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L’histoire pour le plaisir

Bernardino Corio

mercredi 18 décembre 2024, par lucien jallamion

Bernardino Corio (1459-1519)

Historien et humaniste italien

Bernardino Corio naquit à Milan [1], d’une famille patricienne, en 1459. Le duc Galéas Marie Sforza et plusieurs autres grands seigneurs assistèrent à son baptême, et furent ses parrains, suivant l’usage. Le père de Bernardin jouissait de l’estime et de l’amitié du prince, qui la fit partager à son fils.

Il avait une disposition étonnante à l’art oratoire, et le droit, tant canonique que civil, qu’il étudia avec le plus grand soin, le rendit très utile au duc Ludovic Sforza, surnommé le More, qui s’empara du gouvernement peu après la mort de Galéas. Corio était si vanté pour son érudition, que Ludovic le chargea d’écrire en italien l’histoire de sa ville, tandis que, par ses ordres, Tristano Calco , fils de son ministre et premier secrétaire, en faisait une en latin.

Il favorisa même, d’une manière toute spéciale, Corio dans l’entreprise de ce travail ; car il lui constitua pour cet objet un revenu particulier, et lui fit ouvrir toutes les bibliothèques et toutes les archives de ses états.

On lui reproche d’avoir adopté beaucoup de fables des anciennes chroniques en ce qui concerne les premiers temps de cette ville ; mais on convient de son exactitude pour les faits qui s’y passèrent depuis la conquête de Milan par Marcellus.

Corio est le premier Italien qui ait écrit l’histoire en langue vulgaire. Le roi de France, Louis XII, s’étant emparé du Duché de Milan [2], et ayant fait conduire en son royaume le prince Ludovic, comme prisonnier, en 1500, Corio fit imprimer son histoire à ses frais.

Cet ouvrage, auquel il joignit ses Vitæ Cæsarum, fut imprimé à Milan, sous la domination du gouverneur que Louis XII y avait établi, et néanmoins Corio dédia cette édition au cardinal Ascanio Sforza , frère de Ludovic, en l’appelant son unique seigneur.

Corio mourut sexagénaire, en 1519. Dans l’intervalle, et notamment en 1513, époque où Maximilien Sforza, l’un des fils de Ludovic, se trouvait replacé par les Suisses [3] sur le trône de son père, il fut l’un des décurions de la ville.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Bernardino Corio/ Portail de la littérature italienne/ Portail de la Renaissance/ Catégories : Historien italien

Notes

[1] Milan est une ville d’Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô.

[2] Le duché de Milan était un État dans le nord de la péninsule italienne de 1395 à 1796. En principe fief du Saint Empire romain germanique, il était initialement de facto indépendant. Il passe cependant sous domination française au début du 16ème siècle puis fait partie des possessions des Habsbourg d’Espagne (1535-1706) puis d’Autriche (1706-1796). Les frontières du duché ont varié au cours des siècles, il couvrait surtout la Lombardie incluant Milan et Pavie, les centres traditionnels du vieux royaume d’Italie. Il se situait au centre de l’Italie du Nord, de chaque côté de la partie médiane de la vallée du Pô, bordé, au nord, par les massifs méridionaux des Alpes, les Alpes lépontines, et, au sud, par les hauteurs occidentales des Apennins, les Alpes apuanes.

[3] La Garde suisse pontificale (en latin : Pontificia Cohors Helvetica) est une force militaire chargée de veiller à la sécurité du pape et du Vatican. Elle est la dernière Garde suisse encore existante parmi les détachements de mercenaires suisses qui servaient de garde rapprochée et protocolaire dans différentes cours européennes à partir du 15ème siècle. Créée le 22 janvier 1506 sur l’ordre du pape Jules II, elle est aujourd’hui l’une des plus petites armées du monde avec 135 militaires, tous citoyens suisses masculins catholiques, devant mesurer au minimum 174 centimètres et être au recrutement célibataires et âgés entre 19 et 30 ans.