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Anthemiolus 5ème siècle

vendredi 1er novembre 2024, par lucien jallamion

Anthemiolus (5ème siècle)

La Gaule à l'avènement de ClovisFils de l’empereur d’Occident Anthémius.

Son histoire et son existence ne sont connues que par la Chronica Gallica [1] de 511. Il fut envoyé par son père en Gaule avec une puissante armée, accompagné de trois généraux [2]. Ils furent vaincus par les Wisigoths [3] d’Euric près d’Arles [4], et tous quatre furent tués. Ce fut la dernière expédition d’une troupe romaine au nord des Alpes.

L’événement dans la chronique se situe entre 467 (avènement d’Euric) et 471/472 (lutte entre Anthemius et Ricimer). Il est sans doute à mettre en relation avec les actions menées en Gaule contre les Wisigoths par Anthémius dans les années 468 /471, notamment la défaite de l’armée bretonne de Riothamus à Déols [5] en Aquitaine [6]. Il n’est pas impossible d’ailleurs que cette armée d’Anthemiolus ait été le renfort qu’attendait Riothamus, et qu’Euric ait réussi à vaincre les 2 séparément. Le double événement pourrait se situer vers 470/471.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Anthemiolus/ Portail de la Rome antique/ section Empire romain/ Catégories  : Général de l’Empire romain du 5ème siècle/ Personnalité gallo-romaine

Notes

[1] On appelle Chronica Gallica de l’année 452 une chronique historique de l’Antiquité tardive. Elle a été éditée sous le nom de Chronica Gallica par Theodor Mommsen avec la Chronica Gallica de 511 dans les Monumenta Germaniae Historica. Elle est parfois citée comme Chronicon imperiale, car elle indique les années des empereurs ou Chronicon Pithoeanum, du nom de son premier éditeur, Pierre Pithou en 1588. Il s’agit de notes destinées à compléter un calendrier calculés par l’ère du règne des empereurs d’Orient et d’Occident. La Chronique, qui se veut une continuation de la Chronique de Jérôme, débute en 379 et se termine avec l’arrivée d’Attila et des Huns en Italie en 452. L’information concerne essentiellement la Gaule et la partie occidentale de l’Empire.

[2] Thorisarius, Everdingus et le comes stabuli Hermianus

[3] Les Wisigoths entrent en Gaule, ruinée par les invasions des années 407/409. En 416 les Wisigoths et leur roi Wallia continuent leur invasion en Espagne, où ils sont envoyés à la solde de Rome pour combattre d’autres Barbares. Lorsque la paix avec les Romains fut conclue par le fœdus de 418, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la province Aquitaine seconde. La sédentarisation en Aquitaine a lieu après la mort de Wallia. Les Wisigoths pénétrèrent en Espagne dès 414, comme fédérés de l’Empire romain. Le royaume des Wisigoths eut d’abord Toulouse comme capitale. Lorsque Clovis battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie, correspondant au Languedoc et une partie de la Provence avec l’aide des Ostrogoths. Les Wisigoths installèrent alors leur capitale à Tolède pour toute la suite. En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves situé dans le nord du Portugal et la Galice. En 711 le royaume est conquis par les musulmans.

[4] Arles est une commune, sous-préfecture, du département des Bouches-du-Rhône. Après les destructions des années 250-270, que la tradition historique impute aux Alamans, le développement urbain ne reprend qu’au début du 4ème siècle, sous l’empereur Constantin, avec une nouvelle croissance politique et administrative, la cité devenant alors une résidence de l’empereur. Il y séjourne à plusieurs reprises et y organise le concile de 314. Probablement en 407, l’administration impériale déplace la préfecture du prétoire des Gaules située jusqu’alors à Trèves, à Arles qui connaît en conséquence une véritable renaissance politique puis ecclésiastique un siècle exactement après Constantin 1er. Toutefois, ce nouveau rôle n’exclut pas les menaces d’invasions des fédérés Wisigoths installés en Aquitaine depuis 418. Finalement, après de nombreuses tentatives, Arles est prise par Euric et devient ville wisigothique en 476.

[5] La bataille de Déols est, une célèbre bataille de l’Antiquité tardive qui s’est déroulée en Gaule, près de Déols, en Berry, au 5ème siècle, vraisemblablement en 469.

[6] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.