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Joiaqim ou Joachim

vendredi 19 mai 2023, par ljallamion

Joiaqim ou Joachim

Roi de Juda

Fils de Josias . Selon le Deuxième Livre des Rois [1], avant son accession au trône, il portait le nom d’Elyaqîm.

En 609 av. jc, les Égyptiens envahissent la Syrie [2] et la Judée [3] pour soutenir le dernier roi assyrien Assur-uballit II qui résiste à Harran [4] contre le babylonien Nabopolassar et ses alliés mèdes [5]. Josias, roi de Juda, tente peut-être de s’opposer à l’avance de l’armée de Nékao II. Il est tué à Megiddo [6] en mai/juin. Les Égyptiens occupent Karkemish [7].

À la mort de Josias, son fils cadet Joachaz est proclamé roi par l’assemblée du peuple. Trois mois plus tard, il est fait prisonnier par Nékao II, qui impose un tribut à Juda [8], et établit comme roi son frère Elyaqîm, fils aîné de Josias.

Ce dernier change son nom en Joiaqim. Joiaqim reconnaît la souveraineté de l’Égypte et paye le tribut en levant un impôt spécial. Après la victoire de Nabuchodonosor II sur Nékao II à Karkemish en 605 av. jc et de la prise d’Ashkelon [9] en 604 av. jc, Joiaqim lui est soumis 3 ans.

Après l’échec de la campagne de Nabuchodonosor II contre l’Égypte en 601/600 av. jc, Joiaqim refuse de payer tribut à Nabuchodonosor malgré les avertissements du prophète Jérémie . Occupé à réorganiser son armée, le roi de Babylone se contente d’envoyer des bandes de Chaldéens [10], d’Édomites [11] et d’Ammonites [12] harceler la Judée. En décembre 598 av. jc, tandis que Nabuchodonosor marche sur la Judée. Joiaqim meurt peut-être assassiné. Il est remplacé par son jeune fils Joachin (roi de Juda) qui ne règne que 3 mois.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Joiaqim/ Portail Israël antique et Juifs dans l’Antiquité/ Catégories : Personnalité du 7ème siècle av. jc/ Roi de Juda

Notes

[1] Le Deuxième Livre des Rois est un livre de l’Ancien Testament classé parmi les Livres des Prophètes dans la tradition juive et dans les livres historiques dans le christianisme. Il suit le Premier Livre des Rois, avec lequel il constituait, à l’origine un seul livre. Depuis le règne d’Ochozias, roi d’Israël, jusqu’à la chute du royaume de Juda, il présente avec plus ou moins de détails chacun des rois d’Israël et de Juda, deux royaumes condamnés par la justice divine après leur rejet des commandements divins.

[2] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[3] La Judée est le nom historique et biblique d’une région montagneuse qui correspond aujourd’hui à une partie de la Cisjordanie et du sud d’Israël. Son nom vient de la tribu de Juda dont elle constituait le territoire. Dans l’Antiquité, c’était une région plutôt reculée au relief escarpé. La Judée a été le centre de plusieurs royaumes et provinces antiques : le royaume de Juda à l’âge du fer, la province perse de Yehoud Medinata, les dynasties des hasmonéens et des hérodiens puis la province romaine de Iudaea.

[4] Harran (Carrhae en latin, ou Carrhes en français) est une ville et un district de Turquie, au sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemich et de Ninive. C’est également un site archéologique : on peut y voir les murailles de la cité antique, longues de cinq kilomètres, et d’importants vestiges médiévaux tels que le château et l’Ulu Camii, une grande mosquée du 8ème siècle. De nos jours, subsistent seulement deux villages aux constructions typiques de pierre et d’argile crue surmontées de coupoles en forme de ruche, tandis qu’un habitat moderne se développe aux abords du site archéologique. La ville est notamment connue pour avoir été le lieu de la bataille de Carrhes.

[5] Les Mèdes sont un peuple de l’Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus dans les témoignages antiques. Durant le 1er millénaire av. jc, ils occupaient un territoire recouvrant le Nord-Ouest de l’actuel Iran, dans le Zagros occidental, autour de leur capitale Ecbatane (Hamadan de nos jours).

[6] Megiddo est un des plus importants sites archéologiques d’Israël. Le tel de Megiddo est situé à environ 90 km au nord de Jérusalem et à 31 km au sud-est de la ville de Haïfa. Le tel domine la vallée de Jezreel au nord. Il est connu en arabe sous le nom de tell el-Moutesellim. L’ancienne ville de Megiddo a été construite sur un tertre qui se dresse maintenant, suite à l’empilement de nombreuses couches archéologiques, à presque 21 mètres au-dessus de la plaine.

[7] Karkemish (appelée Europus par les Romains) est une ville antique des empires Mitanni et Hittites située à la frontière de la Turquie et de la Syrie actuelles. Durant l’Antiquité, la ville commandait le principal point de traversée de l’Euphrate. Cette situation a dû largement contribuer à son importance historique et stratégique. Elle fut le théâtre d’une importante bataille mentionnée dans la Bible entre les Babyloniens et les Égyptiens.

[8] Le royaume de Juda est un petit royaume du Proche-Orient ancien établi par les Israélites à l’âge du fer. Selon la Bible, il existe de 931 à 586 av. jc, concomitamment avec le royaume d’Israël et en rivalité avec lui. L’archéologie permet de tracer l’existence de Juda en tant que royaume à partir du 8ème siècle av. jc. N Selon la Bible, sa création serait le résultat d’un schisme après la mort du roi Salomon. Après une période d’essor sous la domination de l’empire néo-assyrien, il est détruit par les Babyloniens sous le règne de Nabuchodonosor II dans un contexte de guerre entre Égyptiens et Babyloniens.

[9] Ashkelon ou Ascalon est une ville balnéaire d’Israël sur la côte méditerranéenne dans le district sud, au nord de la Bande de Gaza. Elle est située à 64 km au sud de Tel-Aviv.

[10] La Chaldée est une région antique, située entre les cours inférieurs de l’Euphrate et du Tigre, correspondant, selon les textes, à une partie ou à la totalité de la Babylonie, dans le sud de la Mésopotamie (Irak actuel). Elle doit son nom à un peuple antique qui y résidait, les Chaldéens (akkadien Kaldu), qui sont sans doute d’origine ouest-sémitique et lié aux Araméens, et coexistaient en Babylonie avec ces derniers et les Babyloniens. Ils sont attestés dans les textes mésopotamiens du 9ème siècle av. jc au 6ème siècle av. jc, périodes durant lesquelles ils ont constitué d’importantes confédérations tribales, qui ont prospéré durant la période de fragmentation politique qu’a connu la Babylonie, alors que l’Assyrie tentait de la placer sous sa coupe. Les Chaldéens sont essentiellement mentionnés dans les sources de l’époque comme les adversaires des Assyriens. Plusieurs de leurs chefs sont parvenus à occuper le trône de Babylone, sans jamais fonder de dynastie durable. Dans le Livre de la Genèse de la Bible hébraïque/Ancien Testament, le pays des Chaldéens est la région d’origine du patriarche Abraham.

[11] Édom est un petit royaume du Proche-Orient ancien situé au sud de la mer Morte, au sud de la Transjordanie et de la Judée, de part et d’autre de la vallée de l’Arabah. Le terme Édom désigne à la fois un peuple, les Édomites, et une région. Comme les royaumes israélite et moabite voisins, le royaume d’Édom apparaît à l’âge du fer. Il perdure pendant trois siècles, 8ème au 6ème siècle av. jc environ, durant lesquels il se confronte à ses voisins : Juda à l’ouest et Moab au nord. Les Édomites connaissent leur plus grande prospérité à l’époque assyrienne et babylonienne. Sous la pression des tribus nomades du désert, leur position se fragilise en Transjordanie. Alors que le royaume de Juda s’affaiblit, ils s’installent graduellement au sud de la Judée. L’invasion continue de populations arabes finit par les rendre minoritaires dans leur territoire historique. À partir de la période perse achéménide, le terme apparenté « Idumée » est utilisé pour désigner une région du nord du Néguev et s’étendant dans la Shéphélah, peuplée d’Édomites ou Iduméens.

[12] Les Ammonites sont un peuple de la Bible. Leur ancêtre fondateur est Ben-Ammi, fils de Loth qu’il a eu avec sa fille cadette. Ils habitaient à l’est de la demi-tribu orientale de Manassé, et avaient pour capitale Rabbath-Ammon (Amman). Ils furent presque toujours en guerre avec les Hébreux. Jephté, Saül et David les battirent à plusieurs reprises.