Il gouverne la terre et le ciel, ainsi que tous les êtres vivants s’y trouvant. Il est aussi le maître des autres dieux et est originellement un dieu du ciel, caractéristique que l’on retrouve dans son association aux présages célestes liés aux pratiques divinatoires des prêtres de Rome. Il a pour attributs l’aigle et le Foudre. Il est assimilé à Zeus chez les Grecs.
Les Romains finirent par associer le dieu Jupiter à son équivalent grec Zeus, même si les deux dieux se distinguent d’abord très nettement. Dans la tradition littéraire romaine, la représentation de Zeus se superpose à celle de Jupiter, au point que les deux dieux finissent par être confondus tant par les mythes que l’iconographie. C’est pour cela que Jupiter, jusqu’alors quasiment privé de mythologie ou de liens de parenté, se voit attribuer les caractéristiques mythologiques du dieu grec Zeus. Ainsi, Jupiter est marié à sa sœur, Junon . Pourtant, il est intéressant de constater que le culte de Jupiter avant l’influence de son homologue grec met en évidence un dieu radicalement différent.
La plupart des mythes usuellement associés à Jupiter sont en réalité des adaptations en termes latins des légendes du dieu grec Zeus. La théologie typiquement romaine est pauvre en mythes, tant elle a été associée à une conception historique des légendes fondatrices.
C’est donc dans une perspective historique et non mythologique que les Romains représentent les actions de Jupiter. Ainsi, à plusieurs reprises dans l’histoire romaine, les Romains voient le signe d’une intervention de leur dieu.
Celui-ci est par exemple censé avoir influencé le roi Numa Pompilius quand ce dernier organisa les institutions romaines. Les écrivains romains précisent également que Jupiter aurait envoyé à Numa un bouclier de bronze dont il fit des copies, les anciles [1]. Jupiter est également censé avoir guidé Tarquin l’Ancien jusqu’à son statut de roi de Rome. On lui attribue de même l’apothéose de Romulus.
On sacrifiait impérativement à Jupiter des animaux de couleur blanche : il est le seul des dieux romains dont les victimes sacrificielles sont caractérisées par cette spécificité. Les trois principaux animaux sacrifiés étaient le bœuf, l’agneau et la chèvre. Quelques exceptions notoires sont connues, comme lors d’une crise des Guerres puniques [2] pendant laquelle tous les animaux nés dans l’année lui furent sacrifiés : cette pratique était appelée “ver sacrum”.
Il est le maître de l’univers, de la terre et des cieux mais également le dieu des dieux.