Zipoétès 1er (mort en 279 av. jc)
Fils et successeur de Bas de Bithynie , dynaste [1] achéménide [2] de Bithynie [3].
Il succède à son père vers 315 av. jc. Mettant à profit les luttes entre les diadoques [4], il devient indépendant de fait vers 298/297 av. jc, après sa victoire sur Lysimaque.
Selon Memnon d’Héraclée , Zipoétès vit 76 ans et règne 48 ans. Il meurt en 279 av. jc.
Zipoétés laisse 4 enfants dont son fils aîné Nicomède 1er, qui lui succède.
Notes
[1] Un petit souverain régnant sous la dépendance d’un souverain plus puissant.
[2] L’Empire achéménide est le premier des Empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s’étend alors au nord et à l’ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire ; à l’est jusqu’en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l’actuel Iraq, sur la Syrie, l’Égypte, le nord de l’Arabie saoudite, la Jordanie, Israël et la Palestine, le Liban et jusqu’au nord de la Libye. Le nom « Achéménides se rapporte au clan fondateur qui se libère vers 556 av. jc de la domination des Mèdes, auparavant leurs suzerains, ainsi qu’au grand empire qui résulte ensuite de leur fusion. L’empire fondé par les Achéménides s’empare de l’Anatolie en défaisant la Lydie, puis conquiert l’Empire babylonien et l’Égypte, unissant les plus anciennes civilisations du Moyen-Orient dans une seule entité politique de façon durable. L’Empire achéménide menace par 2 fois la Grèce antique et prend fin, vaincu par Alexandre le Grand, en 330 av. jc.
[3] La Bithynie est un ancien royaume au nord-ouest de l’Asie Mineure, actuellement situé en Turquie. Située au bord du Pont-Euxin, elle était limitée par la Paphlagonie à l’est, la Galatie et la Phrygie au sud, la Propontide et la Mysie à l’ouest. Les Bithyniens sont, selon Hérodote et Xénophon, d’origine thrace. Ils forment d’abord un État indépendant avant d’être annexés par Crésus, qui ajoute leur territoire à la Lydie. Ils passent ensuite sous domination perse, où la Bithynie est incluse dans la satrapie de Phrygie. Mais dès avant Alexandre le Grand, la Bithynie retrouve son indépendance. Nicomède 1er est le premier à se proclamer roi. Durant son long règne de 278 à 243av jc, le royaume connaît la prospérité et jouit d’une position respectée parmi les petits royaumes d’Asie Mineure. Cependant, le dernier roi, Nicomède IV, échoue à contenir le roi Mithridate VI du Pont. Restauré sur le trône par l’Empire romain, il lègue par testament son royaume à Rome en 74 av jc. La Bithynie devient alors province romaine. Sous Auguste elle devient province sénatoriale en 27av jc puis province impériale en 135.
[4] Les guerres des Diadoques sont les conflits qui interviennent pour le partage de l’empire d’Alexandre le Grand, mort en 323 av. jc, entre ses successeurs ou Diadoques. Elles se déroulent de 322 à 281 (bataille de Couroupédion) avec des périodes de trêve. Elles opposent dans un premier temps le régent Perdiccas aux « forces centrifuges » dont Ptolémée, Séleucos et Antigone, les principaux satrapes macédoniens. Elles opposent ensuite les Antigonides, candidats à un empire eurasiatique, à une coalition regroupant Ptolémée, Séleucos, Lysimaque et Cassandre, bientôt devenus rois, tandis que les héritiers légitimes d’Alexandre sont éliminés. En Europe, elles mettent en jeu la succession d’Antipater, alors que certaines cités grecques luttent toujours contre l’hégémonie de la Macédoine. Les guerres des Diadoques aboutissent finalement à une division de l’empire d’Alexandre entre les dynasties antigonide, lagide et séleucide.