Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 16ème siècle > François Gravé ou Dupont-Gravé ou Pont-Gravé

François Gravé ou Dupont-Gravé ou Pont-Gravé

lundi 16 septembre 2024, par lucien jallamion

François Gravé ou Dupont-Gravé ou Pont-Gravé (1560-vers 1629)

Sieur du Pont-Navigateur

Négociant en fourrures installé à Saint-Malo [1], il quitte ce lieu en 1600 pour s’établir à Honfleur [2], comme navigateur et s’associer à Pierre Chauvin de Tonnetuit dans la récolte des peaux.

Se rendant presque chaque année en Nouvelle-France [3], il y exercera jusqu’à sa mort ces métiers de navigateur et de marchand, travaillant pour le compte des différentes compagnies successives : celles du Commandeur Aymar de Chaste, de Pierre Dugua de Mons et de Guillaume de Caen.

Chaque été depuis au moins 1598, Gravé-Dupont fait donc la traite des fourrures avec les autochtones, à Tadoussac [4] et jusqu’aux Trois Rivières [5].

En 1603, il se fait accompagner par un assistant, le jeune marin, soldat, explorateur, dessinateur et cartographe Samuel Champlain dans une nouvelle expédition de reconnaissance des rives de la Grande Rivière de Canada [6], en barque depuis Tadoussac, jusqu’au très grand sault infranchissable le Sault Saint-Louis [7], près du mont Royal [8]. Durant l’été de cette année, il rencontre le chef innu [9] Begourat , qui lui confie son fils afin qu’il l’emmène en France.

Puis, en 1604, chargé d’affaires de Pierre Dugua de Mons, François Gravé va, avec ce dernier, Champlain et d’autres hommes, participer sans femme ni enfant à la fondation d’une colonie permanente en Acadie [10]. Il assure le commandement de cette petite troupe établie à Port-Royal [11], après le retour en France de Dugua de Mons, en 1605.

Si François Gravé fut d’abord un marchand aimé des Amérindiens, il joua un rôle non négligeable dans les premières heures de la colonisation de la Nouvelle-France. Très proche de Samuel de Champlain, il lui fut pendant de longues années d’un grand secours comme capitaine approvisionneur et, cela, dès 1608, à la fondation de Québec [12]. Il était encore avec Champlain lors de la prise de Québec en 1629. Ce devait être son dernier séjour au Canada : il avait alors de grands problèmes de santé, souffrant beaucoup, notamment de la goutte.

Si on en croit les marchands de Saint-Malo, François Dupont-Gravé avait commencé à fréquenter le golfe et le fleuve Saint-Laurent vers 1580. Il est certainement l’un de ceux qui ont fait le plus de traversées de l’Atlantique à cette époque.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia François Gravé/ Portail de la Nouvelle-France/ Personnalité liée à la ville de Québec

Notes

[1] Saint-Malo est une commune française située en Bretagne, dans le département d’Ille-et-Vilaine, et le principal port de la côte nord de Bretagne. Le 11 mars 1590, Saint-Malo proclame son indépendance au royaume de France et devient la République de Saint-Malo. L’épisode de quatre ans s’achèvera le 5 décembre 1594 avec la conversion au catholicisme du roi Henri IV, la ville revenant à l’issue de cette période dans le giron des rois de France. C’est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes (premier navire négrier armé à Saint-Malo en 1669) que Saint-Malo prend son envol économique et s’enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville. Jacques Cartier découvre et explore le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires ennemies, tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf

[2] Honfleur est une commune portuaire normande située sur la rive sud de l’estuaire de la Seine, en face du Havre. Son port servit de base de départ à de multiples expéditions françaises se livrant à des razzias le long des côtes anglaises, avec notamment la destruction partielle de la ville de Sandwich dans le comté de Kent autour de 1450, après que les Anglais eurent quitté la Normandie à la suite de la défaite de Formigny. Après la fin de la guerre de Cent Ans et jusqu’à la fin du 18ème siècle, Honfleur continue de se développer notamment grâce à la construction navale, au commerce maritime et aux expéditions lointaines. Cependant, de graves troubles vont éclater lors des guerres de religion dans la seconde partie du 16ème siècle. La ville est prise par Henri IV au début de 1590. Dans le même temps, la cité participera aussi au mouvement des grandes découvertes. Le commerce de Honfleur prospère avec la multiplication des relations avec le Canada, la Louisiane, les Antilles, les côtes africaines et les Açores, faisant de la ville l’un des cinq principaux ports négriers de France.

[3] La Nouvelle-France était une colonie et plus précisément une vice-royauté du royaume de France, située en Amérique du Nord et ayant existé de 1534 à 1763. Elle faisait partie du premier empire colonial français et sa capitale était Québec. Elle fut d’abord une colonie comptoir administrée par des compagnies coloniales, puis une colonie de peuplement sous le gouvernement royal du Conseil souverain. Ses descendants sont les Acadiens, les Brayons, les Cadiens, les descendants des habitants de l’ancienne colonie française du Canada, maintenant répandus sur tout le Canada, qui se disaient anciennement Canadiens ou Canadiens français (surtout quand il s’agissait de se distinguer des Canadiens anglais), y compris les Québécois francophones, Créoles louisianais et Métis. Le territoire de la Nouvelle-France était constitué des colonies suivantes : l’Acadie, le Canada, et la Louisiane. À son apogée vers 1745, il comprenait ainsi le bassin versant du fleuve Saint-Laurent, des Grands Lacs et du Mississippi, le Nord de La Prairie, et une grande partie de la péninsule du Labrador.

[4] Tadoussac est un village canadien qui fait partie de la municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord dans la région administrative de la Côte-Nord au Québec. Il est situé au bord du fleuve Saint-Laurent. Tadoussac devint le premier établissement français en Amérique du Nord au nord de la Floride lorsqu’on y installe un poste de traite de la fourrure. En effet, en 1599, le roi Henri IV accorda le monopole du commerce de la fourrure à Tadoussac à François Dupont-Gravé et Pierre de Chauvin qui fondèrent l’établissement en 1600. À cette époque, la région de Tadoussac était habitée durant les mois d’été par une tribu innue dont le chef était Begourat.

[5] Trois-Rivières est une ville du Québec (Canada), située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice au cœur du Québec. Elle se trouve à mi-chemin entre Québec et Montréal. Trois-Rivières est la ville la plus importante de la région administrative de la Mauricie et un évêché catholique

[6] Le fleuve Saint-Laurent est un fleuve situé au nord-est de l’Amérique du Nord reliant les Grands Lacs à l’océan Atlantique. Il est le seul émissaire du bassin des Grands Lacs. Sur la première partie de son parcours, il marque la frontière entre le Canada et les États-Unis, plus précisément entre la province canadienne de l’Ontario et l’État américain de New York, avant de traverser la province de Québec, pour se jeter dans le golfe du Saint-Laurent, dans l’ouest de l’océan Atlantique. Long de 1 197 km, son estuaire est le plus grand sur Terre avec une largeur de 48 km et une longueur de 370 km. À lui seul, le Saint-Laurent draine environ 25 % des réserves d’eau douce de la planète.

[7] Les rapides de Lachine sont des rapides du fleuve Saint-Laurent situés entre le lac Saint-Louis et le bassin de La Prairie, au Québec (Canada) au sud de l’île de Montréal. Ils sont un obstacle naturel considérable à la navigation sur le fleuve en interdisant l’accès plus en amont à toute embarcation, grosse ou petite. Ces rapides déterminent à eux seuls l’importance géostratégique de Montréal, bien avant l’arrivée des premiers explorateurs européens au 16ème siècle. L’eau y est impétueuse, le dénivelé de 13 m en à peine 10 km produit un courant prodigieux et tout l’arsenal de pièges propre aux rapides les plus dangereux s’y trouve. Remonter ce courant à la voile ou à l’aviron était impossible. On pouvait toutefois le descendre à condition d’être un adroit navigateur

[8] Ville-Marie est le premier nom français donné à Montréal, ville du Québec. Elle a été développée sur le site de la bourgade iroquoienne d’Hochelaga, sise sur l’île de Montréal sur le fleuve Saint-Laurent.

[9] Les Innus ou Montagnais-Naskapis sont un peuple autochtone originaire de l’Est de la péninsule du Québec-Labrador, plus précisément des régions de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec ainsi que de la région du Labrador à Terre-Neuve-et-Labrador.

[10] L’Acadie est généralement considérée comme une région nord-américaine, comptant majoritairement des Acadiens francophones. L’Acadie comprendrait ainsi grosso modo le nord et l’est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick ainsi que des localités plus isolées à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. La communauté de Terre-Neuve-et-Labrador est de plus en plus incluse dans cette définition. L’Acadie historique, colonie de la Nouvelle-France, est fondée en 1604 – sur des territoires amérindiens habités depuis 11 millénaires – et peuplée à partir de l’Ouest de la France. Conquise en 1713 par le Royaume de Grande-Bretagne, elle subit le Grand Dérangement, dont la Déportation des Acadiens de 1755 à 1763, et son territoire est morcelé. De retour d’exil, les Acadiens subissent des lois discriminatoires. La renaissance acadienne, dans laquelle est impliquée le clergé, leur permet toutefois de redécouvrir leur histoire et leur culture.

[11] L’habitation de Port-Royal est un lieu historique national du Canada situé à Port-Royal en Nouvelle-Écosse.

[12] la Ville de Québec, est la capitale nationale du Québec, une des provinces du Canada. Située au cœur de la région administrative de la Capitale-Nationale, elle est le siège de nombreuses institutions, dont le Parlement du Québec. Fondée en 1608 par Samuel de Champlain, Québec est une des plus anciennes villes d’Amérique du Nord. Le rétrécissement du fleuve Saint-Laurent entre les villes de Québec et de Lévis, sur la rive opposée, a donné le nom à la ville, Kébec étant un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ».