Esclave égyptienne envoyée, comme présent, à Mahomet. Elle en devient une concubine et de leur union naît Ibrahim Ibn Muhammad . Maria la Copte a marqué la mémoire musulmane et est citée tant sur les questions de genre que sur celle des relations avec les chrétiens. Présente dans les sources écrites à partir du 9ème siècle, elle est considérée, par la recherche islamologique, comme une figure littéraire, probablement fictionnelle.
Elle devient la 8ème épouse du prophète Mahomet en 628. De leur union naît un fils, Ibrahim, décédé très jeune. Maria suscitant la jalousie des autres femmes, Mahomet aurait promis de s’en éloigner, promesse qu’il retira peu après. Après la mort de Mahomet, elle reçut une pension d’Abou Bakr et d’Omar jusqu’à sa mort en 637.
L’exégèse musulmane a reconnu, a posteriori, dans certains passages allusifs du Coran une évocation de Maria la Copte. C’est ainsi pour les premiers versets de la sourate 66. Ce passage évoquerait un épisode selon lequel Hafsa, une épouse de Mahomet, aurait découvert celui-ci seul avec Maria. Il lui aurait alors demandé le secret. Les versets 3 et 4 a été rapproché de cet épisode bien qu’ils soient très allusifs.
Maria la Copte a eu une grande importance pour la mémoire musulmane. Pour Hidayatullah, le récit de Maria la Copte a trois fonctions dans la mémoire musulmane : maintenir la pureté morale du Prophète et les membres de sa maison ; instruire les lecteurs sur les caractéristiques de genre des hommes et des femmes ; de promouvoir l’harmonie interconfessionnelle entre musulmans et chrétiens.