Notes
[1] Le terme scoto-normand (également scotto-normand, franco-écossais ou franco-gaélique) s’emploie pour décrire les personnes, les familles, les établissements et les artefacts archéologiques d’origine normande, anglo-normande, française, voire flamande, qui en sont venus à être associés à l’Écosse du Moyen Âge. On décrit souvent comme scoto-normands les rois d’Écosse de la période située entre le règne de Dabíd mac Maíl Choluim et la maison de Stuart.
[2] La fonction de shérif est originaire de l’Angleterre prénormande. Le terme est né d’une contraction des mots anglo-saxons Shire reeve, désignant respectivement : pour le Shire, une circonscription administrative similaire au comté ; pour le reeve, un officier, agent d’un seigneur féodal (très proche du concept du bailli) qui faisait appliquer l’ordre parmi les serfs du domaine. En définitive, le shérif était un grade supérieur de cette fonction de Reeve, correspondant littéralement à celle d’un « bailli du comté ». Après la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la fonction perdura, dans le cadre de vicomté. Elle reprit finalement l’appellation de shérif, tandis que vicomte devint un titre héréditaire de pairie.
[3] Le Peeblesshire, le comté de Peebles ou Tweeddale est un ancien comté d’Écosse. Sa principale ville est Peebles, et il côtoie le Midlothian au nord, le Selkirkshire à l’est, le Dumfriesshire au sud, et le Lanarkshire à l’ouest. Après la réorganisation de l’administration locale écossaise en 1975, le nom de Peeblesshire n’est plus utilisé, et la région est administrée par le district de Tweeddale.
[4] The College of All Souls of the Faithful Departed, of Oxford, mieux connu sous le nom de All Souls College, est l’un des collèges constitutifs de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni. All Souls est un collège tout à fait singulier à Oxford car tous ses membres sont automatiquement fellows, c’est-à-dire membres du conseil dirigeant le collège. Chaque année, parmi les undergraduates (étudiants préparant le bachelor’s degree) qui passent leur diplôme de fin d’études, ceux ayant les meilleurs résultats sont invités à passer un concours particulier pour devenir fellow d’All Souls. Deux seulement sont élus chaque année. C’est pourquoi être fellow d’All Souls est vu au Royaume-Uni comme l’un des plus grands honneurs universitaires.
[5] Ayr est une ville portuaire située sur le Firth of Clyde, dans le sud-ouest de l’Écosse. La ville eut le statut de burgh royal de 1205 à 1975 et fut le chef-lieu de l’ancien comté d’Ayrshire. Ayr est la capitale administrative du council area du South Ayrshire. Elle est située dans la région de lieutenance d’Ayrshire and Arran. En 1197, un château fut construit au bord de la rivière Ayr. Peu de temps après, en 1205, le roi Guillaume créa un bourg à Ayr. Le 26 avril 1315, le premier Parlement d’Écosse se réunit là, sous le règne de Robert 1er. La ville était autrefois connue comme Inverair ou Inverayr, et cet usage est encore conservé dans la forme gaélique écossais du nom « Inbhir air ».
[6] Le Lord Grand Chancelier ou Lord Chancelier est l’un des plus importants postes du gouvernement britannique. En tant que second Grand Officier d’État du Royaume-Uni, il est inférieur dans l’ordre de préséance au Lord Grand Intendant et supérieur au Lord Grand Trésorier. Il est nommé par le monarque britannique sur conseil du Premier ministre. La coutume veut qu’il soit toujours un Lord, bien qu’il n’existe aucun obstacle légal à la désignation d’une autre personne. Avant l’Union, il existait des Lords Chanceliers séparés pour l’Angleterre et l’Écosse. Le Lord Chancelier est un membre du Cabinet, et est responsable du bon fonctionnement et de l’indépendance des tribunaux. Il était autrefois Président de la Chambre des Lords et le chef du pouvoir judiciaire d’Angleterre et du Pays de Galles
[7] Dans les traditions catholique et anglicane, un chapitre de chanoines est un collège de clercs appelés chanoines, attachés à une église cathédrale ou collégiale. Leur mission est d’une part d’assurer collectivement le chant de l’office divin aux heures canoniales de la journée et d’être le conseil du curé ou de l’évêque, d’autre part d’accomplir individuellement une fonction attachée à leur canonicat comme la liturgie, les écoles, la construction ou l’entretien des bâtiments, le secours des pauvres, l’administration des biens de la paroisse, la conservation des manuscrits, la défense militaire, etc. La plupart des chapitres réguliers suivent la règle de saint Augustin. Les chanoines des chapitres séculiers sont quant à eux des membres du clergé séculiers, vivant chacun dans une maison canoniale attachée à leur canonicat et située soit dans le cloître de l’église, soit en dehors.
[8] L’archidiocèse de Glasgow était l’un des treize (puis 14 à partir de 1633) diocèses de l’Église catholique d’Écosse. C’était le second plus grand diocèse du royaume, comprenant des districts de la moitié sud : Clydesdale, Tweeddale, Liddesdale, Annandale, Nithsdale, Cunninghame, Kyle, Strathgryfe et le Kirkcudbrightshire. Glasgow devint un archevêché en 1472 et obtint les diocèses de Galloway, Argyll et des îles comme suffragants. L’Église d’Écosse rompit son allégeance à Rome en 1560, mais continua d’avoir des évêques à Glasgow par intermittence jusqu’en 1689.
[9] L’évêque de St Andrews est le chef ecclésiastique du diocèse de St Andrews, en Écosse. Il est élevé au rang d’archevêque en 1472. Son siège est la cathédrale de St Andrews. L’évêché lui-même a été créé entre 700 et 900 lors de la fusion des églises des Pictes et Scots devenue effective sous le règne du roi Constantin 1er d’Écosse. Au 11ème siècle, il s’agit du plus important évêché du royaume d’Écosse.
[10] Entre les 13ème et 16ème siècles, l’histoire du royaume d’Écosse se caractérise par de nombreuses minorités, périodes au cours desquelles, les rois sont captifs, absents ou empêchés, voire de vacances du pouvoir qui impliquèrent la mise en place de régences, parfois collectives, pendant lesquelles le pouvoir fut exercé par des Régents ou des Gardiens du Royaume.
[11] Comte de Buchan est un titre dans la pairie d’Écosse. Le titre de comte de Buchan fait suite à celui de mormaer de Buchan, qui était donné au seigneur de la province médiévale de Buchan. Ce titre, ainsi que celui de comte de Mar, est lié à une ancienne province picte. Ces deux provinces appartiennent de nos jours à l’Aberdeenshire. À partir des donations enregistrées dans le « Book of Deer » on peut reconstituer la liste des premiers mormaer de Buchan dont la trace est conservée. Le titre de comte passe ensuite par mariage à la famille Comyn.
[12] Comte de Fife ou mormaer de Fife est un titre médiéval que portait le possesseur de la seigneurie (ou comté) de Fife. Le titre de comte Fife a également été créé dans la pairie d’Irlande en 1759, pour un descendant de Macduff.
[13] Le Firth of Forth, est l’estuaire, ou firth, du fleuve écossais Forth.
[14] L’ordre des Prêcheurs ou des Frères Prêcheurs, plus connu sous le nom d’ordre dominicain, est un ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique en 1215. Il appartient, comme l’ordre des Frères mineurs ou franciscains, à la catégorie des ordres mendiants. Suivant la règle de saint Augustin, ainsi que ses propres Constitutions, en partie inspirées de celles des prémontrés, il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu’un seul vœu, celui d’obéissance, dans les mains du maître de l’ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans des couvents et non dans des monastères. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont souvent situés dans de grandes villes.
[15] Il existait à Paris 3 couvents de Jacobins (autre nom des Dominicains en France), qui étaient distingués par la rue où ils se trouvaient : le plus ancien dit le grand couvent des Jacobins ou couvent des Jacobins de la rue Saint-Jacques (d’où le nom de Jacobins attribué aux Dominicains en France, Jacques se disant Jacobus en latin) était un couvent dominicain fondé au début du 13ème siècle, situé rue Saint-Jacques à Paris, au niveau de l’actuel no 158. Le second couvent, plus récent, fondé par les Jacobins réformés au début du 17ème siècle, se trouvait rue Saint-Honoré. Le troisième couvent, dit aujourd’hui noviciat des Dominicains, fondé en 1632, se trouvait rue Saint-Dominique (partie absorbée par le boulevard Saint-Germain). Son activité d’enseignement formait le collège des Jacobins, un collège de l’ancienne université de Paris. Supprimé en 1790, ses bâtiments ont été démolis entre 1800 et 1849. Les Dominicains du couvent Saint-Jacques ont été rétablis en 1849 par le père Lacordaire à une nouvelle adresse, aujourd’hui au 20 de la rue des Tanneries, dans le 13e arrondissement de Paris.