Flavius Eparchius Philagrius (av. 338-385)
Homme politique de l’Empire Romain
Fils de Flavius Philagrius , il est notaire de 361 à 363, comes Orientis [1] en 382 et évêque de Chypre [2] après 382.
Il épouse Egnatia Avita Severa, fille de Quintus Flavius Egnatius Placidus Severus et de sa femme Antonia Marcianilla. Ils ont eu 4 fils.
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Christian Settipani, Continuité gentilice et Continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l’époque impériale, Linacre College, Oxford University, coll. « Prosopographica & Genealogica », 2000, 597 p. (ISBN 1-900934-02-7)
Notes
[1] Dans les premiers temps de l’Empire romain, le comes était au début étymologiquement celui qui accompagne un magistrat ou un préfet de province et qui lui sert de conseiller. De l’époque d’Auguste à celle des Sévères le titre de comes est conféré à certains des grands personnages qui accompagnent l’empereur lors de ses déplacements importants. L’empereur Claude avait recours lors de ses voyages à un comes Augusti comme conseiller juridique. La fréquence de ses occurrences est variable et dépend de la propension de chaque empereur à se déplacer : ainsi on ne connaît aucun comes pour Antonin le Pieux empereur qui ne s’est pas éloigné de l’Italie durant son règne, ou très peu. À partir de Constantin, on trouve en dehors de la Cour des comtes au pouvoir militaire et politique considérable. Toutes les charges territoriales importantes furent affectées à un comes. Ainsi, le préfet de la ville de Rome (præfectus urbi) sera désigné comme étant comes formarum, comes riparum et alvei Tiberis et cloacarum et comes portus. Dans les provinces, des comtes reçurent des pouvoirs militaires importants en complément du titre de dux ; les comites rei militaris (« comtes des affaires militaires ») étaient affectés à des commandements militaires. Parmi ceux-ci, on trouve les maîtres de la cavalerie et ceux de l’infanterie. Certains de ces derniers
portent un titre les rattachant à des territoires
[2] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.