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Triomphe de la République romaine

dimanche 27 octobre 2024, par lucien jallamion

Triomphe de la République romaine

Dans le bassin méditerranéen, s’affrontent 2 cités l’une et l’autre promises à un grand destin : Rome et Carthage [1].


Carthage, près de l’actuelle Tunis [2], en Afrique du nord, a été créée par des marchands venus de Phénicie. Elle s’est enrichie grâce au commerce maritime. Comme la plupart des États-cités de cette époque, elle est dirigée par une assemblée, le Sénat, où se retrouvent les représentants des principales familles.


Rome, au centre de la péninsule italienne, est aussi une république dirigée par un Sénat. Sa fière devise s’affiche sur tous ses monuments : SPQR [3]. Elle a peu à peu imposé son hégémonie sur toute la péninsule italienne.

Le conflit entre les 2 cités éclate à propos de la Sicile [4]. Rome, pour l’occasion, s’initie à la guerre maritime. En un quart de siècle, elle sort victorieuse de la première guerre punique [5], d’après l’autre nom donné aux Carthaginois. La Sicile devient la première province de Rome.

Désireux de prendre une revanche, le général carthaginois Hamilcar conquiert l’Espagne avec son fils Hannibal. C’est le début de la deuxième guerre punique [6]. Hannibal franchit les Alpes avec ses soldats et ses éléphants. À Rome, on se prépare au pire. Mais le général, malgré son immense talent de stratège, est bientôt obligé de se replier. Il est finalement écrasé près de Carthage.

La troisième guerre punique [7], 50 ans plus tard, est presque une formalité. Elle se solde par la ruine définitive de Carthage en 146 av. jc. Entre temps, Rome est devenue la première puissance du monde méditerranéen. Elle a réduit à l’état de provinces l’Espagne [8], la Grèce ainsi que l’Afrique [9].


Rome : de la république à l’empire

Hélas, on ne gouverne pas un empire de la même façon qu’une cité-État. Le Sénat romain s’en rend très vite compte. Il doit faire face à la montée des revendications de la plèbe [10], autrement dit les hommes libres mais pauvres qui affluent dans la Ville.

Pendant un siècle, Rome est la proie de guerres civiles cruelles opposant les réformateurs aux partisans de l’immobilisme. Plusieurs généraux prestigieux tentent de réformer les institutions, de Marius à Pompée en passant par Sylla. C’est finalement Jules César qui emporte la mise.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire du Triomphe de la république romaine. Source : herodote/ Rome de la Republique a l’Empire 202 a 2 av. jc-synthese-3119-497

Notes

[1] Carthage est une ville tunisienne située au nord-est de la capitale Tunis. L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui l’une des municipalités les plus huppées du Grand Tunis, résidence officielle du président de la République, regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs ou de richissimes fortunes tunisiennes et expatriées. La ville possède encore de nombreux sites archéologiques, romains pour la plupart avec quelques éléments puniques,

[2] Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Elle est aussi le chef-lieu du gouvernorat du même nom depuis sa création en 1956. Située au nord du pays, au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac de Tunis, la cité s’étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes. Son cœur historique est la médina. Bourgade modeste placée dans l’ombre de Carthage, Kairouan puis Mahdia, elle est finalement désignée comme capitale le 20 septembre 1159, sous l’impulsion des Almohades, puis confirmée dans son statut sous la dynastie des Hafsides en 1228 et à l’indépendance du pays le 20 mars 1956.

[3] ce qui veut dire Senatus populusque romanus. Le Sénat et le peuple romain

[4] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[5] L’irruption de mercenaires campaniens en Sicile est à l’origine de la première guerre punique. Les mercenaires ayant pris Messine, alliée de Carthage, sont attaqués à leur tour en 264 avant JC par le tyran Hiéron de Syracuse, lui aussi allié de Carthage. Ils appellent Rome à leur secours. Les Romains, qui ont une bonne expérience de la guerre terrestre, sont victorieux en Sicile, à Mules et Ecnome. Ils tentent un débarquement en Afrique, près de Carthage, avec 40.000 hommes sous le commandement du consul Atilius Regulus. Mais la flotte romaine est détruite à Drepanum, près de la Sicile, tandis qu’en Afrique, Atilius Regulus est battu et fait prisonnier par les mercenaires carthaginois sous le commandement du Spartiate Xanthippe.

[6] La deuxième guerre punique de 218 à 202 av. jc est le deuxième des trois conflits connus sous le nom de guerres puniques, qui opposent Rome à Carthage.

[7] La troisième guerre punique est la dernière phase d’un conflit connu sous le nom de guerres puniques et qui oppose pendant plus d’un siècle Rome et Carthage. Les deux premières guerres (264-241 av. jc et 218-202 av. jc) aboutissent à la perte des possessions méditerranéennes de Carthage, qui se limite au nord de l’Afrique au début du 2ème siècle av. jc. En dépit de ce repli, la cité punique connaît une phase d’expansion économique durant le dernier demi-siècle de son existence, croissance qui entraîne à Rome la crainte d’un réarmement, même si les raisons du conflit sont plus complexes et discutées par les historiens. La croissance de l’État numide de Massinissa, qui se construit en partie aux dépens de Carthage, change également la donne : le jeu d’alliance entre cet État et Rome a pu entraîner Carthage, vaincue en 202, à se défendre et à violer de fait l’une des clauses du traité, donnant ainsi le casus belli. Le conflit se solde, à l’issue d’une courte campagne et d’un long siège qui dure de 149 à 146 av. jc, par l’anéantissement de la cité punique, dont la capitale est rasée. En dépit des destructions matérielles, la civilisation carthaginoise ne disparaît pas pour autant et nombre de ses éléments ont été intégrés à la civilisation de l’Afrique romaine.

[8] L’Hispanie est le nom donné par les Romains à la péninsule Ibérique. Depuis le 15ème siècle l’Hispanie est l’hôte des États modernes espagnol et portugais.

[9] nom donné à la région de Carthage et plus tard étendu à l’ensemble du continent

[10] La plèbe est une partie du peuple (populus) romain, c’est-à-dire les citoyens romains, distincts des esclaves. La plèbe ou les plébéiens se définit par opposition aux patriciens. Dans le langage courant, la plèbe désigne le peuple par opposition aux élites de pouvoir.