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Marie femme de Cléophas ou Marie de Cléophas

vendredi 27 septembre 2024, par lucien jallamion

Marie femme de Cléophas ou Marie de Cléophas

Personnage du Nouveau Testament

Mentionnée dans les évangiles selon Marc [1] et selon Luc [2], elle est l’une des Saintes Femmes présentes à la crucifixion de Jésus de Nazareth et apportant des parfums pour sa mise au tombeau.

La désignation Marie de Cléophas dans le texte grec est ambiguë quant à savoir si Marie était sa fille ou son épouse, mais l’exégèse a généralement favorisé l’épouse.

Marie de Cléophas est une disciple de Jésus qui intervient avec d’autres femmes après sa crucifixion. Ces Saintes Femmes sont dites myrrhophores [3] par les orthodoxes et les chrétiens orientaux. Dans l’évangile selon Marc, elle achète des aromates en compagnie de Marie de Magdala et de Salomé pour aller oindre le corps de Jésus.

Elles se rendent ensuite toutes les 3 au tombeau et constatent qu’il ne contient plus le corps de Jésus, mais y trouve un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche qui leur dit que Jésus est ressuscité.

Elles sont alors effrayées et s’enfuient du tombeau et ne dirent rien à personne, car elles avaient peur. Cette phrase terminait initialement l’évangile selon Marc, avant que des finales résumant les apparitions de Jésus racontées dans les évangiles selon Mathieu et Luc, ne soient ajoutées vers les 3ème et 4ème siècle.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Richard Bauckham, Gospel Women : Studies Of The Named Women In The Gospels, Mary of Clopas [archive], T&T Clark, Édimbourg, 2002

Notes

[1] L’Évangile selon Marc forme, avec les trois autres évangiles, le cœur du Nouveau Testament, la partie la plus récente de la Bible chrétienne. Le deuxième (par sa place) des quatre Évangiles canoniques est aussi le plus bref et probablement le plus ancien ; c’est l’un des trois « Évangiles synoptiques ». La tradition chrétienne attribue sa rédaction à Marc, identifié au Marc compagnon de Paul puis de Pierre, personnage mentionné par le Nouveau Testament, spécialement les Actes des Apôtres et les épîtres de Paul et de Pierre. Son antériorité par rapport aux deux autres synoptiques (Matthieu et Luc) est aujourd’hui admise par le consensus historien, tout comme son utilisation par Matthieu et Luc, dont il constitue l’une des deux sources principales.

[2] L’Évangile selon Luc est le troisième des quatre Évangiles canoniques. La tradition chrétienne lui attribue pour auteur le personnage appelé « Luc le bon médecin » dans certaines lettres de Paul de Tarse. Comme l’Évangile selon Marc, dont il tire 35 % de sa substance, et l’Évangile selon Matthieu, son texte se présente comme une biographie de Jésus de Nazareth. L’auteur, qui est également le rédacteur des Actes des Apôtres livre qui forme la suite de son évangile et narre les débuts de la communauté chrétienne, indique qu’il écrit « après s’être informé de tout » car plusieurs ouvrages ont déjà raconté cette histoire.

[3] Les Myrophores ou Myrrhophores sont, dans les Églises d’Orient, les Saintes Femmes mentionnées dans le Nouveau Testament qui participèrent à l’ensevelissement de Jésus et qui découvrirent le sépulcre vide après sa Résurrection. Ce terme renvoie usuellement aux Saintes Femmes porteuses de myrrhe qui, se rendant au petit matin du dimanche à la tombe de Jésus, trouvèrent celle-ci vide. Les Saintes Femmes assistèrent Jésus durant son ministère terrestre, l’aidant et le servant (Marc, 15:41) ; elles lui demeurèrent fidèles lors de l’arrestation et de l’exécution. Elles se tinrent au pied de la croix, accompagnèrent son ensevelissement et notèrent l’emplacement de sa tombe. Après le sabbat, elle revinrent au tombeau pour bénir de myrrhe le corps de Jésus. Ayant eu la révélation de la Résurrection, elles en avertirent les apôtres. Elles sont de ce fait apôtres des apôtres particulièrement Marie-Madeleine. Elles sont honorées par les Églises orthodoxes lors du dimanche des Myrophores, troisième dimanche de la Pâque orthodoxe.