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L’histoire pour le plaisir

Sémélé

vendredi 15 septembre 2023, par lucien jallamion

Sémélé

Personnage de la mythologie grecque-Héroïne divinisée

Elle est l’une des maîtresses de Zeus et, selon la tradition thébaine [1], la mère du dieu Dionysos. Elle est également connue sous le nom de Thyoné qu’elle prit lorsqu’elle accéda à l’Olympe [2] après avoir été délivrée des enfers par son fils.

Sémélé est la fille d’Harmonie, fille d’Arès et d’Aphrodite, et de Cadmos, roi fondateur légendaire de la cité de Thèbes. Elle est la sœur de Ino , Autonoé, Agavé et Polydore.

Alors que Zeus s’était épris d’elle, Héra, jalouse, emprunta les traits de Béroé, la nourrice de Sémélé, et conseilla à sa rivale de demander à Zeus de lui montrer son vrai visage. Épouvanté, mais n’osant refuser car il lui avait promis de lui accorder tout ce qu’elle désirerait, Zeus se présenta donc devant elle avec son foudre et ses éclairs : celle-ci, ne supportant pas la vue des éclairs, brûla.

Le dieu eut cependant le temps de retirer, du ventre de Sémélé, Dionysos, le fils qu’elle avait conçu. Zeus l’aurait ensuite gardé dans sa cuisse jusqu’à ce qu’il grandisse, épisode qui donna naissance à l’expression “sortir de la cuisse de Jupiter” chez les Latins. Par la suite, Dionysos devait trouver à Lerne [3], guidé par le berger Prosymnos , une route vers les Enfers. Il arracha sa mère au royaume des Ombres, et la transporta dans l’Olympe, où elle devint immortelle sous le nom de Thyoné.

Selon les Spartiates [4], Sémélé et son fils auraient été jetés à la mer dans un coffre qui vint s’échouer sur les côtes de Laconie [5], où elle mourut et où son fils fut élevé

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Patrick Jean-Baptiste (dir), Dictionnaire universel des dieux, déesses et démons, Paris, Seuil, 2016 (ISBN 9782020980487).

Notes

[1] Thèbes est une ville grecque de Béotie, siège d’un dème. Elle fut dans l’antiquité l’une des principales cités de Grèce, et était liée à de très nombreux mythes antiques.

[2] Le mont Olympe est la plus haute montagne de Grèce, avec un sommet à 2 917 mètres. Elle fait partie de la chaîne du même nom. L’Olympe est traditionnellement le domaine des dieux de la mythologie grecque.

[3] Lerne est le nom d’une zone côtière au sud d’Argos, dans le Péloponnèse, connue pour ses nombreuses sources formant un marécage lagunaire. Arrosée par le fleuve Érasinos, drainée au 19ème siècle, c’est une zone commerciale et industrielle au sud de la ville de Mýloi (les Moulins), chef-lieu de l’ancien dème de Lerne, devenu en 2011 un district municipal du dème d’Argos-Mycènes. Lerne abrite un site archéologique de l’Âge du bronze, le mieux documenté du Péloponnèse pour la période comprise entre 2700 et 2200 av. jc. On y trouve en particulier les premières traces, sur le pourtour de la mer Égée, d’une gestion centralisée de stocks de denrées.

[4] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[5] La Laconie est une région historique de Grèce, située à l’extrême sud-est de la péninsule du Péloponnèse. De nos jours, la Laconie est un district régional de la périphérie de la Péloponnèse, entre la Messénie et l’Arcadie, dont la capitale est Sparte. C’est une longue vallée, entourée par des montagnes (Taygète, Parnon) sur trois de ses côtés, et débouchant sur la mer (golfe de Laconie) par le dernier.