côtes vers Rome. Ils pouvaient espérer y arriver en Juin pour décharger et pour reprendre la mer vers Alexandrie en profitant des vents d’ouest afin de faire un deuxième aller-retour avant la fin Octobre.

En navigation côtière, les marins préféraient évidemment les abris avec des amers-à-terre clairs et beaucoup d’abris étaient requis, puisque les marins longeant les côtes utilisaient des abris sûrs pour la nuit et pour échapper au mauvais temps.

Même si un navire pouvait parcourir 50 à 100 milles nautiques (90 à 185 km) en une journée, il était important de connaître un abri accessible à tout moment en deux à trois heures de navigation, soit environ 10 milles nautiques, pour chercher refuge en cas de tempête se préparant à l’horizon. Avec un périmètre d’environ 25 000 milles nautiques, la Mer Méditerranée devrait offrir au moins 2500 abris le long de ses côtes et l’inventaire le plus détaillé à ce jour en recense en effet plusieurs milliers.


Un havre est un endroit où les navires s’abritent. Le concept d’abri doit inclure les mouillages, les échouages sur la plage et les ports comprenant des structures telles que chenaux d’accès, brise-lames, jetées, débarcadères, quais, entrepôts pour le stockage des marchandises et du matériel, cales de halage et loges à bateaux.

Les villae maritimae sont dignes d’intérêt aussi car leur production était souvent exportée par voie maritime. Les marins venant du large pouvaient également atteindre certains ports fluviaux situés sur les grands fleuves comme le Danube [22] et le Nil.

Avec l’augmentation de la taille et du poids des navires, l’échouage devint de plus en plus difficile, voire impossible, et on lui préféra des mouillages sûrs. Trop lourds pour être halés sur la plage, les navires de commerce recherchaient donc les criques abritées et les estuaires, avec si possible un débarcadère.

Le port maritime de Rome, situé à Ostie [23] à l’embouchure du Tibre [24], avait un accès difficile à cause d’une barre sableuse dans l’estuaire. Les besoins en blé ne cessaient d’augmenter et l’empereur Claude décida donc vers 42 de construire un nouveau port de grandes dimensions.


Les estuaires ont généralement tendance à s’ensabler et les fleuves charrient la plus grande partie des sédiments alimentant les plages, ce qui explique que certains ports antiques soient aujourd’hui loin de la mer [25] ou se soient simplement remplis de sable [26] ;

Dans certaines grandes villes le vieux port a été remblayé pour créer un nouveau front de mer [27].

Les plages sont soumises à la sédimentation et à l’érosion sous l’action de la houle et cette dernière explique que des ports antiques aient été perdus en mer [28].


Pour rentabiliser au mieux leur voyage de retour vers Alexandrie ou l’Afrique, les armateurs faisaient en sorte de charger des marchandises à Rome. Parmi celles-ci, on pouvait trouver des textiles, des verreries ou des tuiles, voire de la pouzzolane qui servait à fabriquer le béton hydraulique que les archéologues ont retrouvé à Caesarea Maritima [29].

Mais on se doute bien que la balance commerciale n’était pas équilibrée et que l’État devait payer ses achats avec l’or et l’argent extraits de ses nombreuses mines en Espagne, Dalmatie [30] et Dacie [31].

Dans ces échanges commerciaux, la confiance était - et est aujourd’hui encore nécessaire, raison pour laquelle des contacts se nouaient entre les marchands et des routes de navigation se pérennisaient. Pour être un professionnel, le marchand devait se spécialiser dans un type de marchandise, certaines cités, certains contacts commerciaux et certaines routes maritimes.

Les nœuds de chaque réseau pouvaient être les grands centres de commerce inter-régionaux [32] ou bien des centres régionaux plus modestes, voire des ports locaux.

Le commerce maritime est une discipline assez complexe et on pourrait commencer par faire une distinction très utile entre la navigation côtière menant à une succession de petits ports [33], et la navigation hauturière menant directement d’un grand port à un autre. Ces derniers, les hubs ou emporions, redistribuent les marchandises vers les petits ports en utilisant la navigation côtière.

La navigation hauturière est généralement effectuée par des navires de plus grande taille que ceux utilisés pour la navigation côtière. On pourrait donc dire que des réseaux de transport plus fins sont imbriqués dans un réseau à mailles plus larges.

Le commerce inter-régional était organisé par l’État pour les besoins de Rome et de son armée [34], mais aussi par des marchands indépendants de certaines cités [35] ayant des liens commerciaux avec d’autres cités.

Il fallait donc avoir les reins solides pour se lancer dans le commerce maritime inter-régional. Pour les marchands ordinaires, les questions de financement et d’assurance étaient vitales. Ce que nous savons aujourd’hui de ces aspects est en grande partie déduit des plaidoiries de * desquelles on comprend qu’il existait un système de prêt à la grosse aventure qui a d’ailleurs longtemps perduré en Europe [36].

Le prêteur était à la fois banquier et assureur : si le navire ne revenait pas de son voyage, le prêteur perdait sa mise, mais si le navire revenait, le prêt devait être remboursé dans les plus brefs délais avec un intérêt de l’ordre de 20 à 30% selon les risques du voyage. En cas de problème, le prêteur pouvait saisir le navire et/ou sa cargaison. Ces prêts étaient indépendants de la durée de l’emprunt mais étaient supposés avoir une durée de l’ordre d’une année, ce qui était le temps nécessaire pour un aller-retour en Inde en passant par Alexandrie et la mer Rouge.

Alexandrie était le plus grand emporion [37] du monde selon Strabon. La ville n’exportait pas seulement du blé, mais aussi des marchandises venues de la mer Rouge, l’Afrique de l’est et l’Inde. Certaines marchandises comme les soieries et les parfums étaient retravaillées et transformées à Alexandrie, leur apportant ainsi une grande plus-value, avant d’être exportées vers Rome.

Alexandrie était donc bien un nœud majeur dans le réseau commercial de Rome. Deux autres ports majeurs peuvent être cités : Gades [38] pour les sauces de poisson, le poisson salé et l’huile d’olive, ainsi que Carthage pour le blé et l’huile d’olive.

Un système de réseaux imbriqués les uns dans les autres pourrait ainsi être détaillé à l’infini du fait que chaque hub régional a son propre réseau commercial avec son arrière-pays et avec ses ports-satellites les plus proches, un peu comme une fractale reproduit le même schéma à toutes les échelles.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Arthur de Graauw/ herodote/ La Mediterrane au coeu de l empire romain/synthese-2643

Notes

[1] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[2] Notre Mer en français

[3] La plèbe est une partie du peuple (populus) romain, c’est-à-dire les citoyens romains, distincts des esclaves. La plèbe ou les plébéiens se définit par opposition aux patriciens. Dans le langage courant, la plèbe désigne le peuple par opposition aux élites de pouvoir.

[4] Tunisie actuelle

[5] La mer Rouge est une mer intracontinentale du bassin Indo-Pacifique entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’une superficie d’environ 450 000 km². C’est une mer d’une grande importance stratégique et commerciale qui permet aux navigateurs en provenance de la mer Méditerranée et à destination de l’océan Indien, ou vice-versa, de ne pas être contraints de faire le tour de l’Afrique.

[6] L’océan Indien, autrefois appelé océan Oriental ou mer des Indes, est un océan qui s’étend sur une surface de 70 560 000 km2, soit 13,83 % de la surface totale du globe terrestre. Avec ses mers bordières, il est limité au nord par la péninsule Arabique, l’Iran, le Pakistan, l’Inde, le Bangladesh, la Birmanie et la Thaïlande ; à l’est par l’Indonésie (îles de Sumatra, Java, Bali, Lombok, Sumbawa, Sumba, Rote, Timor, Yamdena, Kei Besar, la Nouvelle-Guinée occidentale), l’entrée ouest du détroit de Torrès, l’Australie continentale, la sortie est du détroit de Bass et la côte orientale de la Tasmanie ; le méridien 146°49’37" de longitude est frontalier de l’océan Pacifique ; au sud par le continent antarctique, à l’ouest par le méridien 20° de longitude est, qui le sépare de l’océan Atlantique, enfin par l’Afrique continentale.

[7] Syracuse fut fondée au 8ème siècle av. jc par des colons grecs venant de Corinthe. Elle est aujourd’hui la principale ville de la province de Syracuse. Cicéron la présenta comme la plus grande et la plus belle des villes grecques.

[8] Alexandrie est une ville en Égypte. Elle fut fondée par Alexandre le Grand en -331 av. jc. Dans l’Antiquité, elle a été la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels hellénistiques de la mer Méditerranée centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété. La ville d’Alexandrie est située à l’ouest du delta du Nil, entre le lac Maréotis et l’île de Pharos. Cette dernière était rattachée à la création de la ville par l’Heptastade, sorte de digue servant aussi d’aqueduc, qui a permis non seulement l’extension de la ville mais aussi la création de deux ports maritimes.

[9] Chypre

[10] L’épave de la Madrague de Giens constitue les vestiges d’un navire romain, découverts en mars 1967 par l’Ecole de Plongée de la Marine nationale. Située au large du petit port de la Madrague de la presqu’île de Giens (Var), à environ 350m de la rive Nord, elle gît par 21m de fond et est orientée Est-Ouest. Le gisement atteint 35m de long et 12m de large, cette épave antique est donc la plus grande jamais fouillée d’une façon aussi exhaustive. Le navire est posé sur la quille, appuyé sur son flanc Sud. Il a subi un double processus d’évolution, comme toutes les épaves, c’est-à-dire un ensablement des vestiges et une destruction du bois de la coque par l’action de la faune et de la microfaune marine. La coque est cependant bien conservée, ne s’étant rompue qu’au flanc Nord, au niveau du bouchain, et faisant basculer une partie de la cargaison à l’extérieur de la structure. L’épave est en grande partie recouverte d’un herbier de posidonies, atteignant 2 à 3m de hauteur par endroits, qui a certainement contribué à éviter un éventuel pillage.

[11] Muziris est une ville antique dont l’emplacement est incertain et qu’on a longtemps cru correspondre à la ville actuelle de Cranganore (Kodungallur) en Inde (dans le Kerala, à proximité de Cochin)

[12] feuilles de Cinnamomum Tamala

[13] parfum

[14] Mer Rouge

[15] Chine

[16] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[17] La mer Égée est une mer intérieure du bassin méditerranéen, située entre l’Europe et la Grèce à l’ouest, et l’Asie et la Turquie à l’est. Elle s’étend de la côte thrace et du détroit des Dardanelles au nord jusqu’à la Crète au sud.

[18] La mer Noire est une mer située entre l’Europe et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km². Elle communique au nord avec la mer d’Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos. Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c’est-à-dire « indigo ». Les Grecs quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, la désignèrente comme Pontos Euxeinos, traduit en français par Pont-Euxin.Les Romains l’appelèrent Mare Caecili, terme qui fut traduit par la suite par les bulgares en « mer Cécile ».Au 13ème siècle, elle apparaît sur les portulans génois, dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin sous les noms de mer Majoure c’est-à-dire « grande mer ». Le terme de Noire apparu dans les textes et les cartes à partir du 15ème siècle.

[19] Rhodes est une île grecque, la plus grande île du Dodécanèse. Elle est située au sud-est de la mer Égée, à 17,7 km de la Turquie, entre la Grèce et l’île de Chypre. Le colosse de Rhodes, l’une des sept merveilles du monde, était une statue gigantesque, traditionnellement située à l’entrée du port de la ville de Rhodes.

[20] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[21] Le détroit de Messine est un détroit situé en mer Ionienne qui sépare la péninsule italienne de l’île de Sicile (au niveau du cap Peloro). Il relie la mer Ionienne au sud à la mer Tyrrhénienne au nord. Sa plus petite largeur est de 3,3 km. Les courants y sont violents par endroits

[22] Le Danube est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur (après la Volga qui coule entièrement en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg, se rencontrent à Donaueschingen où le fleuve prend le nom de Danube. La longueur du Danube dépend du point de départ considéré : 2 852 km pour la confluence de Donaueschingen mais 3 019 km à partir de la source de la Breg. Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centrale, orientale et méridionale

[23] Par le port d’Ostie, transitaient les marchandises nécessaires à la population romaine, qui comptait le million d’habitants sous l’Empire au 2ème siècle. Ostie compta jusqu’à 50.000 habitants : armateurs, marchands, artisans, fonctionnaires, marins...

[24] Le Tibre est un fleuve italien qui se jette dans la mer Tyrrhénienne. C’est le plus long fleuve d’Italie après le Pô et l’Adige. Il traverse notamment la capitale italienne, Rome, à l’histoire de laquelle il est étroitement lié.

[25] Portus à Fiumicino, Ephèse

[26] Leptis Magna

[27] Bordeaux, Irun, Beyrouth

[28] Pays-Bas, Tunisie

[29] Israël actuel

[30] La Dalmatie est une région littorale de la Croatie, le long de la mer Adriatique, qui va de l’île de Pag, au nord-ouest, à Dubrovnik et la baie de Kotor au Monténégro au sud-est.

[31] La Dacie est, dans l’Antiquité, un territoire de la région carpato-danubiano-pontique correspondant approximativement à celui de la Roumanie actuelle. Le mot Dacie vient du nom romain de ses occupants principaux, les Daces, qui sont très proches des Thraces. La Dacie était également peuplée par les Sarmates, les Scythes, et les Bastarnes. On relève aussi quelques peuplements celtes, et probablement un certain nombre de colons grecs et commerçants romains. Les ennemis des Daces sont les Romains et parfois certains Celtes. Leurs alliés sont les Thraces et les Grecs, jusqu’à la conquête de la Grèce par l’Empire romain.

[32] les hubs

[33] aller de cap en cap, c’est-à-dire faire du cabotage

[34] cura annonae

[35] civitas libera

[36] les Anglais l’appellent bottomry

[37] En grec ancien, le mot emporion désigne un port de commerce, par opposition à l’astu, la cité à proprement parler, située à l’intérieur des terres.

[38] Cadix, Espagne