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Marie II (reine d’Angleterre)

mardi 12 décembre 2023, par lucien jallamion

Marie II (reine d’Angleterre) (1662-1694)

Reine d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande du 13 février 1689 à sa mort

De confession protestante, elle accéda au trône suite à la Glorieuse Révolution [1] menée par son époux, le prince hollandais Guillaume III d’Orange. Celui-ci renversa le père de Marie, le roi Jacques II d’Angleterre de religion catholique.

Marie II régna conjointement avec Guillaume III qui régna ensuite seul de 1694 à 1702.

Marie II était en retrait de son époux quand il était en Angleterre même s’il se reposait beaucoup sur elle. Elle agissait néanmoins seule quand Guillaume III était en campagne à l’étranger et elle se révéla être une souveraine ferme et efficace.

Née au palais St. James de Londres [2]. Elle était la fille aînée du duc Jacques d’York et de sa première épouse, Anne Hyde . Le frère de Jacques était le roi Charles II qui gouvernait les royaumes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande et sa mère était la fille du Lord Chancelier [3] Edward Hyde .

Elle fut baptisée dans la religion anglicane dans la chapelle royale du palais St. James et fut nommée d’après son aïeule Marie 1ère d’Écosse. Le duc et la duchesse d’York eurent 8 enfants mais seules Marie et sa sœur Anne atteignirent l’âge adulte. Par conséquent, Marie resta seconde dans l’ordre de succession au trône anglais derrière son père pendant la plus grande partie de sa jeunesse.

Le duc d’York se convertit au catholicisme en 1668 ou 1669 mais Marie et Anne furent élevées dans la religion anglicane comme le souhaitait le roi Charles II. Elles furent installées dans une résidence particulière au palais de Richmond [4] où elles furent élevées par des gouvernantes à l’écart de leurs parentes comme cela était la coutume pour les familles royales de l’époque. L’éducation, réalisée par des tuteurs privés, se limita en grande partie à la danse, à la musique, au dessin, au français et à l’instruction religieuse. Sa mère mourut en 1671 et son père se remaria en 1673 avec Marie de Modène , une catholique française qui avait seulement 4 ans de plus que Marie.

De l’âge de 9 ans jusqu’à son mariage, Marie écrivit des lettres passionnées à une fille plus âgée, Frances Apsley , la fille du courtisan Allen Apsley . Au fil du temps, Frances devint mal à l’aise avec ces échanges et répondit plus formellement. À l’âge de 15 ans, Marie fut fiancée à son cousin, le stathouder [5] protestant de Hollande, Guillaume d’Orange. Ce dernier était le fils de la sœur du roi Charles II, Marie, princesse royale et il était donc 4ème dans l’ordre de succession derrière Jacques, Marie et Anne. Charles II était initialement opposé à cette union et préférait que Marie épouse l’héritier au trône de France, le dauphin Louis pour former une alliance entre les deux royaumes ; devant l’opposition du Parlement peu favorable à un rapprochement avec la France catholique, il finit par renoncer et accorda sa bénédiction au mariage.

Le duc d’York approuva le mariage du fait des pressions du chef du gouvernement Lord Danby et du roi qui supposa à tort que cela améliorerait la popularité de Jacques au près des protestants. Lorsque Jacques dit à Marie qu’elle allait épouser son cousin, elle pleura tout l’après-midi et tout le lendemain.

Guillaume et une Marie en larmes furent mariés au Palais St. James par l’évêque de Londres Henry Compton le 4 novembre 1677. Marie accompagna son époux dans les Provinces-Unies [6] après 2 semaines d’attente du fait du mauvais temps.

Rotterdam [7] étant inaccessible du fait des glaces, ils furent obligés de débarquer près du petit village de Ter Heijde [8] et de marcher dans la neige avant d’être emmenés par des calèches au Palais d’Honselersdijk [9]. Le 14 décembre, le couple fit son entrée officielle dans La Haye [10] lors d’une grande procession.

La personnalité avenante de Marie la rendit populaire auprès des Néerlandais et son mariage à un prince protestant fut bien reçu en Angleterre. Elle devint dévouée envers son époux mais celui-ci était souvent en campagne et cela poussa la famille de Marie à le considérer comme froid et négligeant. Marie tomba enceinte quelques mois après le mariage mais elle fit une fausse couche lors d’une visite auprès de Guillaume dans la ville de Bréda [11]. Ceci a peut-être altéré de manière permanente sa capacité à avoir des enfants. Elle tomba malade peut-être du fait de fausses couches au milieu de l’année 1678 et au début des années 1679 et 1680. Cette stérilité fut une grande source de déceptions dans sa vie.

À partir de mai 1684, le fils illégitime du roi, James Scott duc de Monmouth, s’installa aux Pays-Bas où il fut reçu avec tous les honneurs par Guillaume et Marie. Monmouth était considéré comme un rival du duc d’York et comme un potentiel héritier protestant qui pourrait évincer Jacques d’York de la succession. Guillaume ne le considérait pas comme une alternative crédible et il supposa à raison qu’il n’avait pas suffisamment de soutiens.

Charles II mourut sans enfants légitimes en février 1685 et le duc d’York devint roi d’Angleterre et d’Irlande sous le nom de Jacques II et de Jacques VII en Écosse. Marie jouait aux cartes quand Guillaume l’informa de l’accession au trône de son père et qu’elle était l’héritière. Lorsque Monmouth assembla une force d’invasion à Amsterdam [12] et fit voile pour les îles britanniques, Guillaume informa Jacques II de son départ et ordonna aux régiments anglais dans les Pays-Bas de rentrer en Grande-Bretagne. La rébellion fut écrasée et Monmouth fut exécuté à la satisfaction de Guillaume mais ce dernier et Marie furent déçus par les décisions suivantes de Jacques II.


Jacques II voulait appliquer une politique religieuse controversée et ses tentatives pour accorder la liberté de religion aux non-anglicans en suspendant les décisions du Parlement par décrets royaux furent mal acceptés. Marie considérait que de telles actions étaient illégales et son chapelain exprima cette opinion dans une lettre écrite à l’archevêque de Cantorbéry William Sancroft en son nom.

Elle fut encore plus déçue quand Jacques II refusa d’intervenir quand le roi Louis XIV envahit la principauté d’Orange [13], appartenant à Guillaume, et persécuta les huguenots qui s’y trouvaient. Dans une tentative pour nuire à Guillaume, Jacques II encouragea le personnel de sa fille à l’informer que son mari avait une relation avec Elizabeth Villiers.

Suivant ces rumeurs, Marie attendit devant la chambre de Villiers et surprit Guillaume sortant tard dans la nuit. Il nia l’adultère et Marie semble l’avoir cru et pardonné. Elizabeth Villiers était la seule maîtresse reconnue de Guillaume mais il est possible qu’à cette occasion, ils se soient rencontrés non pas en amants mais pour échanger des renseignements diplomatiques. Le personnel de Marie fut limogé et renvoyé en Angleterre.

Les hommes politiques et les nobles protestants anglais, déçus par les politiques de Jacques II, prirent contact avec Guillaume d’Orange dès 1686. La popularité de Jacques II s’effondra encore plus en mai 1688 quand il obligea les religieux anglicans à lire dans leurs églises la Déclaration d’indulgence garantissant la liberté de religion des catholiques et des dissidents. Le mois suivant, Marie de Modène donna naissance à un fils Jacques François Stuart qui, à la différence de Marie et d’Anne, sera élevé dans la religion catholique. Certains avancèrent que le garçon n’était pas celui du roi et qu’il avait été emmené secrètement dans la chambre de la reine dans une bassinoire pour remplacer le fils légitime mort-né.

Inquiète, Marie envoya une série de questions à sa sœur pour se renseigner sur les circonstances de la naissance. La réponse d’Anne et les rumeurs continues semblèrent confirmer les soupçons de Marie sur l’illégitimité de son frère et sur le fait que son père conspirait pour mettre en place une dynastie catholique.

Le 30 juin, un groupe de nobles anglais appelé par la suite les sept immortels envoya une invitation secrète [14] à Guillaume et à Marie pour leur demander de renverser Jacques II. Guillaume était initialement réticent peut-être parce que sa femme était l’héritière de la Couronne anglaise et qu’il craignait de lui être subordonné. Selon l’historien Gilbert Burnet, Marie convainquit son époux qu’elle ne s’intéressait pas au pouvoir politique et lui dit qu’ elle ne serait rien de plus que sa femme et qu’elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour le faire roi à vie. Elle lui assura également qu’elle lui obéirait toujours comme elle l’avait promis dans ses vœux de mariage.

Guillaume accepta l’idée d’une invasion et délivra une déclaration qui faisait référence au nouveau-né de Jacques II comme au prétendu prince de Galles. Il lista également les doléances du peuple anglais et avança que son expédition n’avait pour seul but que d’avoir un Parlement libre et légitime. Guillaume et l’armée hollandaise débarquèrent le 5 novembre 1688 à Brixham [15] dans le sud de l’Angleterre. L’armée anglaise se rallia rapidement aux envahisseurs et le 11 décembre, Jacques II tenta de s’enfuir mais fut arrêté. Guillaume autorisa néanmoins Jacques II à quitter le pays car il ne voulait pas en faire un martyr de la cause catholique.

Marie fut irritée par les circonstances entourant le renversement de son père et était partagée entre ses inquiétudes pour lui et la loyauté à son époux ; elle était néanmoins convaincue que les actions de Guillaume, bien que déplaisantes étaient nécessaires pour sauver l’Église et l’État. Lorsque Marie se rendit en Angleterre après le Nouvel-An, elle écrivit sur la joie secrète de son retour dans la mère patrie mais qui fut rapidement jugulée par les mauvaises fortunes de son père. Guillaume lui demanda d’avoir l’air joyeuse lors de leur entrée triomphale dans Londres et elle fut ainsi critiquée par certains pour avoir été insensible à la détresse de son père. Jacques II écrivit également une diatribe pour critiquer sa déloyauté, une action qui affecta profondément la pieuse Marie.

En janvier 1689, le Parlement fut convoqué par le prince d’Orange et discutèrent des événements à venir. Un groupe mené par Lord Danby défendait que Marie devait être le seul souverain car elle était l’héritière légitime tandis que Guillaume et ses partisans refusaient qu’un époux soit le sujet de son épouse.


Guillaume souhaitait régner de plein droit et non comme simple roi consort. Pour sa part, Marie ne souhaitait pas être reine seule car elle considérait que les femmes devaient se soumettre à leurs époux ; elle indiqua mon cœur n’est pas fait pour un royaume et mes penchants me poussent vers une vie paisible.

Le 13 février 1689, le Parlement adopta la Déclaration des droits dans lequel il avançait que Jacques II, en ayant tenté de s’enfuir le 11 décembre 1688, avait abdiqué et que le trône était par conséquent vacant. La Couronne fut donc offerte non pas au fils aîné de Jacques II, Jacques François Stuart, mais à Guillaume III et Marie II en tant que co-monarques. Le seul précédent d’une monarchie conjointe en Angleterre remontait au 16ème siècle quand la reine Marie 1ère avait épousé le prince Philippe d’Espagne. Ce dernier ne resta roi que durant la vie de son épouse et des restrictions étaient placées sur son pouvoir.

À l’inverse, Guillaume souhaitait rester roi même après la mort de sa femme et que l’exercice plein et entier de la puissance royale soit exercé par le prince d’Orange aux noms des dits prince et princesse pendant leur vie commune. La Déclaration fut par la suite modifiée pour exclure non seulement Jacques II et ses héritiers autres qu’Anne du trône mais également tous les catholiques.

Guillaume III et Marie II furent couronnés le 11 avril 1689 par l’évêque de Londres Henry Compton. Habituellement, le couronnement était réalisé par l’archevêque de Cantorbéry mais le détenteur du titre, William Sancroft, refusa de reconnaître le renversement de Jacques II. Ni Guillaume III ni Marie II n’apprécièrent la cérémonie ; elle considérait que ce n’était que vanité et Guillaume la qualifia de papiste.

Le même jour, le parlement d’Écosse, plus divisé que son homologue anglais, déclara finalement que Jacques II n’était plus roi d’Écosse, qu’aucun papiste pourrait être roi ou reine de ce royaume et que Guillaume III et Marie II seraient co-monarques. Le 11 mai, le couple accepta formellement la couronne écossaise.

Même après la Déclaration, Jacques II disposait encore de nombreux soutiens en Écosse. John Graham Lord Dundee leva une armée dans les Highlands écossais [16] et remporta la victoire lors de la bataille de Killiecrankie [17] le 27 juillet. Ses blessures reçues au début de la bataille et les lourdes pertes au sein de ses troupes entraînèrent néanmoins la défaite de son armée lors de la bataille de Dunkeld [18] le mois suivant. Ce fut la seule véritable opposition à l’accession au trône de Guillaume III.

En décembre 1689, l’un des plus importants documents constitutionnels de l’histoire anglaise, la Déclaration des droits fut adopté par le Parlement. Cette loi qui re-confirmait certaines clauses de l’ancienne déclaration des droits, établissait des restrictions sur les prérogatives royales. Elle empêchait, entre autres, le roi de suspendre des lois votées par le Parlement, de lever des taxes ou une armée en temps de paix sans l’accord du Parlement, d’enfreindre le droit de pétition, de nier le droit de porter des armes aux sujets protestants, d’interférer dans les élections législatives, de punir les membres des deux Chambres du Parlement pour ce qui est dit pendant les débats, d’offrir des acquittements excessifs ou d’infliger des châtiments cruels. La Déclaration des droits régla également la question de la succession à la Couronne. Après la mort de l’un des deux co-monarques, l’autre continuerait à régner. La suivante dans l’ordre de succession devenait la sœur de Marie II, la princesse Anne, et ses descendants. Néanmoins, tous les enfants que Guillaume III pourrait avoir d’un mariage à venir seraient intégrés à l’ordre de succession.

À partir de 1690, Guillaume III s’absentait fréquemment du royaume du fait de la guerre de la Ligue d’Augsbourg [19] contre la France ; il quittait l’Angleterre au printemps et rentrait à l’automne. En 1690, il affronta les jacobites [20] en Irlande et Marie II administrait le royaume avec l’aide d’un conseil de 9 membres. Elle n’était pas très désireuse d’assumer le pouvoir et se sentait privée de tout ce qui était cher en moi en la personne de mon époux, laissée parmi ceux qui me sont de parfaits étrangers.

Anne se disputa avec Guillaume et Marie II sur des questions d’argent et les relations entre les deux sœurs se détériorèrent. Guillaume III avait écrasé les jacobites irlandais en 1692 mais il continua à combattre la France dans les Pays-Bas. Lorsque son époux était absent, Marie II gouvernait mais lorsqu’il était en Angleterre, elle se retirait des affaires politiques comme cela était prévu dans la Déclaration des droits et comme elle préférait. Elle se révéla néanmoins être une dirigeante intransigeante et ordonna l’arrestation de son oncle Henry Hyde qui conspirait pour restaurer Jacques II.

En janvier 1692, elle écarta l’influent duc de Marlborough John Churchill pour des faits similaires. Cette décision fit quelque peu baisser sa popularité et elle compliqua les relations qu’elle entretenait avec sa sœur Anne qui était fortement influencée par l’épouse de Marlborough, Sarah. Anne se rendit à la cour avec Sarah en soutien ostensible pour Marlborough ; cela irrita Marie II qui demanda à ce qu’Anne limoge Sarah et libère ses appartements.


Marie II développa de la fièvre en avril ; elle manqua la messe dominicale pour la première fois en 12 ans et ne put se rendre à l’accouchement d’Anne. Après sa convalescence, elle se rendit auprès de sa sœur dont le nouveau-né était mort peu après sa naissance mais au lieu de la réconforter, elle profita de l’occasion pour à nouveau critiquer son amitié avec Sarah, les deux sœurs ne se revirent jamais.

Elle participait souvent aux affaires de l’Église et toutes les questions sur les nominations ecclésiastiques passaient entre ses mains. À la mort de l’archevêque de Cantorbéry [21] John Tillotson en décembre 1694, Marie II souhaitait nommer l’évêque de Worcester [22] Edward Stillingfleet mais Guillaume III annula ce choix et le poste fut confié à l’évêque de Lincoln [23], Thomas Tenison.

Marie II était grande et apparemment en forme ; elle marchait régulièrement entre ses palais de Whitehall [24] et de Kensington [25]. Elle contracta néanmoins la variole à la fin de l’année 1694. Elle renvoya tous ceux qui n’avaient pas déjà été touchés par la maladie pour empêcher la propagation de l’infection. Anne, qui était à nouveau enceinte, envoya une lettre à Marie II pour lui dire qu’elle prendrait tous les risques pour la voir à nouveau mais l’offre fut déclinée par le Groom of the Stole [26] de la reine. Marie II mourut tôt dans la matinée du 28 décembre au palais de Kensington. Guillaume III, qui se reposait de plus en plus sur Marie II, fut dévasté par sa mort et dit à Burnet que du plus heureux, il était maintenant la créature la plus misérable au monde.

Durant un hiver froid au cours duquel la Tamise gela, son corps embaumé fut exposé dans la maison des banquets du palais de Whitehall. Elle fut inhumée le 5 mars dans l’abbaye de Westminster [27]. Pour la première fois, les membres des deux Chambres du Parlement assistèrent à la cérémonie. À cette occasion, le compositeur Henry Purcell écrivit “Music for the Funeral of Queen Mary”.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Maureen Waller, Sovereign Ladies : The Six Reigning Queens of England, Londres, John Murray,‎ 2006/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 850

Notes

[1] La Glorieuse Révolution d’Angleterre, aussi appelée Seconde Révolution anglaise, fut une révolution faussement décrite dans un premier temps comme « pacifique » (1688-1689). Terme à nuancer tout d’abord en raison des combats sévères qui opposèrent les partisans catholiques à l’armée néerlandaise de Guillaume III, ainsi qu’à cause de la sanglante contre-révolution qui s’ensuivit en Irlande peu de temps après. Elle eut pour conséquence de renverser le roi Jacques II (Jacques VII d’Écosse) et provoqua l’avènement de la fille de celui-ci, Marie II, et de son époux, Guillaume III prince d’Orange, à la suite de l’invasion néerlandaise de l’Angleterre menée par ce dernier. La révolution renforça la monarchie mixte et réaffirma le rôle du parlement face à la couronne.

[2] Le palais Saint James est l’un des plus vieux palais de Londres. Il est situé entre Pall Mall et The Mall, juste au nord de St James’s Park. Bien que les souverains britanniques n’y résident plus depuis 1837, date de l’accession au trône de la reine Victoria, il reste la résidence administrative officielle de la Couronne, toujours appelée Court of St. James’s.

[3] Le Lord Grand Chancelier ou Lord Chancelier est l’un des plus importants postes du gouvernement britannique. En tant que second Grand Officier d’État du Royaume-Uni, il est inférieur dans l’ordre de préséance au Lord Grand Intendant et supérieur au Lord Grand Trésorier. Il est nommé par le monarque britannique sur conseil du Premier ministre. La coutume veut qu’il soit toujours un Lord, bien qu’il n’existe aucun obstacle légal à la désignation d’une autre personne. Avant l’Union, il existait des Lords Chanceliers séparés pour l’Angleterre et l’Écosse. Le Lord Chancelier est un membre du Cabinet, et est responsable du bon fonctionnement et de l’indépendance des tribunaux. Il était autrefois Président de la Chambre des Lords et le chef du pouvoir judiciaire d’Angleterre et du Pays de Galles

[4] Le palais de Richmond est un ancien palais britannique et une résidence royale située à Richmond upon Thames dans la banlieue sud-ouest du Grand Londres.

[5] Le stathoudérat était une fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas. Le stathouder connaît aux 16 et 17ème siècles une modification importante de son rôle avec le déclenchement de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la sécession des Pays-Bas espagnols et l’accession à l’indépendance des Provinces-Unies. Dans l’histoire de la république néerlandaise, les fonctions et l’autorité du (ou des) stathouder continuèrent de fluctuer grandement selon les circonstances politiques internes et externes. On remarque cependant deux constantes dans l’attribution du stathoudérat durant cette dernière période : l’hérédité de fait en faveur de la Maison d’Orange-Nassau et la sujétion de cette attribution aux États généraux des Provinces-Unies.

[6] La République des sept Provinces-Unies des Pays-Bas ou République des Provinces-Unies des Pays-Bas ou en abrégé Provinces-Unies, en néerlandais, Republiek der Zeven Verenigde Nederlanden ou plus souvent Republiek der Verenigde Nederlanden et en latin Belgica Foederata ou Belgium Foederatum, est le nom usuellement donné aux sept provinces du nord des Dix-sept Provinces ou Pays-Bas espagnols en 1581 jusqu’à la création par les Français de la République batave (1795) puis du Royaume de Hollande (1806)

[7] Rotterdam est une commune néerlandaise, située dans la province de Hollande-Méridionale. Fondée au 12ème siècle, Rotterdam s’est organisée autour de la digue de la rivière Rotte (qui donne son nom à la ville) et les premiers ports de pêcheurs : le vieux port, Oude Haven et les quais de Haringvliet. Elle reçoit son statut de ville en 1340. Le commerce y fleurit pendant plusieurs siècles, tandis que le port s’étend et que le commerce avec les Indes occidentales et orientales s’accroît.

[8] Ter Heijde est un village situé dans la commune néerlandaise de Westland, dans la province de la Hollande-Méridionale.

[9] Huis Honselaarsdijk est un ancien palais et résidence de campagne des stathouder néerlandais et des princes d’Orange qui se trouve à environ 2,6 km au sud-ouest de la frontière de La Haye, aux Pays-Bas. C’était l’un des plus beaux exemples d’architecture baroque aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il ne reste qu’une partie des dépendances et est connue localement sous le nom de De Nederhof.

[10] La Haye a été fondée en 1248 par Guillaume II, comte de Hollande et roi d’Allemagne, puis du Saint Empire romain germanique. À cette date il a ordonné la construction d’un château dans une forêt près de la mer en Hollande, dans lequel il avait l’intention de s’installer après son couronnement. Guillaume II mourut dans une bataille avant celui-ci, stoppant ainsi la construction avant la fin. Aujourd’hui le château est appelé le « Ridderzaal » (littéralement : « salle des Chevaliers ») et est encore utilisé pour des événements politiques. Par la suite, La Haye a été le centre administratif des comtes de Hollande. De puissantes villes hollandaises comme Leyde, Delft et Dordrecht s’accordèrent pour choisir la petite et peu importante ville de La Haye comme leur centre administratif. Cette situation n’a jamais été remise en cause, ce qui fait aujourd’hui de La Haye le siège du gouvernement, mais pas la capitale officielle des Pays-Bas qui est Amsterdam.

[11] Bréda est une ville et commune néerlandaise située au sud du pays, dans le Brabant Septentrional, à la confluence de l’Aa et de la Mark. En 1565 a été signé à Bréda un Compromis qui est l’acte d’association des provinces insurgées contre les Espagnols. Durant la guerre de Quatre-Vingts Ans, Bréda a changé de mains plusieurs fois. En 1577, Guillaume d’Orange, baron de Bréda, et les hollandais reprirent en main la ville après un siège de deux mois et le paiement de leur solde aux soldats allemands au service du roi d’Espagne. En 1581, grâce à une complicité intérieure, les espagnols commandés par Claude de Berlaymont, pénétrèrent dans la ville et s’en emparèrent après une sévère bataille suivie d’une mise à sac. Le 4 mars 1590, une action audacieuse a permis aux troupes anglo-hollandaises de reprendre le contrôle de la cité. 70 soldats hollandais ont réussi à s’introduire dans la ville, cachés dans une embarcation et ont mis en fuite les 600 soldats de la garnison, capturant la ville sans subir une seule perte.

[12] Amsterdam est la capitale des Pays-Bas, bien que le gouvernement ainsi que la plupart des institutions nationales siègent à La Haye. Petit village de pêcheurs au 12ème siècle, la ville connaît une très forte croissance au Moyen Âge au point de devenir l’un des principaux ports du monde durant le siècle d’or néerlandais. Le quartier de De Wallen est la partie la plus ancienne de la ville, qui se développe autour d’un réseau concentrique de canaux semi-circulaires reliés par des canaux perpendiculaires, formant une « toile d’araignée ». Au centre de la vieille ville se trouve, sur la place du Dam, le palais royal d’Amsterdam, construit au 17ème siècle, symbole de l’importance de la ville. Guillaume 1er en fait sa résidence en 1815.

[13] La principauté d’Orange est une ancienne principauté souveraine créée en 1181, date à laquelle Bertrand 1er des Baux fait reconnaître son titre de prince par l’empereur Frédéric 1er Barberousse. Elle était presque entièrement enclavée dans le Comtat Venaissin et avait sa capitale dans la ville d’Orange, dans l’actuel département de Vaucluse.

[14] L’invitation à Guillaume est une lettre envoyée le 30 juin 1688 (calendrier julien) par sept notables anglais, appelés plus tard les « sept immortels », à Guillaume III d’Orange. Il s’agit d’une requête destinée à ce dernier pour qu’il force son beau-père, le roi Jacques II, à faire de Mary (l’épouse de Guillaume et fille du roi) l’héritière de la couronne anglaise, et dès lors à exclure Jacques François Stuart (dit Jacques III), le nouveau-né de Jacques II, de la succession. Ces grandes figures du royaume craignent l’arrivée d’un souverain catholique sur le trône d’une Angleterre anglicane fortement antipapiste. La lettre l’invite aussi à débarquer en Angleterre. Guillaume débarque le 5 novembre 1688, dans le contexte de la Glorieuse Révolution qui aboutit au renversement et à la fuite de Jacques II.

[15] Brixham est un port côtier et une paroisse civile du Devon, sur la côte sud de l’Angleterre. C’est à Brixham que Guillaume III d’Orange a débarqué en Angleterre le 5 novembre 1688, dans le cadre de la Glorieuse Révolution.

[16] Le Highland (Highland Council Area) est la plus grande des 32 divisions administratives d’Écosse, ainsi que de tout le Royaume-Uni. Sa capitale administrative est Inverness. Elle tient son nom de la région montagneuse des Highlands qui couvrent une bonne partie du council area.

[17] La bataille de Killiecrankie est un épisode de la seconde révolution anglaise. Elle eut lieu le 27 juillet 1689 dans le défilé montagneux de Killiecrankie, et opposa les clans des Highlands soutenant le roi Jacques VII d’Écosse aux troupes gouvernementales partisanes de Guillaume d’Orange commandées par le major-général Hugh MacKay. Elle se conclut par une victoire des jacobites. Mais ceux-ci ayant perdu leur chef, le vicomte Dundee, au cours des combats, ils furent défaits le mois suivant lors de la bataille de Dunkeld.

[18] La bataille de Dunkeld s’est déroulée le 21 août 1689 à Dunkeld en Écosse, dans le quartier de la cathédrale. Cet affrontement, rattaché à la première insurrection jacobite, opposa des clans des Highlands soutenant le roi Jacques VII d’Écosse à un régiment gouvernemental de covenantaires soutenant Guillaume d’Orange.

[19] La guerre de la Ligue d’Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, guerre de la Succession Palatine ou guerre de la Grande Alliance, eut lieu de 1688 à 1697. Elle opposa le roi de France Louis XIV, allié à l’Empire ottoman et aux jacobites irlandais et écossais, à une large coalition européenne, la Ligue d’Augsbourg menée par l’Anglo-néerlandais Guillaume III, l’empereur du Saint Empire romain germanique Léopold 1er, le roi d’Espagne Charles II, Victor Amédée II de Savoie et de nombreux princes du Saint Empire romain germanique. Ce conflit se déroula principalement en Europe continentale et dans les mers voisines, mais on y rattache le théâtre irlandais, où Guillaume III et Jacques II se disputèrent le contrôle des îles britanniques, et une campagne limitée entre les colonies anglaises et françaises et leurs alliés amérindiens en Amérique du Nord. Cette guerre fut la deuxième des trois grandes guerres de Louis XIV.

[20] partisans de Jacques II

[21] L’archevêque de Cantorbéry est, après le Gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre (c’est-à-dire le monarque du Royaume-Uni), le chef de l’Église d’Angleterre et de la Communion anglicane.

[22] Le diocèse de Worcester est un diocèse anglican de la Province de Cantorbéry, fondé vers 680. Son siège est la cathédrale de Worcester. Il est divisé en deux archidiaconés, à Worcester même et Dudley.

[23] Le diocèse de Lincoln est un diocèse anglican de la Province de Cantorbéry. Son siège est la cathédrale de Lincoln. C’est l’un des plus anciens diocèses d’Angleterre, fondé en 678. Il se divise en 23 archidiaconés.

[24] Le palais de Whitehall fut la principale résidence des souverains anglais à Londres de 1530 jusqu’en 1698. Il était aussi devenu le plus grand palais d’Europe en comptant progressivement plus de 1 500 pièces. Il fut presque intégralement détruit en 1698 par un incendie, à l’exception de la maison des banquets d’Inigo Jones.

[25] Le palais de Kensington est une résidence royale située, ainsi que les jardins de Kensington attenants, dans le district royal de Kensington et Chelsea, arrondissement de Londres. Ce fut, jusqu’au 17ème siècle, la résidence de la monarchie britannique. Aujourd’hui, il loge divers membres de la famille royale dont le duc et la duchesse de Cambridge, le duc de Gloucester, le duc et la duchesse de Kent, le prince et la princesse Michael de Kent.

[26] Le Groom of the Stole autrement dit le premier gentilhomme de la chambre du roi ou de la reine est une nomination datant de la période des Stuart (environ 1603), mais qui s’est développée à partir de la fonction de Groom of the Stool, une fonction déjà existante lors de l’accession au trône d’Élisabeth 1ère. L’expression vient de la chaise utilisée pour l’exécution de la fonction (stul signifie chaise en vieil anglais).

[27] L’abbaye de Westminster est l’un des édifices religieux les plus célèbres de Londres. Sa construction date pour l’essentiel du 13ème siècle, sous Henri III. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres. Le « Coin des poètes » fait honneur aux écrivains du royaume. La quasi-totalité des couronnements des monarques anglais a eu lieu dans cette abbaye. Le vrai nom de l’abbatiale est église collégiale Saint-Pierre. Westminster signifie « abbaye de l’ouest » car celle-ci se situait à l’ouest de la City (en opposition à Eastminster, monastère cistercien qui se trouvait à l’est, au-delà de la tour de Londres, sur le site de l’actuel Royal Mint).