Notes
[1] Les Wisigoths entrent en Gaule, ruinée par les invasions des années 407/409. En 416 les Wisigoths et leur roi Wallia continuent leur invasion en Espagne, où ils sont envoyés à la solde de Rome pour combattre d’autres Barbares. Lorsque la paix avec les Romains fut conclue par le fœdus de 418, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la province Aquitaine seconde. La sédentarisation en Aquitaine a lieu après la mort de Wallia. Les Wisigoths pénétrèrent en Espagne dès 414, comme fédérés de l’Empire romain. Le royaume des Wisigoths eut d’abord Toulouse comme capitale. Lorsque Clovis battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie, correspondant au Languedoc et une partie de la Provence avec l’aide des Ostrogoths. Les Wisigoths installèrent alors leur capitale à Tolède pour toute la suite. En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves situé dans le nord du Portugal et la Galice. En 711 le royaume est conquis par les musulmans.
[2] Les Ostrogoths étaient une des deux fractions des Goths, peuple germanique venu des confins de la Baltique et établi au 4ème siècle en Ukraine et en Russie méridionale, au nord de la mer Noire, l’autre fraction étant celle des Wisigoths. Ils jouèrent un rôle considérable dans les événements de la fin de l’Empire romain.
[3] La dynastie des Amales descend, selon leur tradition orale, du dieu suprême des Goths, Gaut traduit par le « verseur de semence », un des noms d’Odin à l’origine probable du nom de ce peuple. Jordanès, dans la Getica, parle des héros légendaires à l’origine des Amales : Gapt/ Gaut, engendre Humal, qui à son tour engendre Augis. Ce dernier est le père de Amal, qui donne son nom à la dynastie. « Cet Amal engendra Hisarnis. Hisarnis pour sa part engendra Ostrogotha. Ostrogotha pour sa part engendra Hunuil. Hunuil engendra de même Athal. Athal engendra Achiulf et Odulf. Achiulf pour sa part engendra Ansila et Ediulf, Vultulf et Hermanaric. Vultulf quant à lui engendra Valaravans. Valaravans pour sa part engendra Vinitharius. Vinitharius à son tour engendra Vandalarius. Vandalarius engendra Theudimir et Valamir et Vidimir. Theudimir engendra Théodoric...
[4] Les Balthes sont, avec les Amales, les deux grands lignages gothiques se disant issus du Dieu Gaut.
[5] L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, due à Arius, théologien alexandrin au début du 4ème siècle. La pensée de l’arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d’abord humain, mais un humain disposant d’une part de divinité. Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l’arianisme. Il fut dès lors qualifié d’hérésie par les chrétiens trinitaires, mais les controverses sur la double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se prolongèrent pendant plus d’un demi-siècle. Les empereurs succédant à Constantin revinrent à l’arianisme et c’est à cette foi que se convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l’empire en tant que peuples fédérés. Les wisigoths d’Hispanie restèrent ariens jusqu’à la fin du 6ème siècle et les Lombards jusqu’à la moitié du 7ème siècle.
[6] Dans la mythologie nordique, Tyrfing, Tirving ou Tyrving était une épée magique mentionnée dans le cycle de Tyrfing, qui contient un poème de l’Edda poétique nommé Hervararkviða ainsi que dans la Saga de Hervor et du roi Heidrekr. Le roi Svafrlami était le petit-fils d’Odin et le roi de Garðaríki. Profitant que les nains Dvalinn et Durin avaient quitté leur rocher, il parvint à les enfermer et les força à forger une épée capable de couper la pierre et le fer comme s’il s’agissait de vêtements, qui ne manquerait jamais sa cible et qui ne rouillerait jamais. Les nains forgèrent l’épée, mais la maudirent pour se venger afin que Svafrlami soit tué : Chaque fois qu’elle serait tirée hors de son fourreau, elle tuerait un homme et serait la cause de trois grands malheurs. Svafrlami fut tué par Arngrim, un berserk, qui lui prit son épée à son tour. Après lui, elle fût portée par Angantyr et ses onze frères. Tous furent tués à Samsø par le champion suédois Hjalmar et son frère Orvar-Odd ; mais Hjalmar fut blessé mortellement par l’épée et eut à peine le temps de chanter sa chanson mortuaire avant de périr, et de demander à Orvar-Odd de ramener sa dépouille à Ingeborg, la fille d’Yngvi, à Uppsala.