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Nantilde ou Nantechilde

jeudi 14 février 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 12 septembre 2011).

Nantilde ou Nantechilde (vers 610-642)

Reine des Francs, 3ème épouse de Dagobert 1er

Concubine de Dagobert 1erqu’elle épousa en 633. Dès 634, elle donna naissance à Clovis II. Issu d’une lignée de saxonne. Son haut rang lui permet de favoriser ses parents, son frère Lanthegisel était un important propriétaire foncier en Limousin et une relation de Aldegisel. Dagobert répudia sa femme Gomatrude pour l’épouser en 633.

Mère de Clovis II, devenu par la suite héritier des trônes de Neustrie [1] et de Bourgogne [2] à la suite de la mort des premiers fils de Dagobert. Après la mort de ce dernier, le 19 janvier 639, elle se déclara régente avec Ega, maire du palais [3] de Neustrie et adversaire d’une partie de la haute noblesse ralliée à la cause de Bourguignons qui siégeait à Meaux.

Pour réduire l’autonomie de la Bourgogne vis-à-vis de la couronne mérovingienne, elle maria sa nièce Ragnoberta à Flaocha et fit acclamer le maire du palais par l’élite de Bourgogne à Orléans en 642.

Elle mourut à Landry en Bourgogne en 642 et son corps fut emporté à Saint-Denis. Sa mort fit tomber son fils sous l’influence de la haute noblesse.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de la France pittoresque/ Biographie des reines et impératrices françaises.

Notes

[1] Royaume franc qui couvrait le nord-ouest de la France actuelle, et avait pour capitale Soissons. Néanmoins, il semble que le terme de Neustrie ne soit apparu qu’un siècle après la création du royaume. La Neustrie avait été créée lors du partage qui suivit la mort de Clovis 1er, en 511, et revint à Clotaire 1er, qui, au terme de son long règne de 50 ans, avait réussi à reconstituer le royaume de son père. Elle fut le 2ème grand royaume franc né lors des partages successoraux mérovingiens à partir des territoires conquis sur Syagrius. Son aire géographique était limitée par la Loire au sud, l’océan Atlantique et la Basse-Bretagne à l’ouest, et la Champagne à l’est. Elle s’étendait jusqu’en Flandre au nord.

[2] Royaume qui, à son apogée, touche au nord la ligne des Vosges et la Durance au midi. D’orient en occident, le royaume burgonde s’étend de l’Aar à la Saône et de la Vallée d’Aoste à la Haute-Loire. Sur le territoire des futurs duché et comté de Bourgogne, les cités d’Auxerre, Langres, Besançon, Chalon-sur-Saône et Autun figurent dans ses possessions. Les souverains burgondes se succèdent, élargissant à chaque règne les limites du royaume. Après Gondicaire, Gondioc et Chilpéric 1er, les deux frères Godégisile et Gondebaud règnent d’abord ensemble, de 476 à 500. Langres, Besançon, Chalon-sur-Saône et Autun échoient à Godégisile avec le Valais et Genève, où il installe sa capitale, avant de s’allier aux Francs de Clovis 1er pour s’approprier la totalité du royaume. Gondebaud, surmontant une première défaite subie non loin du castrum de Dijon, contre-attaque, assiège Vienne où s’est retranché Godégisile et le tue. Après avoir cédé au roi franc, par un accord signé en 502 sur la Cure, la Champagne ainsi que l’Auxerrois amputé de la ville nouvelle de Nevers, il reste seul maître de l’ensemble du royaume burgonde. Gondebaud se fait même l’allié de Clovis, auquel il a donné en mariage sa nièce Clotilde, et c’est avec l’aide franque qu’il tente, mais en vain, d’annexer la Provence wisigothique lors du siège d’Arles, en 507 et 508. C’est à lui qu’on doit la promulgation de la législation qui porte son nom, la loi gombette, qui organise la coexistence des éléments burgondes et gallo-romains au sein de son royaume. Après la mort de Gondebaud en 516, ses successeurs se heurtent aux visées des rois francs. Son fils Sigismond, qui lui succède, est tué en 523 par le roi d’Orléans, Clodomir. Le royaume échoit alors à son frère Godomar. Malgré une victoire sur les Francs de Clodomir à Vézeronce en 524, Godomar est vaincu en 534 par la coalition de Childebert 1er, Clotaire 1er et Thibert 1er (ou Théodebert), qui se partagent son royaume. C’est Thibert qui reçoit les cités comprises dans la Bourgogne et la Franche-Comté d’aujourd’hui : Nevers, Autun, Chalon-sur-Saône, Dijon et Besançon.Malgré moins d’un siècle d’existence, le royaume burgonde a laissé à la postérité le nom de Burgundia, « Bourgogne ».

[3] A l’origine intendant général, chargé de diriger les services politiques et domestiques de la maison du roi, le maire du palais apparaît, dès le milieu du 7ème siècle, comme le personnage principal de l’Etat. C’est lui, de fait, qui exerce la réalité du pouvoir.