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Ampélos

vendredi 15 septembre 2023, par lucien jallamion

Ampélos

Personnage de la mythologie grecque-Jeune satyre

Eromène [1] aimé de Dionysos. Sa mort donne naissance à la vigne et au vin.

Ovide au 1er siècle, puis Nonnos de Panopolis au 5ème siècle présentent deux versions assez différentes du mythe. La figure d’Ampélos emprunte vraisemblablement plusieurs caractéristiques de mythes antérieurs, et occupe dans l’univers dionysiaque une place particulière, proche d’un syncrétisme entre la mythologie et le christianisme antique.

Les représentations d’Ampélos dans la statuaire et la céramique antiques sont rares et relativement peu assurées. Elles deviennent un peu plus fréquentes à l’époque baroque.

Chez Ovide, Ampélos est le fils d’un satyre [2] et d’une nymphe [3]. Il est l’amant de Dionysos sur le mont Ismaros en Thrace [4], et après une mort accidentelle, le dieu l’élève au statut de constellation.

Chez Nonnos de Panopolis, Ampélos vit en Lydie [5]. Il est tué par un taureau qu’il chevauchait, à l’instigation de la déesse Artémis. Atropos , l’une des Moires [6] gardiennes du destin des mortels, le transforme en grappe de vigne, et Dionysos fait de son sang le vin.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Mary-Anne Zagdoun, Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae, vol. 1, Artemis & Winkler Verlag, 1981 (ISBN 978-3-538-03520-1), Ampélos,

Notes

[1] Dans la Grèce classique, un éromène est un adolescent engagé dans un couple pédérastique avec un homme adulte, appelé « éraste ». Un jeune garçon était susceptible de devenir éromène à partir du moment où il sortait du quartier des femmes, le gynécée, pour fréquenter la palestre, où il recevait une éducation intellectuelle et physique

[2] Le satyre est une créature de la mythologie grecque. Les satyres, associés aux féminines Ménades, forment le « cortège dionysiaque », qui accompagne le dieu Dionysos. Ils peuvent aussi s’associer au dieu Pan. Ils peuvent également accompagner les nymphes, qui sont des créatures féminines de la mythologie grecque antique.

[3] Dans la mythologie grecque et romaine, les nymphes sont des divinités subalternes, membres d’un large groupe d’esprits de sexe féminin associé à la nature. De fait, les nymphes personnifient les activités créatives et productives de la nature. Elles sont quelquefois liées à un lieu ou un élément particulier, et pouvaient faire l’objet d’un culte local. Elles accompagnent parfois d’autres divinités, dont elles forment le cortège.

[4] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[5] La Lydie est un ancien pays d’Asie Mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d’Héraclès et Omphale, ou de Tantale et Pélops. La Lydie était une région occidentale de l’Asie Mineure, bordée au nord par la Mysie, au sud par la Carie et à l’est par la Phrygie. Comprenant les vallées de l’Hermos et du Méandre, la Lydie était située sur le parcours des grandes routes commerciales, et disposait de nombreuses ressources minières propres.

[6] Dans la mythologie grecque, les Moires sont trois divinités du Destin : Clotho (« la Fileuse »), Lachésis (« la Répartitrice ») et Atropos (« l’Inflexible »). Elles deviendront les Parques, dans la mythologie romaine.