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Ajtony ou Ahtum

dimanche 13 février 2022, par ljallamion

Ajtony ou Ahtum

Peu après l’an 1000 il fut le chef du territoire appelé ultérieurement Banat [1].

Païen et vassal du premier Empire bulgare [2], alors attaqué par l’empereur byzantin [3] Constantin VIII , il tenta d’en profiter pour se constituer une principauté indépendante en 1027.

Mais l’année suivante, le roi Étienne 1er de Hongrie recruta l’un des généraux d’Ajtony, Csanád converti au christianisme, qui fit sécession et s’opposa par les armes à Ajtony, lequel dut s’enfuir.

Étienne 1er, prétextant la guerre civile entre Ajtony et Csanád, en profita pour annexer leur territoire et en faire un banat hongrois.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Paul Lazăr Tonciulescu, De la Țara Luanei la Ieud, éd. Miracol, Bucarest 1998.

Notes

[1] Le Banat est une région historique au sud-est de l’Europe dont la capitale historique est Timișoara, située dans le județ de Timiș de Roumanie. Elle est partagée aujourd’hui entre trois pays le Banat roumain, le Banat serbe, le Banat hongrois

[2] Le Premier Empire bulgare désigne un État médiéval chrétien et multiethnique qui succéda au 9ème siècle, à la suite de la conversion au christianisme du Khan Boris, au Khanat bulgare du Danube, fondé dans le bassin du bas Danube. Le Premier Empire bulgare disparut en 1018, son territoire au sud du Danube étant réintégré dans l’Empire byzantin. À son apogée, il s’étendait de l’actuelle Budapest à la mer Noire, et du Dniepr à l’Adriatique. Après sa disparition, un Second Empire bulgare renaquit en 1187.

[3] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.