Originaire de Najd [1] dans les hautes terres du nord de l’Arabie, appartenant à la puissante tribu Ghatafan [2]. Sa première visite à Mahomet a eu lieu quand Abu Sufyan l’a envoyé à Médine [3] pour convaincre les musulmans de ne pas combattre l’armée Qurayshi [4] en exagérant leur nombre. Il s’agissait de la deuxième bataille de Badr [5] qui avait été acceptée par les 2 parties lors de la bataille d’Uhud [6].
Pendant la bataille de la tranchée [7], il s’est approché de Mahomet professant son islam et offrant ses services. Il a demandé la permission d’aider à l’effort de guerre en utilisant sa position dans sa tribu. Le Prophète a répondu "La guerre est une tromperie". Nuaym a alors trouvé un stratagème efficace.
Il s’est d’abord rendu au Banu Qurayza et les a mis en garde contre les intentions du reste de la Confédération. Si le siège échoue, a-t-il dit, la Confédération n’aura pas peur d’abandonner les Juifs, les laissant à la merci de Mahomet. Le Qurayza devrait donc exiger des dirigeants confédérés comme otages en échange d’une coopération. Ce conseil toucha les craintes que le Qurayza avait déjà nourries.
Nuaym se rendit ensuite à Abu Sufyan, le chef confédéré, l’avertissant que le Qurayza avait fait défection à Mahomet. Il a déclaré que la tribu juive avait l’intention de demander à la Confédération des otages en échange de sa coopération. Nuaym a répété le même message aux autres tribus de la Confédération.
Le stratagème de Nuaym a fonctionné. Après consultation, les dirigeants confédérés ont envoyé Ikrima ibn Amr ou Ikrimah ibn Abi Jahl au Qurayza, signalant une invasion unie de Médine. Le Qurayza, cependant, exigeait des otages comme garantie que la Confédération ne les abandonnerait pas. La Confédération, considérant que le Qurayza pourrait donner les otages à Mahomet, a refusé. Des messages furent envoyés à plusieurs reprises entre les parties, mais chacun a maintenu sa position.
Abu Sufyan a convoqué Huyayy ibn Akhtab , l’informant de la réponse de Qurayza. Huyayy fut surpris, et Abu Sufyan l’a qualifié de " traître ". Craignant pour sa vie, Huyayy s’est enfui dans les bastions du Qurayza.
Les Bédouins, le Ghatafan et d’autres confédérés de Najd avaient déjà été compromis par les négociations de Mahomet. Ils avaient participé à l’expédition dans l’espoir de piller plutôt que de porter un préjudice particulier à l’islam. Ils ont perdu espoir alors que les chances de succès diminuaient, ne souhaitant pas poursuivre le siège.
Les provisions des armées confédérées s’épuisaient. Des chevaux et des chameaux mouraient de faim et de blessures. Pendant des jours, le temps avait été exceptionnellement froid et humide. Des vents violents soufflaient, privant l’armée confédérée de sa source de chaleur. Pendant la nuit, les armées confédérées se sont retirées et, le matin, le terrain fut débarrassé de toutes les forces ennemies.