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Itte Idoberge ou Itte de Nivelles

vendredi 30 janvier 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 14 septembre 2011).

Itte Idoberge ou Itte de Nivelles (592-652)

Itte Idoberge, par Edward Burne-JonesÉpouse de Pépin l’Ancien, puis la fondatrice de l’abbaye de Nivelles [1]. Devenue veuve en 640, elle se retire en religion.

Peu après 640 ou 647, saint Amand lui rend visite et l’incite à fonder un monastère. Ce conseil se concrétise en 648 ou en 649 par la fondation d’un monastère à Nivelles dans le Hainaut. Sa fille Gertrude représentait un parti intéressant, car sœur de Grimoald, maire du palais, et était très sollicitée par les demandes en mariage.

Pour éviter qu’elle ne soit enlevée et mariée de force, et comme la jeune fille se destinait à une vie religieuse, Itte coupe elle-même la chevelure de sa fille et l’installe comme abbesse de Nivelles.

La mère et la fille font venir en Francie [2] des moines d’Outremer, probablement d’Angleterre ou d’Irlande. Le monastère devient alors double, avec une congrégation de nonnes aux côtés d’une congrégation de moines. Elle y décède 12 ans après son mari.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Jean-Charles Volkmann, Bien connaître les généalogies des rois de France, Éditions Gisserot,‎ 1999

Notes

[1] L’abbaye de Nivelles fut fondée vers 648-649 par la veuve de Pépin de Landen, Itte Idoberge avec le concours de l’évêque Saint Amand. À son origine, elle abrite des moniales. La communauté fait appel à des moines irlandais de l’abbaye de Péronne ; Feuillen, dirigeant de Péronne, envoie les plus âgés à Nivelles et les plus jeunes à Fosses à 30 km de Nivelles. Nivelles devient une communauté double dirigée par un abbé et une abbesse, et plus tard uniquement par une abbesse.

[2] Sous les Mérovingiens, le mot Francie est utilisé pour désigner l’ensemble du royaume des Francs, incluant donc la Neustrie et l’Austrasie. Sous les premiers Carolingiens, il continue de désigner l’ensemble des possessions franques à l’exception de l’Italie, puis, après le traité de Verdun de 843, chacun des royaumes issus du partage. À partir du 10ème siècle, le mot Francie ne sera appliqué qu’au seul royaume de Francie occidentale (qui deviendra le royaume de France), tout en désignant également une région précise, celle du domaine royal. À l’est, dans le monde germanique, il ne désignera plus que la Francie orientale et la Lotharingie, régions peuplées de Francs, surtout après le remplacement de la dynastie franque des Carolingiens par la dynastie saxonne des Ottoniens.