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Albert III Achille de Brandebourg

vendredi 13 septembre 2024, par lucien jallamion

Albert III Achille de Brandebourg (1414-1486)

Margrave de Brandebourg-Ansbach de 1440 à 1486-Margrave de Brandebourg-Culmbach de 1456 à 1486-Électeur de Brandebourg de 1471 à sa mort

Fils de l’électeur Frédéric 1er de Brandebourg et d’ Élisabeth de Bavière-Landshut .

Albert III participe à la guerre contre les Hussites [1], puis apporte son soutien à l’empereur Albert II contre la Pologne. Après le décès de son père en 1440, Albert III reçoit en héritage la principauté d’Ansbach [2]. Malgré son peu de ressources, il prend une place importante parmi les princes allemands en résistant aux villes désireuses d’obtenir leur indépendance.

En 1443, il forme une ligue dirigée principalement contre Nuremberg [3], où jadis ses ancêtres exerçaient le pouvoir de burgrave. Cette lutte démarre seulement en 1448. Après sa défaite à la bataille de Pilenreuther Weiher, le traité de Barnberg est signé le 22 juin 1450. Albert III doit rendre les territoires conquis et reconnaître l’indépendance de Nuremberg et des villes avoisinantes.

Albert III soutient l’empereur Frédéric III lors de sa lutte contre les princes désireux d’apporter des réformes au Saint Empire romain germanique. En échange de sa fidélité, l’électeur reçoit de l’empereur un grand nombre de faveurs, y compris des droits juridiques qui déclenchent l’irritation des princes voisins.

En 1457, Albert III arrange le mariage de son fils aîné Jean 1er Cicéron avec Marguerite de Thuringe , fille de l’électeur Guillaume III de Saxe , héritier des droits de succession sur la Hongrie et la Bohême, et arrière petite-fille de l’empereur Sigismond. Cette tentative d’acquisition de ces deux trônes pour la maison de Hohenzollern [4] échoue ; une tentative de restauration du titre de duc de Franconie [5] par Albert III échoue également.

Les dissensions entre les princes concernant la Réforme hussite aboutissent à une guerre ouverte en 1460. Albert III est confronté à une ligue conduite par le comte palatin Frédéric 1er du Palatinat et Louis IX de Bavière-Landshut . Défait dans ce conflit qui trouve son terme en 1462, Albert III s’allie avec son ancien ennemi, le roi de Bohême Georges de Podiebrady , une action qui pousse le pape Paul II à excommunier Albert III.

En 1457, lorsque son frère Jean IV de Brandebourg-Kulmbach abdique, Albert III de Brandebourg hérite de la principauté de Kulmbach [6], puis à la mort de son frère Frédéric II de Brandebourg en 1471, il hérite de l’électorat de Brandebourg [7]. Par le traité de Prenzlau [8] en 1472, il apporte à la maison de Hohenzollern la Poméranie [9]. En février 1473, Albert III décrète que le margraviat de Brandebourg doit revenir en totalité au fils aîné, alors que les cadets recevront les possessions franconiennes [10] de la maison de Hohenzollern.

Albert III participe à l’élection de Maximilien 1er. Il meurt le 11 mars 1486 à Francfort-sur-le-Main [11] et est inhumé en la cathédrale de Heilsbronn [12]. Il laisse une grosse fortune à ses héritiers. L’aîné, Jean Cicéron, obtient le Brandebourg, tandis que les cadets Sigismond de Brandebourg-Kulmbach et Frédéric II de Brandebourg-Ansbach reçoivent respectivement Kulmbach et Ansbach.

En 1446, Albert III de Brandebourg épouse Marguerite de Bade , fille du margrave Jacques 1er de Bade et de Catherine de Lorraine . 6 enfants sont nés de cette union

Veuf, Albert Achille se remarie le 12 novembre 1458 avec Anne de Saxe , fille de l’électeur Frédéric II de Saxe . 13 enfants sont nés de cette union.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Albert III Achille de Brandebourg/ Portail du Saint-Empire romain germanique/ Catégories : Électeur de Brandebourg/Margrave de Brandebourg-Ansbach/ Margrave de Brandebourg-Bayreuth/ Maison de Hohenzollern

Notes

[1] Le hussitisme est un mouvement social et religieux inspiré par les doctrines de Jan Hus, et repris ensuite pour partie par la Réforme. Après l’indépendance de la Tchécoslovaquie, une partie libérale du clergé catholique s’inspire également de ses doctrines pour créer l’Eglise Tchécoslovaque, puis Eglise tchécoslovaque hussite, qui représente aujourd’hui la 3ème église de la République tchèque. Les hussites sont divisés en deux groupes : les Utraquistes praguois et les radicaux Taborites. La Bohême se divise : la majorité devient hussite, mais quelques villes restent catholiques. Le 30 juillet 1419, une procession de la Nouvelle Ville de Prague, conduite par Jan Zelivsky, prédicateur à Notre-Dame des Neiges, est atteinte par des pierres. Des émeutes éclatent, et les hussites prennent l’hôtel de ville, défenestrant les échevins. Le mois suivant, la mort de Venceslas 1er provoque des émeutes marquées par des profanations iconoclastes. En juillet 1420, ils élaborent les quatre articles de Prague, qui forment la base de leur programme dont ils exigent la reconnaissance par le pouvoir royal. Ces quatre articles sont : la communion sous les deux espèces (les communiants devant manger l’hostie et boire le vin), la pauvreté des ecclésiastiques, la punition des péchés mortels sans distinction selon le rang ou la naissance du pécheur, la liberté du prêche. Leur volonté est également de convertir toute la chrétienté à leurs idées ; pour cela, ils envoient des émissaires partout en Europe.

[2] La principauté d’Ansbach ou margraviat de Brandebourg-Ansbach, fut une principauté immédiate du Saint-Empire romain germanique. Sa capitale était la ville aujourd’hui bavaroise d’Ansbach. Le titre porté par les membres de la famille de Hohenzollern, princes de ce territoire, fut margrave et la principauté, un margraviat, et non une marche. La principauté fut créée à la mort de Frédéric V de Nuremberg, le 21 janvier 1398, lorsque ses terres furent divisées entre ses deux fils.

[3] Le burgraviat de Nuremberg fut un État médiéval du Saint-Empire romain. Aux 13 et 14ème siècles, il est gouverné par la maison de Hohenzollern. Le pouvoir des burgraves sur la ville de Nuremberg diminue progressivement, au point que l’empereur Frédéric II lui accorde l’immédiateté impériale en 1219, la rendant de fait indépendante. Après la mort du burgrave Frédéric V en 1397, ses deux fils Jean III et Frédéric VI gouvernent brièvement ensemble avant de procéder à un partage : le premier devient margrave de Brandebourg-Kulmbach, tandis que le second devient margrave de Brandebourg-Ansbach.

[4] La maison de Hohenzollern est une famille noble et royale européenne qui régna en tant qu’empereurs sur l’Allemagne, en tant que rois sur la Prusse et la Roumanie, en tant que princes électeurs sur le Brandebourg, en tant que margraves sur Schwedt, Bayreuth, Kulmbach et Ansbach, en tant que burgraves sur Nuremberg et en tant que princes sur Hechingen et Sigmaringen.

[5] Le duché de Franconie, était un des duchés originels du Saint Empire, fondé au 10ème siècle. Il avait pour capitale Nuremberg et comprenait les évêchés de Bamberg, de Würtzbourg, d’Eichstätt, la maîtrise de l’Ordre teutonique à Bad Mergentheim, les États princiers de Brandebourg-Bayreuth, Brandebourg-Ansbach, Henneberg-Schleusingen, Henneberg-Rœmhild, Henneberg-Schmalkalden, Löwenstein-Werthheim, Hohenlohe-Waldenbourg, les villes impériales de Nuremberg, Rothenburg ob der Tauber, Bad Windsheim, Schweinfurt, Weissenburg, outre plusieurs comtés, entre autres celui de Hohenlohe.

[6] La principauté de Bayreuth , également nommée margraviat de Brandebourg-Bayreuth , fut un État immédiat du Saint-Empire romain, centrée sur la ville de Bayreuth en Franconie. Issue du burgraviat de Nuremberg à la fin du 14ème siècle, elle fut connue sous le nom de principauté de Kulmbach jusqu’en 1604. Après avoir pris la possession de la marche de Brandebourg en 1415, les souverains de la branche cadette franconienne des Hohenzollern portèrent le titre de margrave bien que cette principauté ne fût pas une marche au sens historique.

[7] La marche de Brandebourg est un ancien État du Saint-Empire romain qui a perduré pendant 649 ans. Elle tire son nom de l’ancienne résidence des margraves à Brandebourg-sur-la-Havel. Fondée le 11 juin 1157, elle joue un rôle majeur dans l’histoire de l’Allemagne. La Bulle d’or de 1356 confirme le margrave au statut de prince-électeur, lui permettant ainsi d’élire le roi des Romains. De ce fait, son margraviat devient plus connu sous le nom d’électorat de Brandebourg. Le territoire englobe la Vieille-Marche à l’ouest du fleuve Elbe, la Moyenne-Marche s’étendant entre l’Elbe et l’Oder, et la Nouvelle-Marche (l’ancien pays de Lubusz) dans l’est, ainsi que la Prignitz et l’Uckermark au nord. La dynastie des Hohenzollern obtient la souveraineté en 1415 et déplace la résidence au château de Berlin. Sous leur règne, le margraviat croît en puissance et s’étend territorialement. À partir de 1618, ils règnent également sur le duché de Prusse en union personnelle ; en 1701, l’État de Brandebourg-Prusse est érigé en royaume de Prusse. Le margraviat devient alors de fait une province de ce nouvel ensemble, même si sa fondation officielle n’advient qu’en 1815, après que l’électorat a disparu lors de la dissolution du Saint-Empire en 1806. Le Brandebourg et Berlin restent les centres du pouvoir royal.

[8] Prenzlau est une ville allemande, le chef-lieu de l’arrondissement d’Uckermark dans le nord-est du Land de Brandebourg.

[9] Le duché de Poméranie est un ensemble de principautés féodales apparues au 11ème siècle et restées pendant environ 5 siècles possession patrimoniale de la dynastie des Greifen (nom francisé en « Griffons »), mais rarement dirigées par un seul homme. Le duché a en effet le plus souvent été divisé entre différents lignages de la famille des Greifen : Szczecin, Wolgast, Barth, Darłowo, Demmin, Słupsk et Stargard. Selon les époques, il a été vassal de la Pologne, du Danemark, du Saint-Empire, plus particulièrement de la Saxe ou du Brandebourg. Malgré les bouleversements politiques survenus au cours de son histoire, son emplacement correspond à celui de l’actuelle région géographique de Poméranie, située de part et d’autre de l’estuaire de l’Oder, de la rivière Recknitz à l’ouest au delta de la Vistule à l’est.

[10] Ansbach, Kulmbach

[11] Francfort-sur-le-Main est une ville d’Allemagne, généralement appelée simplement Francfort malgré le risque de confusion avec la ville de Francfort-sur-l’Oder. Située sur le Main, la ville est la cinquième ville d’Allemagne par sa population et la plus grande du Land de Hesse. La ville occupe une position centrale en Europe. Elle est distante de 393 km de Munich, 399 km de Bruxelles, 444 km d’Amsterdam, 415 km de Zurich, 582 km de Paris. Les villes situées près de Francfort sont Wiesbaden, Mayence, Darmstadt, Offenbach et Hanau. À partir de 855 les empereurs germaniques y sont nommés avant d’être couronnés à Aix-la-Chapelle.

[12] L’abbaye d’Heilsbronn est une ancienne abbaye cistercienne à Heilsbronn, en Franconie. Aujourd’hui, le bâtiment appartient à l’Église protestante luthérienne en Bavière.